CamilleG

Survivre à l’allaitement

Avant de tomber enceinte j’avais un discours si différent et tellement arrêté sur le sujet. L’allaitement ? Très peu pour moi, je laisse cela aux autres. J’avais cette image de la mère vache, je ne voulais absolument pas être à la merci d’un petit mammifère, je craignais que les succions ne me déforment la poitrine et quand je voyais ces histoires de montée de lait, rien ne me donnait l’envie de rejoindre le gang des allaiteuses. Surtout après avoir lu les recommandations de l’OMS qui préconisent de nourrir son nouveau-né pendant au moins six mois, exclusivement de lait maternel. SIX MOIS ? WTF ?!

Et pourtant, une fois enceinte, ce fut comme une évidence.

L’allaitement ? Mais bien sûr que je veux allaiter mon bébé, quelle question. Un revirement de situation inimaginable, surtout venant de moi, croyez-moi ! Je ne savais d’ailleurs pas que j’allais me lancer dans une des plus belles aventures. Mais avant cela, j’avais un petit peu le stress ! J’entendais dans mon entourage des histoires de souci de montée de lait ou d’allaitement foiré. Je gardais espoir, il n’y a pas de raison que cela ne fonctionne pas. Je verrai bien le jour J.

Puis en salle de naissance, lorsque la sage-femme avait terminé les premiers soins de mon bébé et qu’elle me l’a mis au sein, j’ai tout de suite su que tout irait bien. Du moins c’est ce que j’espérais.

Avant de vous donner des pistes pour vivre au mieux l’allaitement, je trouve important de revenir sur les bienfaits de ce dernier, de ce que qui a pu motiver de continuer quand je me posais des questions. Bien évidemment, chacune fait comme elle veut et de son mieux. Je n’ai absolument rien contre les biberons 😊

Et j’ai même lu qu’appliquer sur l’acné du bébé, cela aidait à supprimer ce souci !

Sauf que dans mon imaginaire, donner le sein n’avait rien de bien compliqué. Le bébé a faim, il hurle, on le nourrit dans la pose qui nous convient le mieux, fin de l’histoire. Et bien non ! Même si sur le papier, c’est comme ça qu’on nous le décrit.

Mais quand on creuse le sujet et qu’on rencontre des spécialistes de la lactation, on comprend que l’allaitement cache bien des secrets à découvrir.

Si comme moi vous vous sentez démunie et seule face à ce mode d’alimentation, voici des pistes qui j’espère vous apporteront soutien et surtout des améliorations.

Ne pas sous-estimer la nuit de la « java »

Et non, vous n’allez pas partir en boite de nuit avec bébé ! Vous allez vous transformer en bar à lait pendant une nuit (presque) entière. Elle arrive souvent durant la deuxième ou troisième nuit qui suit l’accouchement, que le bébé dorme très peu, veuille téter toutes les heures jusqu’à ne pas vouloir lâcher le sein s’il est allaité et ne se calme qu’au contact de sa maman. Ce comportement biologique tout à fait normal de bébé s’explique par la transition de son rythme de fœtus à celui de nouveau-né. Mais en dehors de vous empêcher de dormir votre bébé prépare les conditions nécessaire à sa survie. En effet, en restant au contact de sa maman il va lui permettre de sécréter de l’ocytocine qui est une hormone utile dans l’éjection du lait. Et en demandant continuellement le sein, il va lui permettre de stimuler sa lactation et donc d’induire la montée de lait plus rapidement. Il faudra pour les mamans qui souhaitent allaiter proposer le sein très souvent pendant ces premières nuits afin de mettre en place la lactation.

Je suis TELLEMENT TRISTE de ne pas avoir entendu parler de cette fameuse nuit ! Je l’ai découverte sur Internet PFFFFF. Je ne comprenais pas pourquoi mon bébé hurlait si je le remettais dans son berceau à la maternité. Entre minuit et quatre heure du matin, il ne voulait qu’être collé à moi et à téter. Une assistante puéricultrice qui trainait dans les couloirs a certainement dû entendre le bébé criait. La nana a débarqué et a emmailloté mon petit ange, sans me demander, lui bloquant ainsi les bras et cerise sur le gâteau elle lui a foutu une tétine dans la bouche, toujours sans me demander mon avis. Cette nuit-là j’ai failli faire ma valise et me tirer. QUELLE CONNE. Elle a failli mettre en péril mon allaitement, imaginez qu’elle soit venue à une heure du matin !

Ne pas croire que l’allaitement et le biberon c’est pareil !

On nous rabâche qu’un enfant doit téter environ toutes les deux ou trois heures. ATTENTION, il s’agit là de standards construits sur un allaitement au biberon de lait industriel. La seule règle à suivre lors d’un allaitement exclusif et à la demande, c’est d’être à l’écoute de bébé et puis c’est tout !

Ah et au sein, les bébés doivent quand même roter une fois repus !!!

