Histoire de changer des comédies humoristiques, j’ai misé sur une pièce de théâtre policière. Un voyage dans le passé et la découverte d’un binôme excellent, servis d’une intrigue bien ficelée. Tous les ingrédients sont réunis pour ne pas regretter d’assister à la représentation de Fausse note.
Au prestigieux Philarmonique de Genève, H. P. Miller, chef d’orchestre de renommée internationale, se détend dans sa loge. A peine son concert terminé, ce dernier est importuné par un spectateur envahissant, Léon Dinkel. Celui-ci se présente comme un fervent admirateur venu de Belgique pour l’applaudir.
Cependant plus l’entrevue se prolonge, plus le comportement de ce visiteur devient bizarre et insistant. Qui est donc cet inquiétant M. Dinkel ? Quel est son but ?
Un thriller presque épuisant
Moi qui m’imaginais passer un moment de détente, l’inverse s’est finalement produit… Christophe Malavoy, le fan casse-pied, endosse parfaitement son rôle du vengeur machiavélique. Derrière sa fascination et ses larges sourires, se cachent une hypocrisie et une noirceur d’âme que l’on découvrira au fil des minutes. Il me glace le sang et me file la chair de poule. Son jeu tient la route et me ferait presque haïr son acolyte, Tom Novembre. Quoique, j’ai été agacée à maintes reprises par Chritophe Malavoy qui gardait sous silence son terrible secret. Quand va-t-il finir par cracher le morceau ? C’est limite insoutenable et sans fin.
Quant à Tom Novembre, il incarne une victime sans pour autant tomber dans la caricature des lamentations. Son énervement et son haut rang social qui le plaçaient comme intouchable et presque invincible finiront par s’écrouler, laissant place à un homme apeuré, faible et complètement soumis. Cette transformation inattendue me rappelle que même derrière nos grands airs nous craignons l’inconnu et nous changeons de visage lorsque nous y sommes confrontés.
Les émotions s’enchaînent et parfois s’entremêlent. Je ne sais plus par quelle oreille écouter, ni à quel personnage adresser ma sympathie.
Malgré un décor simple, voire presque pauvre, la scène est amplement remplie par les deux interprètes. J’en ai finalement oublié les échelles et les cordons en tout genre, parqués à gauche comme à droite des planches. Pas besoin de strass et de paillettes, les acteurs habillent la scène par leur simple présence, même dans de sobres costumes.
Le dénouement surprend et alors tout devient plus clair. J’aurais tout imaginé sauf cela. Rayez les hypothèses qui vous viennent à l’esprit, vous êtes loin de percer la vérité…
Infos sur la pièce
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Interprètes : Christophe Malavoy et Tom Novembre
Metteurs en scène : Didier Caron et Christophe Luthringer
Du 21 septembre 2017 au 4 mars 2018
THÉÂTRE MICHEL
38, rue des Mathurins – 75008 Paris