CamilleG

Deuxième trimestre de grossesse

Souvenez-vous, à la fin de l’article au sujet du premier trimestre, tout commençait à aller un peu mieux pour moi.

Je vivais désormais plus sereinement avec ce nouvel arrivant. Tout allait assez bien jusqu’à ce que je reçoive les résultats de la prise de sang des marqueurs de la trisomie.

DPNI et compagnie

Pour rappel, cette prise de sang est à réaliser à la suite de l’échographie du premier trimestre, elle n’est pas obligatoire mais est fortement conseillée. En gros, faites-la.

S’en suit un score : des probabilités qui s’appuient sur les mesures du bébé, les hormones trouvées dans votre sang et sur votre âge. Ce chiffre final classe les risques de trisomie dans trois grandes catégories : élevé, intermédiaire et faible.  Les infos vous sont uniquement données par le médecin ou la sage-femme ayant prescrit la prise de sang. Vous ne recevez rien directement. Va falloir se montrer PATIENT.

Assise dans le cabinet de ma sage-femme, je m’attendais à tout sauf à ça. Elle m’a tendu le papier et a tenté de me rassurer (très) brièvement.

« Alors là, 1/894 vous classe dans un risque intermédiaire, on va passer à la seconde étape pour contrôler tout ça. »

Je ne comprenais rien à ces chiffres, à partir de quand sommes-nous considérées comme à risque ? Sérieux c’est du charabia ! Et ma sage-femme qui ne s’étend pas sur le sujet et qui me prescrit immédiatement la fameuse prise de sang appelée DPNI. Cette dernière analyse l’ADN du bébé dans votre sang (hors ordonnance, elle n’est pas remboursée par la sécurité sociale et coûte au moins 400 euros). Elle est donnée aux femmes qui ont au-dessus de 1/1000 (exemple dans mon cas car 1/894).

Ma sage-femme me cale également un rendez-vous dans 7 jours, le temps qu’elle récupère les résultats. SEPT JOURS BORDEL.

Celles qui se situent au-dessus des 1/250 (exemple 1/249) doivent faire une amniocentèse.

Je suis sortie les yeux humides pour rejoindre le labo où j’ai fondu littéralement en larmes. C’est donc ça être enceinte ? Avoir une épée de Damoclès au-dessus de sa tête à chaque analyse ? À tout moment, tout peut basculer et s’arrêter ?

La secrétaire du laboratoire s’est montrée rassurante mais rien y faisait, j’étais partie pour sept jours de recherches intenses sur Internet. J’ai passé je ne sais combien d’heures à fouiller les PDF médicaux, les thèses et même les forums. J’ai même dû créer un compte sur le forum Doctissimo pour exposer mes résultats à une internaute qui semblait caler sur le sujet et qui prenait le temps d’expliquer à chaque personne la signification des résultats. Elle aussi m’a rassurée en m’expliquant que rien n’était alarmant dans mes analyses. Mais bon, ça ne changeait rien, et j’attendais impatiemment de revoir ma sage-femme.

En attendant, mon cerveau s’était complètement mis en stand-by, il ne voulait plus entendre parler de grossesse, je mettais tout en pause. Je n’osais même plus toucher mon ventre. À quoi bon, si la semaine prochaine on m’annonce que je dois avorter ?

J’arrête là le suspense, le DPNI s’est montré négatif. OUF. Même si j’avais lu qu’il était fiable à 99,9% et que l’on pouvait tomber sur des faux positifs comme des faux négatifs. Honnêtement j’ai arrêté ma parano et repris le cours de ma vie.

Une fois le quatrième mois bien entamé

J’ai fini par vomir que rarement. Mes nausées persistaient de manière moins forte, mais toujours quotidiennement. Sur la balance, j’avais repris les trois kilos perdus lors des deux premiers mois.

Au début du cinquième mois

Je n’ai pris finalement que presque deux kilos et demi par rapport à mon poids initial. J’ai arrêté de monter régulièrement sur la balance : ça ne sert pas à grande chose. Et prendre du poids, rien de plus commun quand on est enceinte.

