CamilleG

Troisième trimestre de grossesse, enfin !

Pour retrouver l’article sur mon premier trimestre, c’est ici.
Et sur mon deuxième trimestre, c’est par .

Ayant connu un deuxième trimestre plutôt « cool » niveau effets physiques et mentaux, j’étais persuadée que ça allait continuer pour ce dernier trimestre.

Crédit photo : Emilie Zangarelli

Fin juillet, à l’approche du septième mois

Tout a basculé. Je me suis transformée en éponge molle. Zéro force, zéro envie, sauf celle de dormir et je commençais à me sentir si lourde ! Mon ventre tirait pour un oui ou pour un non. J’avais l’impression que j’allais éclater, je prenais presque 800 grammes tous les dix jours. WTF ?! Je ne vous cache pas que la pesée était devenue un véritable calvaire, un sacré coup au moral à chaque fois. Surtout quand je lisais que des nanas sur Instagram avait pris « seulement » sept kilos en neuf mois.

Passé mon mariage, où quasiment personne ne constatait ma grossesse, mon ventre a gonflé en un rien de temps. À tel point que je commençais déjà à me sentir serrée dans mes vêtements de femme enceinte. L’espèce de bande qui recouvre le ventre, me donnait un effet d’inconfort, je ne la supportais que quelques heures.

Mais comment allais-je faire pour me vêtir dans les semaines à venir ? Heureusement que mes robes longues estivales sont amples. Mais quelle galère de devoir s’habiller presque pareil tous les jours. Je n’avais aucune envie d’investir dans d’autres fringues de grossesse vu comment je n’y sentais pas à l’aise !

Pour rester positive, je pensais aux trois semaines de congés qui approchaient et à toutes ces siestes qui m’attendaient. Fini le boulot, à moi la farniente ! J’ai d’ailleurs acheté un maillot de bain une pièce de maternité à moins de 25 euros, dispo sur ce lien.

La fatigue se fait (trop) ressentir

Le fer qui baisse n’aidant pas, me voilà de nouveau pour trois mois sous cure de ferritine, à la demande de ma sage-femme. J’espérais ainsi passer moins de temps à faire des siestes puisque j’étais censée regagner en énergie.

Finalement le ventre commençant à faire son poids, compliqué de se sentir dynamique malgré les médicaments !

Le ventre, oh la la, impressionnant

En entrant dans le 8e mois, courant septembre, je n’ai finalement pris que huit kilos, environ. Mais je crois que tous ces nouveaux kilos se sont logés dans mon bidou. Se déplacer est rapidement devenu une véritable mission.

Dès le septième mois, j’ai commencé à sentir bouger bébé régulièrement, toute la journée et parfois même la nuit, lors de mes insomnies. La sage-femme m’a expliqué que les fœtus dormaient par cycle de vingt minutes, d’où l’impression de les sentir s’activer non-stop. Plus tard, ils adoptent des cycles de sommeil comme les nouveau-nés. J’ai également découvert les joies du hoquet ! Le bébé l’avait pratiquement tous les jours, voire parfois même deux à trois fois par jour. C’est assez étrange comme sensation, je dirai même que c’est désagréable quand cela dure trop longtemps.

Le rendez-vous à la maternité, fin du septième mois

Fin août, j’avais rendez-vous avec ma sage-femme de la maternité pour un contrôle. En touchant le ventre, elle a malheureusement conclu que bébé n’avait pas bougé de sa position en siège. L’échographie du troisième trimestre étant prévue la semaine suivante, elle a décidé de me caler une autre échographie, fin septembre, pour contrôler à nouveau la position. Quelle galère cette histoire. J’ai lu que qu’il y a une faible chance, environ 5 % seulement, que le bébé n’ait pas adopté cette position à la fin de la grossesse. Soit ils essaient de retourner le bébé, en manipulant le ventre (et ça fait assez mal), soit ils accouchent tel quel (et je sens que ça doit douiller) si le bassin le permet. Pour vérifier ce point, il faut faire des examens comme une radio.

