CamilleG

Anorexie… masculine !

La fashion week est passée et on a parlé de tout sauf de l’anorexie masculine ! Parce que oui elle existe, même si on ne s’imagine pas qu’un mec puisse être obsédé par son poids ! Et pourtant… La gente masculine de la fashion industrie est également touchée par ce trouble alimentaire. Des jambes de sauterelles, une taille de guêpe, des joues creuses, des bras brindilles, bref un corps d’enfant sur un physique d’adulte. 

La « manorexie« , expression utilisée par les anglais pour qualifier les hommes anorexiques, toucherait 1 anorexique sur 4 alors qu’au début des années 2000 seulement 5% des mecs présentaient ce trouble. Une évolution en flèche. La mode de l’homme androgyne raisonne depuis plusieurs années peut-être à cause de cette foutue société et de ses archétypes de la beauté officielle : des modèles humains métrosexuels sans aucune forme. Mensurations requises pour les top models recherchés sur les podiums : 94-76-94 (poitrine-taille-hanche). Des chiffres qui correspondent au corps de gosses de 13 ans, répartis sur un mannequin d’au moins 1.90 mètre de hauteur. Pour les filles on mise sur du 85-60-85 pour 1m76 en moyenne.

En 2007, Unilever, le groupe qui compte notamment les marques Calvin Klein et Chloé, a interdit l’apparition dans leurs campagnes publicitaires des modèles et des acteurs excessivement minces.

Les marques de luxe ne cherchent pas toutes à diminuer ce fléau, en témoigne la photo ci-dessous, un mannequin de chez SL lors de la fashion week à Paris.

 

Une nouvelle forme de trouble est apparue : la bigorexie. Les hommes cherchent de façon obsessionnelle à « gonfler » en masse musculaire. Cette addiction aux muscles fait rage. 

Le torse devient le nouveau symbole de statut masculin et le développement des biceps est à un niveau secondaire. Le « six-pack », les fameuses tablettes de chocolat, est l’attribut masculin le plus demandé. Ce culte du muscle entraîne une dépendance au point que la bigorexie masculine affecte 5% des hommes qui viennent à la salle de sport régulièrement.

 

Si l’industrie de la mode ne provoque pas directement les troubles de l’alimentation, « elle a cependant une grande influence sur les gens, une influence toxique sur les personnes les plus vulnérables. »