Autre sujet houleux, pour certaines et certains, le vaccin anti-Covid19

Autour de moi, TOUS mes proches l’ont fait. Subitement, les femmes enceintes ont eu l’autorisation, en avril 2021, de se faire vacciner puisqu’elles sont considérées comme à risque. Beaucoup se retrouvaient sous assistance respiratoires (soit 1/4 des patients) lors des dernières vagues. Je vous passe les détails de la césarienne à moins de sept mois pour certaines qui se retrouvaient dans le coma, ou alors les nouveau-nés qui attrapaient la maladie à la maternité avec des 40 de fièvre et qui en gardaient des séquelles, à vie.

Quand la mère est vaccinée, les scientifiques ont prouvé que le bébé développait des défenses immunitaires contre le virus.

Je devais attendre de passer dix semaines (douze semaines aménorrhées) pour obtenir ma première dose. J’ai hésité, j’avais peur d’avoir des effets secondaires ou j’en passe, poisseuse comme je suis ! Finalement, la veille de mon anniversaire, j’ai franchi le cap et figurez-vous que je n’ai même pas eu mal ! Incroyable, toute cette comédie de ma part pour rien. Cela ne m’empêche pas de continuer de respecter les gestes barrières !

À l’approche du cinquième mois, mon ventre a fini par sortir davantage, même si je ne sentais toujours pas bouger à l’intérieur. Excepté le soir depuis de nombreuses semaines, une fois allongée, je sens parfois des coups quand je pose ma main sur mon ventre.

C’est seulement vers la fin du quatrième mois, voire au tout début du cinquième mois, que j’ai enfin senti le « bébé » donner des coups. Cela pouvait se passer n’importe quand. Sauf la nuit, je dormais trop profondément pour profiter de son remue-ménage. C’est assez étrange comme sensation puisque c’est toujours un effet de surprise quand il se met à bouger. J’étais la fois apeurée et rassurée parce que je savais que cela signifiait qu’il était bien vivant. Peur, parce que ce sont des sentiments nouveaux qui s’installent, une réalité qui s’affirme. Je n’ai jamais été préparée à donner la vie et à m’occuper d’un petit être, c’est donc déconcertant pour moi. Mes nausées ont fini par se calmer pour laisser place au mal de dos. Liés principalement aux trajets en voiture que je devais maintenant limiter au maximum.

Nouveauté originale pour ce nouveau mois (lol) : les appuis plantaires de mon pied gauche (en gros les coussinets comme les animaux, sous le pied) me lançaient terriblement au point de ne plus pouvoir marcher.

J’ai consulté mon orthopédiste. Étant enceinte, je n’ai pas pu passer d’IRM ou de radio. Mais il m’a expliqué que cela découlait des hormones de grossesse et que je devais porter des semelles orthopédiques. La belle affaire. Au cours de la grossesse, l’augmentation du poids et les changements hormonaux, souvent liés à une rétention d’eau et une laxité ligamentaire accrues, s’accompagnent de modifications importantes de la structure et de la fonction du pied.

BIG NEWS pour laquelle je consacrerai un article dédié

J’ai été demandée en mariage. Oui, oui, vous avez bien lu ! EN MARIAGE ! Nous tenions alors à nous marier courant juin (soit quarante jours après la demande) avant que tout le monde ne parte en congés. Attendre septembre alors que mon accouchement est prévu en octobre ? Mauvaise idée… D’une parce que je ne connaitrai pas mon état physique à ce moment-là, et franchement enceinte de huit mois je sais d’avance que je n’aurai pas l’envie d’aller faire la fête. Déjà qu’à cinq mois je me couche vers vingt-deux alors je n’ose pas imaginer à la rentrée. Nous avions à cœur de nous marier avant la naissance. Par chance, notre marie disposait de places courant juin, sauf les week-ends, forcément.

Cet événement a principalement occupé mon esprit, et même mes nuits, pendant de longues semaines ! Je me suis ainsi moins focalisée sur mes maux et beaucoup moins pris la tête sur ma grossesse. Je me changeais les idées avec cet autre chouette projet. J’adore organiser, chercher des lieux, des prestataires et tout le tralala, cela n’a pas été une corvée à mes yeux. Enfin j’ai surtout commencé à me détendre dès lors que j’ai déniché ma robe de mariée ! Et pas une spéciale femme enceinte. J’ai opté pour un modèle normal en veillant à prendre une taille au-dessus et le tour était jouer. Allez, je ne vous en dis pas plus à ce sujet, sinon vous n’aurez plus rien à découvrir dans l’article sur le mariage.

