CamilleG

Ces amours qui nous font mal…

 Ces amours qui nous font mal de Patricia Delahaie. Je l’ai lu en 2010, à la suite d’une rupture (hyper tragique à mes yeux, forcément) et je peux vous dire que j’ai dévoré ce livre en 2 jours. Il compte quand même plus de 250 pages et écrit en petit caractère en plus !


L’accroche du bouquin commence fort « Pourquoi est-ce que je tire systématiquement le mauvais numéro ?« . Le contexte est posé. Ici on ne prend pas de pincette. Il serait « normal de ne pas trouver le bon » aussi rapidement. Ouais enfin j’ai des copines qui ont le même copain depuis leurs 20 ans et cela va faire… 10 ans ! 

Chacun sa vie sentimentale après tout ! Et surtout chacun son rythme. 

Vous saviez que lorsque deux personnes se disent je t’aime et bien cela n’a pas forcément la même signification et le même sens pour eux ?! Par exemple aux yeux de la nana cela signifie qu’elle considère son partenaire comme le père de ses enfants et celui avec qui elle veut faire sa vie. Alors que l’homme l’annonce quand il se sent bien et qu’il est dans une bonne humeur. Ah les hommes et les femmes… En revanche en avouant mes sentiments profonds, je ne pensais pas au fait d’avoir des gosses… Je me disais « il me plait vachement je me vois bien officialiser notre relation et avoir des projets genre voyages... »

L’auteur développe un point HYPER important. Nous avons (pour une majorité d’entre nous) le besoin d’aimer et nous sommes alors prêts à toutes les conscessions, voire à toutes les humiliations. Bien souvent nous plongeons dans des histoires pourries et nous en sortons plus que désappointés, déçus et nous nous croyons malchanceux en amour. 

Autre chose, lorsque nous connaissons une relation douloureuse et que nous y restons, c’est parce qu’à nos yeux les dysfonctionnements conjugaux nous paraissent être la norme. C’est affolant de lire ceci ! L’être aimé incarne tous les défis amoureux du passé. Nous rejouons les conflits du passé avec la ferme intention cette fois d’apporter le « happy end ». Nous avons tendance à croire en l’amour quand il s’agit de déstabilisation, de peur, d’angoisse et de frustration. En gros, un amour nocif sera plus fort à cause de tous ces mauvais sentiments. Vous voyez le truc ? Plus le mec est « con » plus on sera attaché (cela vaut aussi pour les filles). 

Alors pourquoi est-ce que l’on reste ? Patrica Delahaie explique que l’on est si droit et fiable que l’on ne peut pas s’imaginer que celui d’en face soit tout simplement un salaud. De plus, par définition une relation destructrice nous détruit et nous enlève toute force pour lever le camps. C’est un peu comme les sables mouvants, plus on s’y engouffre moins on arrive à en sortir.

L’auteur aborde le sujet sur les violences au sein du couple. Les personnes violentes (j’ai déjà donné des claques je le reconnais) nous mettent toujours la faute sur le dos puis passent au chantage affectif. « Si tu pars je me pends« . La corde tu l’as ?! Non mais sans déconner, vous avez des cordes vous chez vous ?!!!! Le pire c’est que les gens violents iront clamer auprès de leurs proches que le souci du couple c’est forcément vous et que les violences vous les méritiez. La grossesse serait même un facteur d’aggravation pour qu’une femme se prenne des coups. 

Il est inutile de se morfondre sur soi après une rupture. Après tout, avant son ex on vivait très bien sans lui, non ? La guérison commence dès que l’on souhaite lse donner l’énergie. Dites-vous que l’on peut aimer PLUSIEURS fois et AUSSI fort !!!!

N’attendre du bonheur que de l’amour rend dépendant et souvent malheureux. L’art, le travail, le sport, les amis et les voyages peuvent également vous épanouir. 

Les partenaires qui se la jouent psy de comptoir « je t’ai perçé à jour » (commence déjà par percé ton meuble IKEA) finiront toujours par vous mener à la rupture et à la fuite. Etre psy c’est un métier !! Pas un passe-temps ! Bordel !

 

On le sait toutes et tous, les hommes et les femmes ne fonctionnent pas du tout de la même façon. Le danger est de croire que l’autre sait et nous comprend alors qu’en fait il ne comprend tout simplement rien. Nous ne sommes plus dans une relation avec papa et maman comme lorsque l’on était petit, on s’imaginait que nos parents savaient toujours tout ! Faites attention à votre ton, il pèse plus que les mots employés ! Et enfin, osons être NOUS. Et ne pas être quelqu’un d’autre pour plaire.

 

A la fin de l’ouvrage l’auteur laisse son adresse mail. EN 2010 je lui avais écrit un pavé pour avoir son avis sur un sujet qui me tenait à coeur. Et le lendemain matin, au réveil, elle m’avait répondue…

 

(…) Voilà ce que je me permets de cous écrire. Et n’oubliez pas « Une relation qui ne me rend pas heureuse n’est pas faite pour moi ».

Bien à vous. Patricia Delahaie.

Pour finir sur une touche culturelle je reprendrai les mots de Shakespeare 

« Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour ».