CamilleG

Ce jour où je me suis prise pour une fashionista

Je le croisais partout, enfin surtout sur les réseaux sociaux et sur les blogs. Mais j’avais également constaté que les e-shops des marques populaires ne cessaient de le mettre en avant sur leur page d’accueil. Et pourtant dans la vraie vie il se fait plutôt rare. Excepté le dimanche, où les amoureux de la selle ne jurent que par lui. Les it girls auront immédiatement compris de quoi je parle. J’ai nommé, le cycliste ! Textilement parlant bien sûr. Rassurez-vous nous n’allons pas discuter bidon, rayons, selle… Pas d’interview de Richard Virenque en vue.  

Comme tout le monde, au début, j’ai trouvé ce courant ri-di-cu-le. J’avais l’impression de voir mon père partir chevaucher son vélo de course. Épris d’un élan de faiblesse (ou de mauvais goût, tout est subjectif), j’ai finalement craqué sur ce produit et l’ai fourré dans mon panier, non sans un brin de honte.

Il me fallait désormais compléter ma tenue de fashion sportive citadine qui s’en fout de muscler son fesser, soyons honnête j’ai vraiment trop la flemme pour ça et j’ai surtout passé TROP de temps à la salle pour me retrouver avec le pied flingué (coucou l’hallux rigidus) et des épaules de nageuses russes. Pardon je m’égare, je reprends. Il me manquait donc les chaussures et un haut sortable pour donner du sens à mon mini legging noir en lycra (et surtout pour rehausser le niveau du look).

J’ai rapidement trouvé chaussure à mon pied, sans jeu de mot, sur le site MODRESS. J’avais deux critères principaux et dans cet ordre, le prix ne devant pas dépasser les 40 euros et la couleur noire. J’ai découvert ce site par hasard et je ne pourrai que vous le recommander. Spécialisé dans les chaussures et les sacs pour femmes, la gamme de produits répond à tous les styles. Glamour, chic, romantique, casual ou classique, vous y trouverez des petites pépites hyper abordables. Je cherchais des bottines qui ne fassent pas trop hiver et qui n’adoptent pas le style plateforme. Je suis tombée sous le charme de ce modèle noir ajouré aux sangles perlées. Pour 34,90 euros j’étais assez surprise par le design travaillé et le confort de ces souliers. Pari réussi. Si cela vous intéresse, avec le code 10CAMILLE vous avez  -10% sur tout le site jusqu’à fin avril. C’est le moment de se faire plaisir (pour Pâques, au lieu de s’acheter des chocolats au lait).

Site Internet : www.modress.com

Concernant la partie haute du look, je n’ai pas hésité longtemps. Un tee-shirt crop (mais pas trop non plus, je n’ai plus 16 ans hein) noir, un bombers coloré large pour trancher avec le côté ultra moulant du bas et ne pas avoir l’impression que je me rends à un enterrement. Le modèle que je porte vient de chez Le Petit Dakarois. Il s’agit d’une marque franco-sénégalaise dont les vestes sont fabriquées artisanalement au Sénégal dans des tissus en wax. Ces bombers mixtes sont réversibles et éthiques ! D’ailleurs 10% des bénéfices sont reversés à l’association du village de Kiniabour. Belle mentalité ! J’aime vraiment celui que j’ai  choisi. Ses couleurs chaudes côté face, et son noir uni côté pile, lui donnent de nombreuses possibilités de le sortir du placard. Pour info je l’ai pris en M. La taille S aurait peut-être suffit.

Et puis après ?

Bah voilà j’étais assez contente du résultat mais la suite des événements sonnait terriblement angoissante. J’allais devoir sortir en public et m’exposer en CYCLISTE dans un coin de banlieue où la mode est au cyclisme, mais sportivement parlant. Vous savez le genre de petite ville, qu’on pourrait appeler village, où vous croisez tous les 900 mètres un mec qui se donne à fond sur son vélo mais qui crée un bouchon terrible. Et en plus c’était un dimanche après-midi HYPER ensoleillé. Allais-je assumer mon look d’ado attardé (lol) devant la population de l’Essonne ? Evidemment que oui parce que je n’avais pas le choix ! Pour sortir des articles il faut du contenu photo !! Sinon j’ai un lecteur comme Seb qui se ramène avec ses « oh c’est pas une photo de toi ça bla bla ». Plus sérieusement j’avais envie de vous parler des marques que j’ai découvertes récemment. Mais sans photo… Mauvaise idée.

Alors pour éviter cette scène stressante (oui je suis une grande émotive), j’ai commencé par shooter sur mon balcon. Mon voisin du dessus, à ce moment précis, faisait griller comme par hasard ses saucisses puantes sur sa putain de terrasse (qui m’a récemment fait un putain de dégât des eaux dans mon salon  ET dans ma chambre, mais là n’est pas le sujet, mais autant vous dire que j’ai mis 7 mois pour résoudre le souci avec les assurances. Je pourrais donc en parler pendant DES HEURES). Peu emballée par le résultat j’ai dû sauter le pas, sortir de chez moi et me confronter à la race humaine pas toujours bienveillante.


J’ai essayé d’éviter le regard des promeneurs, de prendre la pose dans des endroits tranquilles sauf que… Les bons spots donnaient sur des rues où les voitures défilaient. Génial.  Y’a un mariage dans le coin ou quoi ? Je vous passe les instants d’extrême gêne que j’ai alors vécus. Je vis dangereusement, vous allez vous en rendre compte… Et le moment où je me suis retrouvée devant la petite maison en plein centre ville, peut-on en parler ? Au premier coup d’œil vous vous vous êtes dit, « waaaa Camille est à Cuba ». GROS LOL. Non absolument pas ! Je suis partie pas très loin dans un coin du 91. Je squatte simplement devant la maison de ville d’inconnus. Je me suis demandée à quel moment les habitants allaient sortir me courser avec des balais en m’insultant de sale influenceuse. J’imaginez déjà la scène. Bon rien de tout cela n’est arrivé… Juste quelques véhicules qui freinaient pour se moquer, ou admirer qui sait… Le meilleur moment c’est quand un conducteur s’est arrêté quelques secondes pour me faire le signe SUPER avec son pouce. #MomentBeauf

Heureusement que le ridicule ne tue pas. Allez vive le cycliste ! Le mien vient de chez Bershka à 9,90 euros pour infos ! Adoptez-le et vivez de folles aventures !

Oui j’ai osé m’exhiber ainsi devant une Eglise… Quand je vous dis que je vis dangereusement… Non j’exagère je ne risque pas grand chose, je suis majeure et je suis une nana ! (Dans ce paragraphe se planque un message subliminal coup de gueule en rapport avec l’actualité).