Toujours pour parler du cinquième mois. Concernant la grossesse, je me suis sentie en meilleure forme ! À savoir que je ne me mettais plus au lit à partir de dix-huit heure, sauf les journées où mes nausées persistaient fortement. Niveau appétit : toujours pas d’envies de femmes enceintes, mes nausées pourrissent parfois mes repas mais je mange plus qu’au premier trimestre.

ATTENTION GROS SPOIL : de toute ma grossesse, je n’aurai pas d’envie culinaire.

L’activité physique ? Ahah. C’est quoi ce truc déjà ? Connais pas.. Les trois premiers mois, j’ai arrêté ma marche quotidienne puisque j’étais toujours assez mal en point. Là, je commence tout juste à me rebouger mais de façon irrégulière.

Je n’ai pas eu d’échographie entre celle du premier et du deuxième trimestre, seulement la sage-femme qui écoutait le cœur du bébé avec son petit appareil. C’est assez perturbant de devoir attendre, surtout qu’à quatre mois on ne sent pas toujours bouger le bébé.

Mieux dormir, c’est possible ?

Un truc pour vous sauver la vie et mieux dormir, offert par mon futur mari (hihi) pour mon anniversaire : le coussin de grossesse, taille XXL ! Un pur bonheur pour se caler et s’endormir dans une position confortable. Il a sauvé mes nuits, je vous le jure !

Pour le retrouver, c’est sur ce lien.

Concernant les compléments alimentaires

J’ai écouté la sage-femme de la maternité et j’ai investi dans les boites de Gynefam (disponible sur ce lien) depuis la fin du troisième mois de grossesse. Terminé l’acide folique simple. Je me lance dans des médocs de compétition.

Je dis « investi » parce que le truc coûte le prix d’un sac Dior AHAHA. Non je plaisante, en vrai j’en ai eu pour 22.90 euros les 90 capsules (mais moins cher sur Amazon pour info). Sachez que les comprimés sont noirs et énormes, j’ai manqué de m’étouffer au moins 6 fois avec. Par la suite, une fois la boîte quasiment terminée, j’ai testé une marque plus « naturelle », pour le coup c’est 29 euros les 60 comprimés. Pour les retrouver, c’est sur ce lien.

Mais cela n’est rien comparé à l’investissement dans les crèmes anti-vergetures. Je vais y venir.

Crédit photo : Emilie Zangarelli

L’échographie du second trimestre : on va enfin connaitre le sexe !

Bébé se porte merveilleusement bien mais a décidé de faire perdurer l’écho en optant pour une position qui compliquait la prise des mesures. J’ai eu le droit à l’échographe qui secoue son appareil sur mon ventre et qui appuie assez fortement pour tenter de faire bouger le fœtus. Et ça fait mal !

Je n’ai pas pu savoir si son pied droit était finalement parfaitement formé ou non puisqu’il avait décidé de le plier en je ne sais combien ! Flippant de voir l’échographe douter et te sortir « bon je pense que ça devrait aller, on vérifiera cela à la prochaine échographie ». Cette dernière se tient en septembre, dans presque trois mois donc. SYMPA LE SUSPENCE.

Au moment où le docteur a énoncé le sexe du bébé j’étais surprise, j’étais persuadée qu’il allait s’agit du sexe opposé ! Mon mec était ravi, moi un peu déboussolée ! Coucou mon une intuition 100% bidon donc.

J’allais pouvoir désormais passer à l’étape supérieure pour la décoration de la chambre.

Vers la fin de la consultation, le docteur a parlé de placenta antérieur bas. D’après lui cela peut remonter dans les semaines à venir. Sinon ? Une galère en perspective ! Si le placenta se positionne devant le col de l’utérus, il faudra probablement envisager la case césarienne. Autre petite nouvelle, qui pour le moment ne présente aucune gravité : le fœtus se tient en position « siège », soit la tête en haut. Généralement, c’est au septième mois qu’il se retourne et place son crâne vers le bas, en direction du col de l’utérus.

Nous n’avons donné le résultat du sexe à personne puisque nous tenions à faire le « reveal gender » lors du mariage, soit dix jours plus tard. J’avais trop envie d’acheter le ballon qu’on explose et d’où sortent les confettis de la couleur du sexe. Autant le faire au mariage, cela fera une petite animation originale et j’aime beaucoup cette histoire de susprise.