Ne pas surveiller le poids du bébé

Cela ne sert à rien à part vous stresser et à saboter votre allaitement. Le premier mois, il faut peser au sein d’une PMI ou de chez votre pédiatre, votre nouveau-né chaque semaine.

Méfiez-vous, la courbe de croissance du carnet de santé du bébé n’a été créée que pour les bébés nourris au bib’ de lait de vache. L’OMS a sorti les courbes, filles et garçons, pour les enfants allaités. La croissance d’un bébé allaité est différente de celle du bébé nourri au lait industriel.

Ne pas écouter les autres

Sauf moi ahah. Non je plaisante. Je parle des personnes qui vous sortiront « t’embête pas à allaiter » ou « mais pourquoi tu ne passes pas au biberon ? », « tu comptes allaiter jusqu’à quand en fait ? », blabla. Quand on est une jeune maman, on a tendance à ne pas assez écouter son « instinct ». Le dernier aura parlé aura raison. ALORS QUE NON. Faites confiance à votre bébé et surtout à vous, vous pouvez y arriver. Faites ce qui vous semble le meilleur pour votre famille, pas ce qui fait plaisir aux gens chiants.

Se tourner vers des professionnels formés à l’allaitement

Alors les cours de préparation à l’accouchement c’est sympa, on nous donne les bases de l’allaitement sans entrer dans le détail. Résultats, on manque cruellement d’informations. Même remarque à la maternité, je n’ai pas eu l’opportunité de croiser des professionnels formés à ce sujet. Au bout de quinze jours, alors que je rencontrais quelques ennuis d’allaitement, j’ai commencé à fouiller sur Internet et à découvrir un paquet de concepts et de détails incroyables.

Et j’ai appris qu’il existait des sage-femmes, des infirmières, des pédiatres et d’autres corps médicaux qui détiennent la casquette de « consultante en lactation ». La profession de consultante en lactation s’appuie sur une certification internationale, appelée IBCLC (International Board Certified Lactation Consultant).

Une liste de pré-requis très stricts a été établie par l’international Board of Lactation Consultant Examiners (IBLCE). En outre, cette certification n’est valable que 5 ans. Pour être re-certifiée, une consultante doit justifier d’au moins 75 heures de formation continue en rapport avec l’allaitement, l’éthique, ou encore la pratique du consultant. Au bout de 10 ans, la consultante doit repasser le diplôme.

D’où l’intérêt de distinguer les consultantes en lactation certifiées IBCLC des simples « conseillères » d’allaitement lorsque vous cherchez un professionnel ! En gros tout le monde peut se dire conseiller, même moi !

Si en plus ce professionnel de santé certifié IBCLC a suivi une formation Le « Biological Nurturing » (BN) ou « Allaitement instinctif » de Suzanne Colson, c’est encore mieux ! Suzanne Colson, professeure, sage-femme, chercheuse et docteure en Lactation Humaine, à l’origine du concept de Biological Nurturing ou BN, démonte les bases basiques données par le personnel soignant.

Selon le BN, aujourd’hui, on crée une incompétence maternelle acquise. Quand le bébé vient de naître, le personnel soignant le met sur le corps de la mère allongée. Souvent la maman ne peut pas regarder son bébé. Ni même le protéger. Elle ne peut pas accomplir sa mission de « mère-veilleuse ». Ensuite, on appelle une experte (une sage-femme ou une puéricultrice) qui montre comment mettre le bébé au sein. Cette pratique enlève à la mère tous ses instincts. D’ailleurs, des recherches récentes ont prouvé que les positions recommandées actuellement sont souvent à l’origine des mamelons douloureux. DREF’autres pratiques, comme la pesée quotidienne, créent l’anxiété et la peur. La peur et l’anxiété sont des ennemis de l’allaitement. Ce qui explique que de nombreuses mamans, qui souhaiteraient ardemment allaiter, arrêtent au bout de 2 semaines, ou 3 mois tout au plus.

J’ai donc eu la chance de m’entretenir avec une infirmière puéricultrice ET une pédiatre qui détiennent la double casquette : consultante IBCLC et formée au Biological Nurturing.

Mais pourquoi ai-je fait cette démarche ?

J’ai compris grâce à Internet que je me coltinais le réflexe d’éjection fort (REF). Ce diagnostic doit être confirmé ou infirmé par un spécialiste, bien entendu !

Le réflexe d’éjection correspond à l’éjection active du lait hors de la glande mammaire. Entre chaque tétée, une quantité de lait, qui varie selon les femmes, s’accumule dans les seins. Cela se caractérise par :
– une tension mammaire, voire des chatouillements ou des picotements ;
– des contractions utérines en début de post-partum ;
– du lait au coin des lèvres du bébé;
– une sensation de relaxation et de soif chez la mère.

Chez certaines femmes, ce réflexe est très fort, avec un lait qui sort du sein en giclant par plusieurs jets du même téton, parfois jusqu’à plusieurs mètres.

