Si je vous dis pneus et chambres à air ? On pourrait croire que je vais vous sortir la photo du mécano torse nu… Et bien non ! Je vais parler de recyclage éthique et solidaire made in India ! Sauf que cette fois-ci on n’exploite pas la valeur humaine, on la valorise… On est bien loin du Bangladesh. C’est la marque Marron Rouge qui m’a fait découvrir le concept original de la maroquinerie "seconde vie". Lorsqu’elle m’a proposé de collaborer pour ses sacs recyclés, j’ai été intriguée. Alors avant de vous présenter en images quelques unes de leurs pièces phares de la collection, j’aimerais revenir sur le circuit de création des sacs de la marque. C’est en Inde que tout commence. Jean-Marc Attia, fondateur de Marron Rouge mais également grand voyageur, se voue une passion pour l’humanitaire. Membre actif de l’association "Parrainages Inde" dont le but est d’aider les femmes seules d’Inde à scolariser leurs enfants, Jean-Marc décide en 2009, après un énième voyage dans ce pays, de quitter sa vie de "cadre dynamique" pour monter sa marque d’objets de déco et de mode. "Je voulais donner du sens humain à mon activité professionnelle et surtout repenser la solidarité".
Créer ? Oui mais pas n’importe comment et surtout pas avec n’importe qui ! C’est là que le recyclage intervient ! En amont, les accessoires de mode et de décoration sont designés à Lyon par Jean-Marc. Les collections sont ensuite confectionnées en Inde dans des ateliers de réinsertion de femmes. Aucune matière première n’est fabriquée pour les créations de Marron Rouge.Les filières de récupération des matières sont soigneusement contrôlées. Les pneus et chambres à air sont récupérées par les pauvres de Delhi qui les revendent à un centre de tri d’une ONG. Les étiquettes de jeans, les ceintures de sécurités sont issues des fins de série des fabricants.Les textiles sont achetées en l’état sur le marché aux tissus de Delhi. Vous l’aurez compris, la marque Marron Rouge met un point d’honneur à créer des produits respectueux de l’environnement et des salariés. Je trouve cela honorable dans une époque d’hyper consommation comme la nôtre. Je leur souhaite de continuer sur leur belle lancée !