Le septième mois, c’est aussi la troisième et dernière échographie ! Celle qui permet de vérifier en détail, encore une fois, les organes du bébé. Voir s’il poursuit confortablement sa croissance. Ces trois principales échos sont fortement recommandées. La dernière est à 100% remboursée par la sécurité sociale. Pour les deux autres, mon échographe pratiquait des petits dépassements d’honoraires et ma mutuelle ne les couvrait pas.

L’échographie du 3e trimestre

Celle-ci je m’en souviendrai ! J’ai été prise de malaises vagaux, à répétition, alors que j’étais allongée. L’échographe m’a conseillée de m’allonger de côté. Il a tout de même pu réaliser les mesures et tout contrôler ainsi. Ouf. Le bébé se porte à merveille, il a finalement la tête en bas ! ENFIN ! Et le placenta est remonté. YOUPI. Le seul bémol (et encore je ne trouve pas que cela soit négatif), c’est qu’il fait partie des 10% des bébés les plus grands et gros pour son stade. L’accouchement sera très certainement déclenché avant le terme, affaire à suivre lors de l’échographie de contrôle de fin septembre à la maternité. Cela m’étonnerait que la maternité préfère faire naitre le bébé plus tôt ! Déjà qu’ils ne sont pas favorables aux césariennes (vive le public ahah).

Le huitième mois

Des boutons d’acné recommencent à faire surface, j’avais également eu cette mauvaise surprise lors du premier trimestre. Pas de panique, j’en ai peu et ils disparaissent rapidement grâce à ma crème La Roche-Posay Effaclar Duo +.

Il est temps de préparer la valise pour mon séjour en maternité. Hallucinant tout ce qui est demandé ! Que ce soit sur le nombre de tenues ou soins cosmétiques. Il fallait même ramener les couches. Moi qui pensais qu’ils allaient avoir la gentillesse de nous offrir au moins quelques paquets.

Je publierai prochainement un article qui pourra vous aider à y voir plus clair dans les essentiels pour bébés, pour les soins, etc.

Même si j’ai encore plus d’un mois pour m’y atteler, je crains trop d’accoucher subitement et que rien ne soit prêt !

Monsieur a également tenu à ce que je choisisse la chambre « suite parentale ». Son prix ? Cent soixante-quinze euros la nuit. Sachant que la sécurité sociale ne prend rien en charge quand il ne s’agit pas de chambre double (ça existe encore ça dans une maternité ?!) et que ma mutuelle m’offre quatre-vingts euros par nuit… Super mutuelle. En même temps, ce n’est pas tous les jours que l’on accouche, je signe pour une chambre lit king size à trois cents s’il le faut ahah ! Comme nous allons rester toute la journée cloîtrée dans cette pièce, autant faire en sorte que cela soit confortable.

Même chose pour la chambre du bébé, je tenais absolument à la finaliser pour max mi-septembre. Il a fallu monter le lit, vider le dressing pour faire de la place pour toutes ses affaires (et Dieu sait qu’il y en a plein en fin de compte), commander les stickers pour les murs, etc. Heureusement que mon père a eu la gentillesse de peindre, en juin, un pan de murs, histoire de donner de la couleur à cette chambre blanche.

Concernant le physique. Le bébé prend de plus en plus de place, il bouge beaucoup (trop) et a souvent le hoquet.  Je suis rapidement fatiguée pour un rien. Mes paupières sautent quasiment tous les jours. J’ai de nombreuses crampes aux mollets la nuit, franchement ça douille. Je suis essoufflée rapidement. Je me sens complètement crevée et l’idée de me déplacer me fatigue rien que d’y penser. Mais comment font ces femmes enceintes avec des enfants en bas-âge ? Je n’ai déjà plus aucune énergie pour m’occuper de moi, alors prendre soin du reste de ses enfants ? Vous êtes des warriors. Je suis une fragile, je ne vois que ça.

Les nausées, accompagnées des vomissements ont repris. Uniquement quand je mange. Je dois donc faire très attention à faire de minuscules repas, sinon j’ai la sensation d’exploser et des nausées en continu.