Le lait sort en grande quantité et plutôt fort, le chérubin s’étouffe presque en tétant, avale de grosses goulées de lait, il réingurgite souvent, il n’aime peut-être pas téter, il a une succion vigoureuse : vous pouvez être sûre que votre débit est costaud.

J’ai lu que d’autres signes sont également à surveiller, comme une grande quantité de couches mouillées ou une croissance pondérale rapide.

ATTENTION. Parfois le REF peut masquer des problèmes de succion chez le bébé qui grossit bien tant que le lait est là en abondance. Et pour savoir si souci dans la bouche, il faut voir une personne qui détient la qualification dans ce domaine !

Toutes les infos : https://notre-allaitement.org/professionnels-freins-de-langue-et-levre/

Sachez que votre corps a besoin de 6 à 8 semaines, voire un peu plus dans certains cas pour que votre lactation se calibre aux besoins de votre bébé. Donc ne paniquez pas non plus et attendez de voir.

Et ça a tout changé, ma vision de l’allaitement n’est désormais plus la même et je me sens davantage en harmonie avec le sujet et mon bébé depuis que j’applique ses conseils ! Le BN semble indiquer pour améliorer les soucis de REF, mais pas que !

Les fameux conseils qui ont tout changé

L’infirmière m’a conseillée d’arrêter la tétine (mais pas la pédiatre). Cependant, cela est impossible dans mon cas. Mon bébé a parfois des besoins du succion autre que pour manger et il ne prend pas sa main ou son pouce. Il ne dort pas avec donc ça limite la casse.

Les positions BN sont à privilégier car moins penchée en avant, nous limitons l’afflux des jets, c’est logique. Je vous conseille d’opter pour un fauteuil comme celui-ci

Avoir les bons accessoires pour éviter la panique quand on allaite

Globalement, il est recommandé d’acheter les produits suivants pour optimiser son allaitement. Dans mon cas, j’ai noté d’un cœur ceux qui me servent véritablement. Mais encore une fois, mon cas n’est pas une généralité et je vous invite à vous faire votre propre expérience.

Pour retrouver les produits, cliquez sur les mots en rose.

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Cema SOULAGE et PRÉVIENT les crevasses, les irritations et l’hypersensibilité des bouts de seins. La nacre des coquillages d’allaitement au contact de quelques gouttes de lait maternel formeront un pansement naturel pour vous soulager après chaque tétée.

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Il se trouve que j’ai trop de lait et que deux produits ont sauvé ma vie ! Les recueils-lait de la marque HAAKAA.

J’ai choisi deux modèles incontournables qui ont véritablement apporté une aide de fou ! Ces produits sont sans BPA, PVC, phtalate et agents de blanchiment. Pas de fil, pas de batterie et pas de piles ! OH YEAHHH.

Pour info, Haakaa est une entreprise familiale créée en Nouvelle-Zélande. Les créateurs ont eu une petite fille, Courtney. Ils trouvaient extrêmement difficile de mettre la maon sur des produits écologiques adaptés aux nourrissons et aux enfants. Avec la plupart des marques de bébés écologiques ne proposant qu’une gamme limitée, les expéditions en Nouvelle-Zélande étaient difficiles et coûteuses. C’est à ce moment-là qu’ils ont réalisé qu’ils pouvaient développer des produits non seulement pratiques et polyvalents, mais également sans danger pour leurs bébés et eux-mêmes.

La coccinelle 75 ml

J’en ai acheté deux ! Ses atouts ? Un design discret qui permet de la placer toute la journée dans une brassière ou un soutien-gorge. Elle se ventouse au sein et recueille tout le lait maternel qui serait autrement perdu dans un coussinet d’allaitement. Elle est entièrement portable et possède de petits pieds sur la partie inférieure qui lui permettent de se tenir debout sur des surfaces planes pour éviter tout écoulement après utilisation. Une fois que vous avez fini de collecter votre lait, ouvrez le bouchon du haut et versez votre lait en toute sécurité dans un récipient ou un biberon.

Si vous « subissez » le réflexe d’éjection, il est préférable de la poser simplement dans votre sous-vêtement pour éviter qu’elle aspire.

Le recueil-lait 100 ml

Fabriqué à partir de 100% silicone naturel de qualité alimentaire, ce recueil-lait est idéal à emporter PARTOUT avec soi. Il se met facilement dans le sac à langer ou tout simplement dans un sac à main. Il tient seul, par l’effet de ventouse, pas besoin de ses mains ! Je l’utilise pendant l’allaitement quand il y a trop de jet ou avant de débuter l’allaitement, quelques minutes, pour diminuer les jets du début. Il récupèrera et soulagera les premières pressions. Bébé allaitera beaucoup plus sereinement après.

Good news, il détient une taille unique : il pourra être utilisé par les mamans ayant une petite poitrine mais aussi pour les mamans ayant une plus forte poitrine. Vous avez un engorgement ? Il sera votre allié le plus précieux. 

Tous les produits d’Haakaa : https://www.haakaafrance.fr/

Et vous, avez-vous allaité ? Quels sont vos conseils ?