CamilleG

J’ai reçu un email de COPYTRACK

Le jour de mon anniversaire, j’ai reçu dans la soirée un email bien pourri. Un courrier électronique plus long qu’un roman qui me réclamait plus de 700 euros, en anglais en plus. Il était plus de 22h et j’ai ainsi passé le reste de ma soirée à enquêter sur l’expéditeur : COPYTRACK.

Qu’est-ce qu’ils me veulent ?

M’extorquer de l’argent, ça c’est certain. Ils envoient en masse ce type d’email, espérant gratter des sommes non dûes. Alors méfiance les amis. Renseignez-vous avant de sortir votre carte bancaire (ils acceptent même les virements Paypal, à ce stade ils doivent même dire oui à la crypto monnaie).

Ils me reprochent d’utiliser dans un de mes articles, une photo non libre de droit. Hors cette image a été achetée sur une plateforme, tout est en règle puisque je possède la licence.

Si j’en crois les commentaires laissés par les Internautes au sujet de cette entreprise, je ne suis pas la première et encore moins la dernière.

Mais est-ce une arnaque finalement ?

COPYTRACK GmbH est une société allemande spécialisée dans la détection et la gestion des violations de droits d’auteur sur les images en ligne. Elle utilise des outils automatisés pour repérer l’utilisation non autorisée de photos et envoie des demandes de régularisation aux utilisateurs présumés. Cependant, ses pratiques suscitent des controverses.

Lorsque COPYTRACK constate qu’une photographie est reproduite de manière illicite sur un site internet, elle contacte l’éditeur de ce site afin d’obtenir le retrait de l’image et le paiement d’un somme d’argent à titre d’indemnisation.

Il ne s’agit donc pas d’une amende mais d’une demande de dédommagement dont le montant est évalué par COPYTRACK elle-même.

La juridiction provient généralement d’un endroit en dehors de votre pays. Cela ne veut pas dire qu’il est impossible d’être poursuivi de cette façon, mais c’est un indice qu’ils ne seraient généralement pas prêts à le faire si vous ne donnez pas suite…

Lorsque Copytrack (ou des sociétés similaires comme Pixsy, PicRights…) envoie des demandes de régularisation, la juridiction invoquée est souvent celle de leur pays d’origine, comme dans mon cas ici — Copytrack, l’Allemagne.

Le fait d’invoquer une juridiction étrangère peut être une manière d’intimider. Cela donne une impression d’autorité mais n’implique pas nécessairement qu’ils iront jusqu’au procès, surtout si la somme demandée est modeste.

Lettre de mise en demeure ≠ procès :

Ce type de courrier est souvent automatisé et n’a aucune valeur légale contraignante tant qu’il ne s’agit pas d’une injonction judiciaire officielle dans ton pays.

Points positifs (parce que je suis sympa d’en trouver)

Bien que Copytrack opère dans un cadre légal visant à protéger les droits d’auteur, ses méthodes automatisées et parfois agressives peuvent entraîner des réclamations injustifiées. Il est essentiel de traiter toute demande avec prudence et de chercher un avis juridique approprié avant de prendre des mesures.

Points controversés

Recommandations

Bon à savoir

Plusieurs forums et blogs (dont SEO Inside ou Kanzlei Franz) expliquent que la majorité des gens qui ignorent ces lettres n’ont pas été poursuivis.

Copytrack peut parfois relancer, voire transmettre à une société de recouvrement, mais cela reste au stade de la menace la plupart du temps.

Je profite de cette mauvaise aventure pour vous conseiller de ne pas utiliser une photo si vous n’êtes pas certain qu’elle est libre de droit. Dans l’idéal, faites vos propres photos 😀