Je vous présente Arnaud, un célibataire de 30 ans, connecté sur Tinder depuis maintenant 7 mois. Ce jeune homme, toujours célibataire, ou pas… avoue à demi-mot s’être retrouvé pris au piège dans lequel tout le monde tombe tôt ou tard : l’addiction au « toujours vouloir trouver mieux ». A peine un rendez-vous terminé que l’utilisateur fonce se reconnecter à son compte. Des discussions en cours avec un nombre de prétendantes avoisinant le PIB du Zimbabwe, des rencards à concurrencer le planning du Premier Ministre, bref de quoi écrire un scénario et monter une série à la Amour Gloire et Déceptions. Je laisse la parole à ce jeune fou banlieusard… Soyez indulgents avec lui 😉
J’ai tindé, je peux plus m’arrêter. Je plaide coupable !
Bon, je ne vous explique pas comment fonctionne Tinder, vous êtes tous dessus ! Juste un petit commentaire additionnel concernant vos photos mesdemoiselles : on est déjà tous tombé sur cette photo prise à mi-hauteur, en mode selfie, noir et blanc, sourire colgate ou regard perçant accompagnée de son filtre (merci Instagram !)… ça ne marche plus, vous pouvez arrêter ! (N’oubliez pas que l’objectif est de rencontrer la personne dans la vraie vie et de la séduire… On se doute bien que Jessica Alba n’est pas (ou plus) sur Tinder mais on préfère éviter de rencontrer l’âne de Shrek aussi sympathique soit-il.)
Tinder ou le paradis sur Terre
J’avoue avoir découvert Tinder il y a plus d’un an quand je vivais à l’étranger et j’ai essayé quelques semaines depuis le portable de mon coloc (true story !) mais devant la très (trop ?) grande facilité à se trouver une copine dans ce coin là du monde j’ai vite laissé tomber… Début 2015, c’est une toute autre histoire. Retour à Paris : célibataire + froid + pluie + grève du RER = grosse déprime. BOOM ! Dur retour à la réalité. Sauf que… Tinder ! En deux trois clics je télécharge l’app sur mon portable tout neuf, souris à la vue de mes anciens match… et commence à faire défiler le tout Paris !
ça vous choque ? Et encore vous n’avez rien vu… Et oui les filles sur Tinder ne sont pas celles que vous croyez… Elles envoient TOUT d’elles en conversation privée !
L’expression « 1 de perdue 10 de retrouvées » n’a jamais été aussi vraie !
Avant il fallait se motiver à sortir avec des potes, prendre son courage à 2 mains et tenter un début de conversation avec une belle inconnue, aujourd’hui un simple petit cœur vert peut vous faire débuter une histoire ! Tout ça depuis votre canap’ (ou vos toilettes…). TRANQUILLE ! Tinder révolutionne le jeu de la drague, pourquoi s’arrêter au premier match puisqu’on peut en avoir 10, 50 ou 100 ? Vous voyez Noël, le sapin, les cadeaux en dessous, et bein c’est pareil ! Chaque nouveau match est une petite boite qu’on ouvre amoureusement en espérant tomber sur un coup de cœur… ou d’un soir (vanne pour Camille).
Du porno gratos, des coups à l’oeil…
Tout est possible, votre voisine dont vous êtes amoureux depuis 10 ans est peut être dessus. Ces parisiennes qu’on pensait si froides, les milliers de touristes de passage ou les nouvelles arrivantes… Le puits est sans fond ! On s’y perdrait presque. Vous matchez tellement que vous vous demandez ce que vous voulez vraiment. Comment faire pour rester ce mec honnête et droit que vous étiez quand vous réalisez le nombre de possibilités qui s’offrent à vous ! Vous empilez les rencards éphémères avec plus ou moins de succès et commencez à avoir un tableau de chasse à faire pâlir les plus grands chasseurs de tigres.
Puis l’enfer !
Vous enchaînez tellement que vous en oubliez même pourquoi vous êtes là. Qu’est-ce que tu veux à la fin ? Depuis 6 mois ta plus longue relation culmine à 2 semaines et tu commences à réaliser que malgré tes nombreuses conquêtes tu n’es toujours pas en couple. Tu gardes contact avec tes « ex » qui sont à l’autre bout du monde en pensant naïvement les revoir un jour, tu refuses cette réalité, tu fuis l’engagement alors que c’est pourtant ce que tu recherchais, t’es perdu, tu mens, tu te mens à toi même aussi. Tinder t’a ouvert les portes du paradis mais tu ne sais pas en sortir. Qu’est ce que je fais? Je continue à matcher et la prochaine sera la bonne, enfin? Ou alors j’arrête tout.
Finalement on revient toujours à la même question : Qu’est ce que tu veux ?