CamilleG

Réserver des vacances à l’étranger avec bébé : HELLO MAJORQUE

Presque trois mois plus tard, je publie ENFIN l’article sur nos premières vacances hors France avec notre fille. Après des semaines de recherches, sans fin, nous avons finalement décidé de poser nos valises en Espagne, plus précisément sur l’ile de Majorque. Au printemps les températures tournent autour des vingt-deux degrés, parfait pour ne pas souffrir de la chaleur.

Notre fille avait presque dix-neuf mois pendant ce voyage.

Première étape : l’aéroport

Le moment tant attendu pour moi concernant la sieste ! Nous décollions vers quinze heures et j’espérais pouvoir lui faire faire sa sieste avant de partir à l’aéroport. J’avais bon espoir qu’elle s’endorme à onze heures, au lieu de midi, après avoir fait un tour au parc le matin. Mon plan était tombé à l’eau, emportant mon optimisme. Bref, je commençais les vacances en PLS, imaginant ma fille sauter le dodo du midi.

Le taxi nous attendait en bas de l’immeuble. Il n’était pas au courant qu’il allait devoir ranger dans son coffre au moins une valise en format medium et deux version XXL. Sans compter la poussette autres tote bags en tout genre. Voyager léger avec un enfant ? Oubliez ou alors donnez-moi votre recette mystère car je ne sais pas faire.

Une fois arrivés au terminal le plus excentré d’Orly, qui en plus d’ajouter du temps fait défiler les euros sur le compteur, et qui avait des airs d’Urbex, tout s’est déroulé comme sur des roulettes. Comme toujours, j’ai sonné en passant le portique de la sécurité. Je ne comprendrai jamais le pourquoi du comment. POURQUOI MOI EN FAIT ?

Avec un enfant on oublie le shopping duty free. Pas par manque de temps mais d’argent LOL. Je plaisante presque à peine.

En attendant l’embarquement, notre fille n’a bien évidemment pas voulu rester au calme dans sa poussette et dormir comme je l’imaginais. Elle a couru partout, mis ses mains dans une fontaine à eau dans un salon d’attente et chanté à tue-tête, un nombre indéfini de fois. Faites des gosses ! AHAH.

Une fois embarqués dans l’avion, j’ai pris le temps d’examiner le voisinage. Je ne pourrai pas dire que nous étions bien tombés mais cela pouvait être pire. Les vieux sont du genre à se plaindre d’entendre un enfant crier, les plus jeunes ont tendance à parler hyper fort quand ils sont en bande. Tout devant, j’ai repéré un mioche à la voix stridente. Silencieusement, je priais. Pourvu que notre bébé ne prenne pas exemple sur lui et qu’elle dorme durant le vol afin de ne pas sauter sa sieste !

Une fois dans les airs, proche du Dieu de la sieste, mon vœu s’était réalisé. Elle s’était allongée sur moi et ses paupières lourdes avaient eu raison de sa curiosité pour l’avion. Alléluia. Danse de joie sans trop bouger, par peur de la réveiller. ET BAM DEVINEZ QUOI. Truc bidule chouette tout devant qui se mettait à crier non-stop avec sa voix aigue là. OH NON. Mais le vrombissement incessant des moteurs couvrait quelque peu le concerto du petit.

L’amour de notre vie aura dormi une heure vingt, soit trente minutes de moins que d’habitude. Comme quoi… Les enfants s’adaptent et peuvent dormir dans d’étranges circonstances QUAND ils sont vraiment fatigués. Le vol aura duré une heure et vingt minutes. MAIS, nous avions mis plus de trente minutes à débarquer car l’équipe n’arrivait pas à installer correctement l’escalier. Cela ne s’invente pas. Mieux vaut en rire.

Deuxième étape : direction notre hôtel quatre étoiles et le test de TOUTES les chambres (j’exagère à peine)

Qui dit vacances avec un bébé de moins de deux ans, dit vacances absolument pas nomades. Habituée des roadtrips mais maman stressée, j’ai tiré une croix sur l’aventure et le changement d’hôtels presque quotidien. Un bébé, c’est mon avis, a besoin de repères et n’est pas forcément adepte des changements à tout va.

Pour la première fois de ma vie, je mettais les pieds dans un hôtel-club pour les vacances. J’avais déjà fait deux trois jours à Cancun par exemple, mais cela ne comptait pas, j’étais ado.

L’établissement se situait dans le Nord-Est de l’île. Il nous a fallu plus de cinquante minutes de l’aéroport de Majorque pour le rejoindre. Délestés de quatre-vingts euros mais pas de nos valises.

J’avais pris la peine de préciser à l’hôtel que nous voulions une QUIET ROOM, une chambre au calme donc. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que nous étions situés au rez-de-chaussée, à moins de trois mètres de la piscine pour enfants, avec nos fenêtres donnant en plein sur cette étendue d’eau où je comptais des petits à ne plus en finir.

Me connaissant, vous vous doutez de la suite. Je me suis rendue à la réception pour contester ce choix de chambre. Et comme le dit si bien le dicton : on sait ce que l’on quitte mais pas ce qui nous attend.

La deuxième chambre, où nous avons passé une SEULE nuit, mérite tout de même sa présentation. Toujours placée en rez-de-chaussée, mais cette fois-ci dotée d’un petit jardin-terrasse… MAIS SANS CLOTURES. Avais-je réellement le temps et l’envie de courir après ma fille pour qu’elle ne finisse pas dans la rue ? NON.

L’humidité du thermomètre, apporté par mes soins qu’est-ce-que vous croyez, affichait 91% ! D’où la buée digne d’un sauna-hammam dans notre chambre.

Je ne vous parle même pas de l’armée de moustiques qui se ramenait dès qu’on ouvrait une fenêtre. Ni de la porte de la chambre qui ne se fermait pas et qui faisait un bruit de manoir hanté. Encore moins de l’isolation thermique quand le voisin du dessus a décidé à une heure du mat’ de lancer une fête. Et pour finir, je n’évoquerai pas le rideau occultant qui n’occultait rien du tout.

Et à votre avis, que s’est-il passé le lendemain matin ? Je suis retournée voir la réceptionniste pour rechanger de chambre. Malgré mon espagnol approximatif, j’ai bien compris ce qu’elle racontait sur mon dos à ses collègues. Avais-je envie de lui enfoncer son téléphone là où je pense ? OUI.

Trêve de plaisanterie, et après on se demande pourquoi les Français sont considérés comme des personnes chiantes. Ne me remerciez pas, j’ai une réputation à nous faire garder.

La troisième chambre : le staff nous avait promis une chambre au dernier étage. Finalement que dalle ! « Paroles, paroles. Encore des mots toujours des mots. Les mêmes mots ». J’attends toujours le roof-top, car nous voilà installés au premier étage d’un bâtiment éloigné de toutes les activités. Tels des pestiférés. Malgré tout, c’était beaucoup mieux. Sauf peut-être (je ne m’arrêterai jamais de me plaindre ahah) la musique des animations qui raisonnait le soir et parfois le midi. En revanche, les coups de balai et d’aspirateur des femmes de ménage, pile le midi pendant la sieste de bébé, un peu relou. Voire beaucoup.

AH j’oubliais de vous parler d’un point primordial : le lit bébé. Il puait la clope. Nous avons dû laver les draps mais rien n’y faisait, le lit sentait le tabac froid. HORRIBLE. Surtout qu’il était collé à côté de ma place de lit donc j’y avais le droit aussi.

J’ai mené l’enquête. Et il se trouve que les lits sont rangés dans le local des femmes de ménage, sur notre pallier, et qu’elles y fument tranquillement leurs clopes.

L’hôtel était rempli à 90% d’Allemands, je dirai même 98% avec le recul. Il faut savoir qu’ils adorent Majorque. Un ministre avait même tenté d’acheter l’île. Il s’était pris un refus. J’ai adoré discuter avec eux ! La majorité était parents d’un ou deux enfants puisqu’il s’agit d’un établissement hôtelier « kids friendly ». Nous avons découvert des points communs avec cette population nordique : on mange à 18h30 sans souci, les mamans prônent l’allaitement long comme chose normale et dorment avec leurs bébés dans le même lit. Wooohoooo. On se sent moins seuls quand on entend pareils discours. Cela change de certains conseils.

Seul bémol : tout est uniquement écrit en anglais, espagnol et allemand.

HORRIBLE, le fléau des écrans sévit ici aussi. Les petits de moins de deux-trois ans, attablés avec une tablette pour que les parents mangent « en paix ». Perso cela me choque, encore plus quand dans le champ de vision de ma fille trône un écran alors qu’elle n’a rien demandé et que moi non plus d’ailleurs. Ai-je bien montré à ces parents que je les jugeais ? Oui.

Au sein de l’hôtel, nous avons sympathisé avec un couple de Suisses avec deux enfants et un couple de Français, les seuls autres sur place, dont la fille avec le même âge que la nôtre.

Alors on visite quoi à Majorque ?

Surtout le Nord-Est dans notre cas ! Nous n’avions loué une voiture qu’à la fin du séjour car nous avions peur que la météo se gâte et nous avions repéré des activités dans le sud de l’île. Finalement il a fait beau alors nous avons profité du sable et de la mer.

La plage de Muro. Située à peine à trois minutes à pied, cette belle plage mérite quatre étoiles. Une grande étendue de sable fin pour ne pas se retrouver collés les uns aux autres, des personnes qui surveillent les nageurs et une eau turquoise, que demander de plus ?

Le marché local mais pas du tout atypique du dimanche au pied des magnifiques remparts d’Alcudia. Nous avons pris le bus, pendant une vingtaine de minutes, pour rejoindre cet endroit touristique. La promenade en ville vaut le détour, pas le marché. Pour le retour, nous nous sommes plantés de bus, il faut dire que les explications n’étaient pas franchement claires. Nous avons fini à plus de trente minutes de notre hôtel, à Inca. Le taxi du retour nous a coûté il me semble quarante euros. Mieux vaut en rire.

Le port d’Alcudia que l’on a rejoint à vélo semble être une bonne idée. Boutiques, restaurants, petit plan d’eau et de sable. Nous avons profité de nos vélos pour pédaler, gratuitement, dans la réserve d’Albufera, à quelques coups de pédales de notre hôtel.

Il s’avère que Majorque est un endroit prisé par les cyclistes. Vous en croiserez à tous les coins de rue. D’ailleurs, puisque je parle circulation, j’étais incroyablement surprise de voir que TOUS les véhicules s’arrêtent pour vous laissez passer.  Chose impossible en France.

Nous avons principalement profité de la plage, nous nous sommes reposés. Notre fille adore jouer dans le sable et discuter avec les autres enfants qu’elle y croise.

L’établissement hôtelier proposait des activités pour les enfants plus âgés mais des espaces jeux nous permettaient parfois de se poser quelques heures. La piscine pour les petits rencontrait aussi un franc succès.

Globalement, je ne regrette pas ces vacances. Pour une fois j’ai pris le temps de rien faire, pas sûre que j’apprécie ça à la longue mais au moins je n’étais pas stressée car nous avions mis en place nos routines avec bébé, comme à la maison.

Allez, prochaine fois, on croise les doigts, on s’envole vers de nouveaux continents en mode mini road trip !