Tu aurais préféré le nommer « désir », c’est beaucoup plus glamour et surtout plus simple à gérer… Et bien non, il faut croire que la vie est un véritable challenge cérébral pour certains.
Quand j’ai commencé à rédiger cet article, je me suis posée la question de savoir comment j’allais articuler mes idées. C’est assez complexe de glisser sur papier une personnalité.
L’hypersensibilité est un vaste sujet presqu’à la mode on dirait. On surfe sur ce mot comme on clame le gluten mauvais pour la santé (ça je le confirme). Pourtant cette chose est réelle. Nous sommes nombreux à composer avec une sensibilité accrue. Nous trouvons même étonnants que les autres ne réagissent et ne ressentent pas les choses de la même façon que nous. Fichue sélection naturelle… Ou plutôt triste réalité neurophysiologique.
Les mécanismes à l’origine de l’hyperémotivité restent méconnus et certaines théories évoquent une possible prédisposition génétique. Sympa, merci les ancêtres…
Nous avons tous nos idées reçues sur le sujet. Certains s’imaginent même qu’il s’agit d’un détail futile et qu’il suffit de faire un travail sur soi pour changer. Oui peut-être. Je ne demande qu’à rencontrer ceux qui réussissent à aller au-delà de leurs émotions.
Mais c’est quoi quelqu’un d’hypersensible ou d’hyperémotif ?
Pour faire simple, une personne hyperémotive est généralement timide, anxieuse et particulièrement sensible. C’est pourquoi on assimile souvent l’hyperémotivité à l’hypersensibilité. La personne ressent les émotions de manière intense, voire trèssssssss intense. Forcément cela entraîne chez elle des réactions de joie, de colère ou de tristesse en proportion exagérée par rapport à l’événement déclencheur. Le ressenti de ces émotions se traduit également par des manifestations d’ordre physique (rougeurs, pleurs, suées)…
Bref, en gros un petit détail prend une gigantesque place et tout devient rapidement « trop » à tes yeux.
Quelques symptômes de l’hyperémotivité :
- difficultés à gérer ses émotions
- une peur de l’abandon
- des troubles légers de la personnalité comme des sautes d’humeur ou une certaine irritabilité
- une tendance à la victimisation (je déteste ce point mais pourtant tellement vrai)
- des difficultés relationnelles (souvent dues à une timidité excessive)
- hyperréactivité à des stimulus qui ne font pas réagir la majorité des gens
- tendance à amplifier les ressentis
- tendance à mémoriser avec beaucoup d’acuité son propre vécu
- tendance à détailler ses propres expériences
- capacité à rire, pleurer, être anxieux avec une fréquence plus élevée que la moyenne
- tendance à être perturbé par toute difficulté ou dysfonctionnement imprévus
- difficulté face à l’inconnu
- hypervigilance
- tendance à l’introspection et à la rumination
- parfois attaques de panique
Et là tu te dis que tu es bien barré pour mener une vie sociale "normale". Bon après tu te doutes qu’il y a plusieurs degrés dans ces symptômes et que tu n'es pas obligée de tous te les coltiner (ouf merci).
Laisse-moi t'avouer que les hyper-réactions sont usantes et carrément pesantes par moment. Elles présentent heureusement de bons côtés (réactivité, psychomotricité, sens hyper-développés, sens de la créativité, preuve d’empathie). Mais elles ont aussi ces points plus négatifs comme une saturation plus rapide des sens, un cerveau qui tourne en permanence et qui provoque facilement des nuits difficiles, de la fatigue et de l’anxiété.
Parfois je me dis que je suis la nana la plus anxieuse du monde (ou en tout cas de mon entourage). Mes amis ne comprennent pas toujours quelle mouche me pique, pourquoi soudainement je panique ou pourquoi je me mets à l’écart alors que je passe le reste du temps à rire et à plaisanter.
Et bien non je ne suis pas bipolaire, je suis juste en train de me laisser étouffer par mes émotions. Le repli est une de mes solutions préférée. Je vous jure que c’est insupportable, douloureux et lourd à porter par moment. On se sent incompris et seul.
Les plus robustes prendront de haut ces mots. On ne comprend jamais assez bien ce que l’on ne vit pas et ce que l’on ne connait pas après tout.
Mais ça se gère tout ça, non ?
Oui et non… Oui si on s’attache à s’intéresser à la relation corps-esprit (cf mon article sur la méditation) et que l’on y travaille quotidiennement. Non si on s’imagine que l’on peut combattre ses émotions en les refoulant, c’est la pire des solutions.
Je peux vous donner des idées de pistes si vous avez du mal à gérer vos émotions. Ces astuces ne peuvent pas convenir à tous les modes de vie, j’en suis consciente.
- Limitez les sources de bruit et favoriser le calme.
- Entourez-vous de gens positifs et de personnes qui ne profitent pas de vous !!
- Les activités de créativité (pour ma part c’est le blog, le smashbooking et la photographie principalement) aident à reprendre de l’énergie positive.
- Partagez vos émotions avec une personne bienveillante (et pas avec la terre entière).
- Pratiquez une activité physique de 30 minutes (c'est encore mieux en extérieur) au moins 3 fois par semaine (vive le tennis).
- Essayez de manger équilibré et de favoriser les sources d’oméga 3 6 (poissons non élevés, noix…)
- Méditez et apprenez à respirer par le ventre !! Ceci pour ma part m’aide vraiment dans les moments d’anxiété !!
- En période de "crise" arrêtez-vous et cherchez à comprendre quel est le sentiment qui vous étouffe !
- Lâchez prise ! Cessez de prendre les choses contre vous ! Ou sinon c’est l’ouverture à la parano ! N'hésitez pas à lire mon article sur les 4 accords Toltèques (ça va vous changer la vie)
- Prenez conscience que votre dialogue intérieur est plus souvent négatif que l’inverse ! Soyez positif et croyez en la vie ! La loi de l’attraction existe bel et bien : le positif appelle le positif !!
- Si vous êtes perfectionniste, acceptez l’idée que l’échec n’est pas une fin en soi !
- Affirmez-vous : vous avez le droit d’être non conforme et d’avoir vos propres valeurs ! Vous pouvez dire NON !
- Apprenez à passer du temps seul ! C'est important de savoir compter sur soi !
J’espère avoir éclairé la lanterne de certains sur ce sujet délicat.