Bien évidemment je me suis trahie le jour du mariage, en sortant un « ah il/elle bouge ». Ma copine m’a regardé, je l’ai regardée et je me suis reprise « enfin il, elle, iel, le bébé quoi ». Elle qui était persuadée tout autant que moi du sexe, a eu le doute.

Les invités, pour les trois quarts, sentaient que j’attendais un garçon. Et vous, un avis ?

L’approche du sixième mois.

Une dizaine de jours après être passée à la mairie pour en ressortir mariée, mon ventre a changé. Il a (trop) grossi et mon poids sur la balance me donnait le vertige. Mais qu’est-ce qui se passe ? Pourtant je ne mange pas plus ! D’ailleurs, à ce propos, j’attends toujours d’avoir des envies de femme enceinte ! Toujours rien à l’horizon. Aucun engouement particulier pour un aliment. Serait-ce une légende urbaine ? Tout comme pour le cas de la forme du vendre qui renseignerait sur le sexe du bébé ? Je ne vous ai pas dit, mais n’ayant pris que du ventre, mon entourage imaginait que c’était lié au fait que j’attendais un type de sexe. L’échographe est formel sur ce point : il n’y a AUCUN rapport entre les deux.

Niveau humeur : je suis la même, je me sens un peu plus fatiguée tout de même que le mois dernier.

J’ai calé mes sept cours de préparation  à l’accouchement et passé mon entretien prénatal avec ma sage-femme de ville. La maternité va prendre le relai pour le reste dès juillet, jusqu’à la fin de ma grossesse.

Pour rappel : avant six mois, puisque ma grossesse n’est pas considérée comme à risque, la maternité ne gère en rien mon suivi.

Je n’ai pas de mal de dos, j’échappe à ça, ouf.

J’applique matin et soir ma crème anti-vergeture. J’ai choisi le gel de la marque LIERAC (19 euros les 400 ml en pharmacie) car elle ne contient aucun produit nocif pour l’organisme. Que des ingrédients qui reçoivent la note A. En revanche un flacon me dure 1 mois et demi max. Un petit budget qui prend vite de l’ampleur, certes, mais tellement important d’investir dans ces crèmes de qualité ! Je vous la recommande vivement, elle fait vraiment le travail.

Et le moral dans tout ça ?

L’approche du dernier trimestre m’a fichu un coup ! Ces six premiers mois sont passés à une vitesse lumière, je n’en reviens pas ! J’ai quasiment oublié l’enfer vécu durant les le premier trimestre, heureusement que j’écris tout pour me remémorer les bons, comme les mauvais, moments.

Finalement être enceinte n’est pas un si gros calvaire que ce que je croyais. Je me sens en harmonie avec mon corps, malgré ce ventre rond. Je n’aurais jamais cru pouvoir dire cela, moi qui fais une fixette sur mon ventre que j’essaie de garder plat. Je suis davantage « détente » et je prends les choses comme elles viennent. Ok je grossis, ok mon corps change mais c’est pour la bonne cause.

Je ne me sens pas plus fragile ou plus faible, c’est comme si je ressentais un bouclier d’invincibilité.

En revanche, je n’arrive pas à lui parler. Je ne ressens pas le besoin de parler à voix haute à un être que je ne peux pas voir ou toucher. Impossible. Je touche et caresse régulièrement mon ventre, cela s’arrête là. Je lui envoie des ondes positifs, c’est déjà pas mal.

Nous sommes le 15 juillet, au moment où je rédige ces mots, et je ne l’ai toujours pas évoqué sur mon blog ou les réseaux sociaux. Par peur qu’on me porte la poisse surtout ! Et pour ne pas que tout tourne autour de ça. Je voulais être sûre que le bébé aille bien avant de l’annoncer officiellement. Le 14 juillet, j’ai shooté avec une équipe d’amis pour immortaliser ma première vraie photo spéciale grossesse.

Mes essentiels pour ce second trimestre

Coussin de grossesse : c’est sur ce lien
Compléments alimentaires de grossesse : disponible sur ce lien et ce lien
Crème soin anti-vergeture : c’est par là
Collier « Bola » : une large sélection ici

Je vous retrouve prochainement pour parler du troisième et dernier trimestre par ici !

Au fait, à votre avis, j’attends une fille ou un garçon ?