CamilleG

Munduk : entre dépaysement et interminables pluies

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Je ne sais pas quelle mouche nous a piqué quand nous avons décidé de lever le camp pour Munduk. Certainement celle avec l'idée de fuir les ambiances urbaines et de se retrouver au milieu de nul part. Sortir de sa zone de confort et rejoindre une ville réputée pour son authenticité ? Sur le papier cela vend du rêve. Un break sans touristes, quelle bonne initiative ! Mais prendre le large nous a fichu un (sale) coup au moral.

Avant de poser bagages à Munduk, je vous invite à passer par les magnifiques rizières de Jatiluwih (traduit du balinais par really nice en anglais) classées dans le patrimoine mondial de l'Unesco. Chaussez vos plus confortables chaussures, on s'en va faire des kilomètres dans la verdure, sous un soleil de plomb. Profitez de votre casquette et de vos lunettes de soleil car dans quelques heures vous serez coincés à Munduk, pour le pire et…. le pire !

MUNDUK, HERE WE ARE

Après deux heures de routes en serpentin en montagne, un peu comme en Corse pour ceux qui connaissent, nous voilà à Munduk. Pas compliqué de s'y retrouver dans ce village à la route unique…

Côté hôtel l'offre est assez faible. Impossible de booker un des deux établissements prisés, forcément victimes de leur succès. Nous voici donc à Puri Lumbung. Sur Internet l'hébergement semblait mignon. Une maison en bois avec un balcon, au milieu de nul part. Pour être isolé nous étions isolés ! J'avais hâte d'admirer la vue. Il faut le reconnaitre, les commentaires ne mentaient pas : c'est terriblement canon. En revanche il n'était mentionné nul part que sur la maisonnette se dressait un toit à moitié ouvert. L'aération naturelle, les gros moustiques, les coqs du voisinage qui hurlent à 3h50 du mat', et le bruit infernal de la cascade ! On aime ! OU PAS…

Et 45 minutes après notre arrivée, il se mit à pleuvoir… POUR L'ETERNITE ! AMEN

Et puis une heure plus tard débuta le drame. Une pluie sans fin aspergea la ville et mes fringues. De la brume partout. A peine ai-je osé mettre le pied dehors que ma basket se retrouva trempée comme si je sortais d'une baignade.

Est-ce que j'avais anticipé ce genre d'épisode et pris 2 paires de baskets ? OUI.
Est-ce que j'avais flingué de boue et de gadoue ma paire préférée ? OUI.
Est-ce que j'avais cassé mes sandales ? OUI. 
Est-ce que je me suis retrouvée à mettre des claquettes blanches taille 43 prêtées par l'hôtel ? OUI.

L'hôtel étant plutôt rustique, je ne voyais pas bien comment nous allions nous occuper. Sur le bureau, entre deux toiles d'araignée et quarante grammes de poussière, des feuilles A4 attirèrent mon attention. Un circuit trekking pour découvrir les cascades (oui c'est l'une des deux activités du coin, je vous en reparlerai dans le prochain article) et une note indiquant que nous séjournons dans un hôtel connu pour ses "retraites". Ses mises en quarantaine si vous préférez. Autrement dit, ici, on ne parle pas, on ne se marre pas et on contemple la pluie pour se remettre les idées en place.

La bonne nouvelle ? Je ne reste que 2 nuits ici.
La mauvaise nouvelle ? La météo indique qu'il pleut tous les jours pendant au moins 3 heures.

La suite dans le prochain épisode…