CamilleG

La faim sans fin : comment la vaincre ?

Vous êtes paniqué à l’idée de grossir.
Vous culpabilisez à l’idée de céder à la nourriture, de manquer de vous contrôler.
Vous êtes épouvanté et désespéré de subir des crises… de boulimie.

Ces dernières semaines je me suis documentée (j’ai « dévoré » 4 livres) au sujet des comportements alimentaires et j’ai appris des tonnes de trucs.

J’ai d’ailleurs fini par comprendre quelles pouvaient être les causes des craquages incontrôlées lors de certaines soirées. J’espère pouvoir vous aider également et vous apporter des solutions durables.

Je retiendrai en particulier l’ouvrage autothérapeutique des docteurs François Nef et Yves Simon . Les auteurs reviennent sur la compréhension de ses pulsions et présentent des pistes de « guérison ».

Des changements à mettre en place dans sa vie pour améliorer son quotidien alimentaire, oui c’est carrément possible.

Étant donné que manger, à mes yeux, relève parfois d’un combat de titan, je me suis lancée dans ce nouveau challenge. J’en ai marre de me prendre la tête quand il est question de menus. Ça en est même fatiguant ! Le pire, je trouve, c’est de ne pas sentir le moment de satiété, vous savez quand votre corps vous dit « non bon là tu reposes ta fourchette ça ira bien merci je n’en veux plus ». Bah moi j’ai vraiment du mal à connaitre ce moment. Il m’arrive de manger sans fin et sans faim pendant les repas. J’ai au moins la chance de ne pas être sujette aux grignotages. Moins de pression !

J’en parle avec humour mais au fond de moi je suis fa-ti-gu-ée, voire épuisée, de mener un perpétuel combat contre l’alimentation. En plus de ça, il y a deux ans j’ai dû évincer le gluten et le lactose pour cause d’acné, comment est-ce que je pourrais percevoir la nourriture comme une amie ?

Pourquoi on craque ? Les principaux déclencheurs…

Une alimentation insuffisante, avec ou sans sensation de faim, alors que l’on a un poids « normal ».

Une confrontation à des aliments appétissants, souvent caloriques contenant des glucides et des lipides. Aliments dont on se méfie et que l’on bannit (à tord) des assiettes.

Des émotions désagréables : ennui, solitude, frustration, peur, infériorité, désespoir. Ces sentiments sont liés à des problèmes personnels (faible estime de soi, anxiété, perfectionniste) ou interpersonnels (conflits familiaux, insatisfaction conjugale…).

Les crises de boulimie se déclenchent dans un contexte émotionnel négatif, à la suite d’une alimentation TROP restrictive ou du fait d’une sollicitation par de la nourriture méga appétissante.

On garde en tête un truc super important

1 kg de plus sur la balance ne signifie pas forcément que l’on a pris 1 kg. Et non ! En fait notre poids flucute tout au long de la journée. Notre pondérostat (notre régulateur de poids) vise à maintenir la stabilité de notre poids d’équilibre.

Sachez que notre corps, au repos, consomme 1 300 calories pour maintenir les fonctions vitales et régénérer les tissus !! Une alimentation normale quotidienne compte 1 800 à 2 000 calories.

Différencier les crises « objectives » des « subjectives »

Les crises objectives sont un réel excès alimentaire, un épisode de suralimentation.

Alors que les crises subjectives se caractérisent par le sentiment d’avoir trop mangé alors qu’objectivement ce n’est pas le cas ! Dès que les personnes mangent différemment ou davantage de d’habitude, elles paniquent et concluent qu’elles ont fait une crise de boulimie. Conséquences ? Elles perdent le contrôle de leur alimentation et ce qui aurait pu être un simple écart alimentaire devient une véritable crise de boulimie. Elles passent ainsi, malgré elles, d’une boulimie subjective à une boulimie objective.

Votre mission

Manger suffisamment la journée pour ne pas être affamé le soir.
Trouver des occupations le soir !
Analyser la séquence qui vous conduit aux crises et essayer de l’interrompre dès que possible car après c’est trop tard !

Retarder les crises
Se permettre de faire une crise après un délai (agrandi à chaque fois). Chaque minute qui s’écoule entre l’envie de la crise et la crise est une victoire ! C’est un début de l’autocontrôle retrouvé !! Un petit pas sur la victoire !

Déterminer les crises
Savoir ce que l’on va manger. Quels aliments et en quelle quantité. Et bien il faut faire des courses en fonction de cela aussi.

Détourner les crises
Changer le type d’aliments. Ce n’est pas chose facile et pourtant… C’est mieux de manger des aliments qui font moins peur. Vous saviez que consommer 1 SEUL type d’aliment favorise le processus de rassasiement ? La satiété est spécifique à 1 type d’aliment donné alors que passer d’un aliment à un autre conduit à manger plus !

Réintroduire (un petit peu) les aliments blacklistés
Il s’agit de remanger petit à petit les produits que l’on a décidé de mettre de côté, par peur de les manger. Classez les en 3 groupes et commencez par reconsommer ceux de la 2ème catégorie. Une fois à l’aise, passez à la dernière catégorie.

Exemple de liste.

Manger en pleine conscience
Éteignez la télé, votre facebook. Cessez de lire… Prendre conscience de ses émotions, de ses sensations, de ses pensées et du mouvement de ses mains.

Essayer de manger accompagné !

Les activités qui sauvent !
Dresser une liste des occupations à faire en cas de crises… Et consultez la quand vous sentez que vous êtes en train de craquer.

Arrêter les purges : laxatifs, coupe faim, sur-excercies physiques.

Revoir l’image que l’on a de soi.

Se peser juste 1 fois par semaine. Et faites le ! Parfois on croit que l’on grossit et on cache notre chagrin dans la nourriture alors qu’en fait on n’a pas pris 1 seul gramme !!! La pesée est à jour et heure fixe.

Percevoir correctement son corps. L’image ci-dessous est un bon exercice ! On se croit toujours plus grosse que l’on est et pourtant ! Comparez image avec l’IMC ! Aucun rapport 😉

Je ne peux malheureusement pas rentre dans les détails de toutes les techniques. Si vous souhaitez creuser les moyens pour guérir des troubles du comportement alimentaire, je vous conseille fortement de vous procurer ce livre !!!!

Ce n’est pas une alimentation normale qui fait grossir mais bien les crises de boulimie. Pour stabiliser son poids il faut supprimer les boulimies. Et pour cela… Il faut manger normalement.