CamilleG

J’ai testé : la kinésiologie

Aucun rapport avec le kiné que vous allez voir quand vous avez des problèmes musculaires. Là je vous parle d’une médecine douce essentiellement basée sur la notion d’énergie et d’émotions.

Je vous passe le pourquoi du comment je me suis retrouvée allongée dans le cabinet d’un kinésiologue. Je pense que mon évolution sur le plan personnel a eu besoin d’un coup de main pour chasser des nœuds trop ancrés émotionnellement.

Le but de ces séances (comptez entre 3 et 5, à 70 euros les 60 minutes en région parisienne, certaines mutuelles remboursent une partie) est de faire appel à la mémoire du corps et à établir avec lui un dialogue direct. L’objectif ? Dénouer nos blocages énergétiques et émotionnels.

Honnêtement, je n’y croyais pas. Je me répétais que j’allais enrichir un charlatan et louper une session shopping. Ces notions de mémoire corporelle ? Très peu pour moi… Je suis comme Saint Thomas : je ne crois que ce je vois. Et là il faut vraiment que je vous parle de ce que j’ai vu et vécu.

Un diagnostic troublant, et ce n’est que le début
Je me retrouve allongée sur le dos, quelque peu stressée à l’idée de tester ce truc…J’ai l’impression que je vais finir dans une secte avec mes histoires de nourriture saine et de développement personnel. Du moins c’est ce que ma famille me répète. J’ai limite honte d’être là.

Tout se passe assez rapidement et je ne comprends absolument pas ce que le praticien fabrique. Il me tripote la main et le poignet droit. Il murmure. Il évoque des mots, me demande de répéter quelques phrases « je suis heureuse, je suis une grosse idiote… ». Sympa…

Au bout de 15 minutes le verdict tombe. Mes désordres émotionnels ont pris le pas sur ma vie. J’ai peur d’avancer, je crains la vie et je m’enferme dans mes peurs. Bilan qui pourrait s’appliquer à n’importe qui. Nous nous mettons tous des bâtons dans les roues avec nos foutues croyances négatives.

Il se met alors à décrire ma personnalité en 5 mots. Des adjectifs non hasardeux qui me font directement échos. Comment peut-il savoir tout cela sans me connaître ?! Il creuse certains de mes traits et m’explique ma façon de raisonner et d’agir. Même mes proches ne me l’ont jamais dit !! C’est quoi ce délire ? Comment peut-il me comprendre aussi rapidement ? C’est un coup de chance, voilà tout.

Soudainement il se lève et touche sa seconde vertèbre. « Est-ce que vous ressentez des douleurs à ce niveau-là ? »

Euh…… c’est une blague ? Personne n’est au courant mais depuis 1 mois j’ai souvent mal à cet endroit.

C’est quoi ce délire….. Comment savez-vous cela ?
C’est votre corps qui me parle….

Le vif du sujet, et là, ça ne rigole plus

Il me demande alors pourquoi est-ce que je suis venue le voir. Qu’est-ce que j’aimerais corriger en moi. Je lui explique mes points perfectibles. Je suis de celles qui se cherche et qui a décidé de prendre le taureau par les cornes pour évoluer et pour devenir sereine.

Il revient alors sur un épisode douloureux qui m’est arrivé à l’âge de 13 ans. Un drame émotionnel que j’avais entièrement refoulé. Il pointe le doigt dessus. J’ai les larmes qui coulent. Les souvenirs sont trop forts et je me souviens de tout comme si c’était hier. Quelle horreur. Il évoque d’autres émotions que je taisais dans l’espoir qu’elles disparaissent.

Refouler ses sentiments c’est ce qu’il y a de pire pour créer des douleurs physiques et des traumatismes émotionnels. Tôt ou tard les soucis reviendront, plus forts cette fois-ci. Alors autant supprimer le fond de nos problèmes plutôt que de les laisser se nourrir de nos angoisses, petit à petit.

Nous avons évoqué pas mal de souvenirs qui ont développé des sources de conflits émotionnels en moi. Il en est même arrivé à évoquer la grossesse de ma mère. J’en ai ensuite discuté avec elle, ce qu’il avait dit s’avérait être vrai. A 2 mois de grossesse j’avais subi un choc, ma mère confirme. Mon corps s’en rappelle, moi je suis en pleine hallucination…

Comment se déroule une séance en gros ?

Durant l’heure je suis restée allongée. Il me touchait la main, exerçait une pression sur le poignet, posait un doigt parfois entre mes deux yeux et à un moment donné il secouait même un truc au-dessus de moi. J’ai préféré fermer les yeux pour éviter la crise de fou rire…

Une conversation à « trois » s’engage entre le praticien, le sujet et son corps. Pour définir l’origine d’une souffrance, le kinésiologue va interroger la mémoire du corps pour s’informer des événements qui ont affecté la personne et dont il ne se rappelle pas consciemment. Le praticien peut tester au moins 14 muscles liés à différents méridiens, organes, ou émotions. Dès que l’un d’entre eux accuse une faiblesse, il donne des indications sur l’origine du blocage.

Je me suis laissée porter par ses questions et j’ai laissé mes souvenirs (inconscients) recréer une scène, un moment, une situation ou un incident. La kinésiologie n’est pas une psychothérapie. Il s’agit de retrouver ce qui dans le passé s’est imprimé, de façon à en modifier l’intensité. On ne cherche pas à connaître le pourquoi du comment. Interviennent alors les corrections. La plus courante étant la stimulation. Dans mon cas il appuyait entre mes 2 yeux sur un point précis afin de réactiver la circulation de l’énergie.

Pour quels soucis on va le voir ?

Le kinésiologue ne soignera pas vos blessures physiques ! Il s’attaquera aux douleurs physiques et aux désordres émotionnels : troubles alimentaires, manque de confiance en soi, peurs diverses, souffrances morales (phobies, indécisions…). En aucun cas le praticien ne soigne les maladies.

Le après ?

Il m’a prévenu. D’ici 72 heures je devrais évacuer toutes mes tensions par diverses façons. Dans mon cas j’aurais des crises de fou rire et parallèlement j’aurais un mal physique assez fort. Pour le moment pas grand-chose, mon rendez-vous était hier soir. Affaire à suivre donc…

Je suis assez bluffée par la kinésiologie. La suite dans 15 jours, la deuxième séance a été programmée.