CamilleG

Coming-out… électoral

A 48 heures du premier tour, la question est désormais posée sans complexe "tu vas voter pour qui dimanche ?". Besoin de se rassurer et de savoir si on a fait le bon choix, nous assaillons notre entourage pour connaître leur intention politique. Soyons honnêtes : nous sommes complètement paumés et incapables de rester fidèle à notre choix initial. Les titres surfaits de la presse nous font chavirer tous les deux jours.

Il est clair que ce capharnaüm présidentiel, digne d'une peinture picassienne, ne nous aide franchement pas à conclure. Les Grands débats, plus comiques les uns que les autres, n'ont fait que donner matière à la presse pour moquer les moins réputés et mettre en avant leur favori. Macron a le vent en poupe. Poutou amuse la galerie avec ses punchlines, Mélanchon chauffe le public avec une ironie déconcertante, Marine tente difficilement de faire la différence mais remercie intérieurement les fichiers S. Et Fillon galère, droit comme un balai, en balançant des pics sexistes. Vieille France je te plains. Quant aux autres, s'ils n'avait pas eu leurs 500 signatures, cela serait presque pareil. 

Alors que l'on pourrait s'évader lors d'un weekend insolite et oublier toutes ces histoires de détournements de fonds, on reste à la maison pour remplir notre devoir de "bon" citoyen. Adieu nuit originale à bord d'un voilier. Moi qui m'y voyais déjà en train de crier "à tribord toute, bâbord c'est fini…". Encore heureux que l'élection ne tombe pas un week-end de trois jours… Les voteurs blancs, vous, on vous libère de tout impératif.

Qui continuera de bafouer la démocratie, d'endetter le pays comme l'ont fait nos voisins méditerranéens,  et de profiter de nos impôts croissants pour les cinq années à venir ?

Espérons que les Français fassent la part des choses, et qu'ils laissent les banquiers et les utopistes à leur place d'hasardeux.

Quoi qu'il en soit, quelque soit le résultat de cette supercherie, dans 3 mois débuteront les congés payés d'été et on aura déjà tout oublié. Comme si de rien était… Ainsi va la France et ainsi perdure l'anesthésie.