CamilleG

La Dolce Vita – Giorno 2

Lire la journée 1


« Regarde le bateau que l’on va prendre ! ». Ah d’accord, je comprends tout de suite mieux le coût de l’aller : 20,50 euros, sans compter les 2 euros de bagage. Ce qui nous fait un total de 22,50 euros par personne, soit 45 euros l’aller-retour pour rejoindre… l’île de CAPRI, en face de Naples !!!!! Remarquez c’est toujours plus glamour que de se faire Paris-Lille pour le même prix.

Ma rencontre avec le paquebot.

Pour finalement m’entendre dire « Mais non je déconnais, nous on prend les navettes situées là-bas ! ». Hein les navettes ? Les barques tu veux dire !! Ne rêvez pas, je n’allais quand même pas poser devant. On restera avec l’idée que je me suis baladée dans un Titanic. Quarante minutes plus tard nous voilà au port de Capri.


Capri ce n’est pas fini et ce n’est d’ailleurs que le début du séjour ! Six nuits m’attendent ici ! Mais connaissez-vous Capri ? (mis à part la chanson d’Hervé Vilard). Et bien Capri est une île de la baie de Naples, située en face de Sorrente ! Elle mesure 6 km de long et 3 km de large. Mais attention, il existe deux communes sur cette île : Capri et Anacapri.

Direction l’appartement (et j’ai galéré à le trouver sur Internet !!) loué à Anacapri. Capri est une ville branchée, m’as-tu vu et assez bling-bling. Un mini Saint-Tropez. Alors qu’Anacapri c’est plutôt calme, familial mais rassurez-vous les deux communes ne sont pas loin l’une de l’autre ! En 10 minutes de bus paf vous débarquez dans le centre-ville voisin.


Bon à savoir : le trajet en bus dans Capri coûte 1,80 euros.

Vue sur le port de Capri.

Revenons-en au sujet, la recherche de l’appartement. Sur Internet il est écrit qu’il est placé au numéro 38. Parfait. Mais pourquoi le dernier numéro de la rue est le 6 ? BORDEL ! Un attrape-nigaud ! Une annonce mafieuse pour touristes ! Bien joué Camille ! Tu as versé un acompte les yeux fermés ! Génial ! Fantastique ! Tu es franchement maligne !!!

Autant vous dire que j’ai mis le quartier en alerte ! La blonde haut perchée sur ses… euh tennis (oui Naples, la veille, a eu raison de ma voute plantaire) ne trouve point la demeure ! Je tiens à souligner l’hospitalité hors norme des habitants ! Ils te proposent d’essayer d’appeler le numéro figurant sur la réservation ! Quand soudainement retentit :

« Camilllaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »

Ma qué ! Qui m’a reconnue ? Regard à droite, un soixantenaire grisonnant m’adresse un sourire ? Super ! Un pépé ! Il est où l’étalon bronzé à la chevelure dans le vent (oui les ritals et leur coupe c’est tout un art) ?! Pas de panique, le propriétaire et l’appartement existent bel et bien.



Un joli appartement lumineux haut de plafond aux grandes baies vitrées, un carrelage clair, des murs peints en vert eau (ça tombe bien j’ai pris le vernis adéquat, ma qué yé soui one fashion beauty kiko girl), une grande cuisine, une chambre séparée. Le hic ? Un minuscule bac à douche, genre 40 cm le truc ! Le second hic : le réfrigérateur est vide.

Direction les superettes avant qu’elles ne ferment (oui entre 13h et 16h ils partent tous faire la sieste).



Comment faire pour trouver des produits gluten free au pays du gluten full ? Des idées ? Je me souviens encore, deux jours avant de partir pour l’Italie…

« Mais ne te prends pas la tête à prendre tes farines de riz/mais/châtaigne/mix pan (là on atteint les 3,5 kg c’est juste impensable vu les 6 paires de chaussures que je veux absolument prendre) tu ne vas pas au bout du monde ! Tu vas en trouver là-bas ! ».


Et donc pour en revenir aux courses : impossible de mettre la main sur quoique ce soit dans leurs magasins. Bon… Je vais devoir carburer aux fruits, crudités et à l’eau. Un régime pendant les vacances ? Gé-nial.

« Posi trovaé des producti sans glutiné a la pharmacia. » ouais en gros tu entends ça.

Euh en fait je ne cherche pas des préservatifs sans gluten mais plutôt des aliments ! Du miam-miam quoi !

« Si si a la pharmacia (…) » moi pas bien comprendre la suite de la phrase. On va s’en tenir à la pharmacia hein ! Grazie !

Résulat, dans chaque pharmacie se dresse un rayon de produits sans gluten. Je suis considérée comme une malade. Gé-ant.

Une après-midi des plus aventurières : j’ai testé la terrasse de l’appart, ma crème solaire, le transat et surtout mon maillot de bain. On appelle ça la préparation plage. Histoire de se reposer, de ne pas débarquer tout blanc et de se confondre dans le sable.

Vue de la terrasse de l’appart.


Sur la terrasse il y a même une douche !



Tout se déroulait bien jusqu’à ce que me parvienne la phrase magique :


« Tu vois l’église là-bas ? À côté se trouve le meilleur glacier d’Anacapri.
On y va !!!!
Et ton intolérance au lactose ?
Je prendrai un sorbet ! »

Ni une ni deux je dévorais mes boules stracciatella. Mon estomac se souviendra toute la soirée du mélange explosif lait-sucre. Le goût ? Le même qu’en France ! La grosse déception ! Le must de la soirée résde dans la conversation hautement philosophque et nombriliste que nous avons eu (ou plutôt que l’on s’est coltiné pendant 80 minutes) avec un couple suisse, situé à la table à côté de la nôtre.

« Vous êtes français ?! »

Non je suis une blonde italienne parlant couramment français et sans accent.

« Vous êtes jeunes, il faut monter son business et créer sa boîte. Moi j’ai monté ceci, moi j’ai fait ça, moi j’airéussi… Moi je suis un warrior pété de thune………… Ah les français si, ah les français ça… »

Mec, tu es tellement génial que tu en as laissé l’étiquette sous tes chaussures. Classe ! Et quand tu as touché (voire caressé) la nana de la table d’en face, et ceci devant ta femme addict à son Iphone, c’était extrêmement délicat de ta part !

L’Italie c’est bien, oui, mais sans les touristes…