Parfois il y a des conseils que l’on ne devrait pas suivre surtout quand ils concernent les vacances. Parce que ton pote pseudo « agent touristique » n’aura certainement pas la même vision des vacances réussies que toi.
Un hôtel all-inclusive + de l’alcool (de mauvaise qualité) à volonté + de jeunes étrangères à gogo + dormir 2h par nuit + passer son temps sur un transat au bord d’une piscine, lui suffiront à s’imaginer avoir passé des vacances de rêve.
Bref tout ça pour dire qu’à court d’idée de destination summer 2016 j’ai opté avec mon ami Cyrille pour le bon plan vendu par une connaissance : la Bulgarie, et plus particulièrement la côte Est, à Sunny Beach.
La soit-disante Sunny Beach
Sur Google Images ça vend du rêve, ça envoie du lourd. Certes l’endroit semble attirer les foules, le rapport qualité-prix défie toute concurrence et les soirées paraissent grandioses. On surnomme* même le lieu « le nouvel Ibiza ». Sur Instagram se pavanent des filles au bikini plus mini les uns que les autres : le genre de nanas que l’on prendrait pour des tops de chez Victoria’s Secret.
* je présente mes excuses pour la publicité mensongère vendue à mes potes au sujet de la festivité de ce pays (avant d’être arrivée sur place pour en juger par moi-même), pardonnez-moi je traversais une euphorie pré-holidays.
La véritable Sunny Beach
Après une journée de vol interminable (dont une escale de presque 3 heures à Prague) nous voilà débarqués sur le tarmac de l’aéroport de Burgas.
Comment rejoindre votre hôtel all-inclusive 4* (oui en Bulgarie, contre toute attente on ne dort pas dans des roulottes) à Sunny Beach, situé à 30 km de l’aéroport, sachant que nous n’avions pas fait de réservation de navette en amont ? En squattant un bus de touristes allemands pardi !
Comptez entre 15 et 30 euros le trajet pour 2 personnes. Tout dépend le mois et surtout votre tête de touriste.
Je vous conseille l’hôtel Imperial. Début septembre, 7 nuits, vue sur mer, vous coûtera 667 euros pour 2 personnes. Mais faites attention, au moment de quitter l’hôtel, ils ont tenté de nous arnaquer : soit-disant on aurait pris 1 bière et 2 bouteilles d’eau dans le mini-bar + fumer et mis des cendres sur la moquette dans la chambre ALORS QUE L’ON NE FUME PAS. Mais le ton est monté et tout est rentré dans l’ordre.
Sinon un pote, via FB, a vu que nous étions dans son pays natal et voici ses messages (rassurants).
Ibiza… Ou pas.
La saison « fiesta » prend fin exactement le jour où l’on arrive, à savoir le samedi 3 septembre. Étrange coïncidence non ? On a tout de même pu assister à la soirée de clôture du BedRoom, THE place to be en bord de mer. Le genre de soirée qui a duré jusqu’à 7h30 du mat’ où toutes les filles sont plus belles et plus grandes les unes que les autres En revanche les boîtes du centre-ville de Sunny Beach continuent d’être fréquentées, surtout le club Oxygen.
Beach de bitches.
Finalement nous n’avons pas trainé à la plage. La mer noire, cette eau fermée, ne nous inspirait pas confiance, surtout qu’il était interdit de s’y baigner 3 semaines avant notre arrivée à cause de pollution bla bla. Nous avons foulé le sable chaud le lendemain de notre arrivée, histoire de constater que les hostilités de clôture de saison continuaient au bar de plage Musai Sasai Lolka. Musique électro en pleine journée, bombasses se trémoussant pendant que d’autres terminaient leur nuit sur leur serviette de plage. Les autres jours de la semaine furent calmes, trop même.
Les alentours : ça passe ou ça casse
Histoire de voir du pays et pas seulement les russes-polonais-ukrainiens touristes séjournant à l’hôtel, nous avons visité la côte Est et notamment les villes de Varna, Nesebar, Burgas, Baltchik, Sozopol, et Pomorie. Finalement en 1 semaine on a pas mal voyagé !
Par moment je me demandais si je n’aurais pas été mieux au bord de la piscine de l’hôtel à bouquiner et à regarder les animateurs danser leur chorégraphie de l’été (un grand et intense moment). Certaines excursions frôlaient le ridicule. Avec Cyrille on soupirait et on se demandait où nous étions tombés. J’hésite à revenir sur la visite d’un espèce de Truffaut, ou bien la mini boutique de poteries ou alors le must : le couple exhibitionniste sur une dune en plein ébat BREF !
Sinon les églises et les monastères de pierre sont magnifiques, les jardins un peu moins, et la nourriture n’a rien d’originale (en revanche leur fromage de chèvre est CANON). MAIS IL FAIT BEAU ET CHAUD et on se sent en sécurité.
Les gens de l’Europe de l’Est
Alors je ne compte pas faire de généralités mais pour le peu que nous avons croisé, voici 10 règles d’or à suivre pour se fondre dans la masse et vivre « local ».
1 – Tirer la gueule
2 – Boire dès le réveil (et pas de l’eau ou du jus d’orange, ni du coca d’ailleurs)
3 – Rentrer dans les ascenseurs, dans les bus et dans les boutiques sans laisser sortir les autres !!!!!!! (et ils commencent jeunes en plus).
4 – Fumer en mangeant et enchainer les clopes
5 – Poser sa serviette sur le transat de la piscine dès 7h15 du mat’ et retourner se coucher
6 – Écouter de la musique de merde
7 – Garder espoir : les mecs « moyens » arrivent à être en couple avec des BOMBES. Cyrille appelle ça le concept de « La Belle et la Bête ».
8 – Devenir un (mauvais) guide touristique et oser demander un backchich
9 – Ouvrir un business de taxi made in Mafia
10 – Aimer la poterie