Vers la fin du huitième mois

J’ai vraiment compris pourquoi toutes les femmes se plaignaient de la fin de leur grossesse. Moi qui avais pour objectif de repousser mon congé maternité de trois semaines (le max légal au passage), je n’ai pu que faire quinze jours supplémentaires. Je n’en pouvais littéralement plus. Se déplacer, rester assise pendant une certaine durée, se concentrer, tout demande un effort hors norme. SI en plus la nuit vous souffrez d’insomnies, je ne vous raconte pas l’accumulation de la fatigue et des maux divers qui vous attendent.

Résultats ? J’ai fini deux fois aux urgences de ma maternité en moins d’une semaine la dernière semaine du huitième mois. Il fallait vraiment que je m’arrête de travailler et que je me repose vraiment ! Cela tombait bien, il ne me restait plus que quelques jours avant de partir officiellement en congé maternité, ouf !

Lors de l’échographie de contrôle à la maternité, toujours à la fin du huitième mois, la sage-femme m’a expliqué qu’il provoquerait l’accouchement si mon bébé pesait au moins 3.5 kilos au moment de l’écho. Le verdict est rapidement tombé : le bébé est toujours bien hors courbe, 53 cm pour 3.3 kilos, selon elle. Même si ce ne sont que des estimations, il va sans dire que tout mon épuisement et mon manque d’énergie vient surtout de ces mensurations spectaculaires. On m’a alors prodigué des conseils pour permettre de déclencher naturellement l’accouchement : acupuncture, boire des tisanes à base de feuilles de framboisiers (lol). Choses que je n’ai évidemment pas faites, surtout par peur d’accoucher.

Shooting photos

Je tenais absolument à immortaliser cette grossesse en photo. Mon mari ne grogne pas (trop) quand il s’agit de me prendre en photo alors nous avons mis en place quelques shootings, trois exactement. Mais en surfant sur les réseaux, j’étais tombée sur de magnifiques visuels de femmes enceintes, dans l’eau. Je m’étais renseignée sur les prix d’un tel shooting par un pro : entre 500 et 2000 euros pour quelques photos. Mhhhhhhhhh. Nous avons fait avec les moyens du bord, une session dans la piscine pendant les vacances et j’étais assez ravie du résultat. Puis début septembre, je suis tombée sur un casting. Une photographe réputée dans le monde des shootings aquatiques, recherchait des femmes enceinte pour poser dans une piscine parisienne. Ni une, ni deux, j’ai immédiatement postulé. Le lendemain, la bonne nouvelle tomba : j’étais retenue ! Je publierai un article dédié au résultat !

J’ai également été choisie pour un second shooting, cette fois-ci en studio, avec LA photographe qui immortalise les femmes enceintes et leurs enfants. Je vous posterai le résultat prochainement.

En route pour le neuvième mois

Je m’attendais au pire. Finalement, les dix premiers jours, rien de nouveau n’est apparu. Ah si un truc, important tout de même : le sommeil. Compliqué de trouver une position pour se coucher et difficile d’avoir envie de dormir avant minuit ! Moi qui suis pourtant une couche tôt… C’est vraiment le seul point noir de ce mois. J’ai été une grande chanceuse dans l’ensemble. Mais il faut dire qu’après le premier trimestre compliqué vécu… Difficile de faire pire ahah.

C’est aussi le moment, je dirai même plutôt vers la fin du huitième mois, de masser son périnée avec une huile exprès bio de préférence, pour l’assouplir et ainsi tenter d’éviter déchirures et autres déconvenues. J’ai opté pour la marque Lansinoh, pour l’acheter c’est par ici.

Je pense que c’est mon trimestre préféré ! D’une parce que je n’ai jamais été aussi active si je compare aux six derniers mois passés et de deux, parce que je me sentais moins dans l’inconnu, même si l’accouchement me tétanisait. J’ai sympathisé via les réseaux sociaux et grâce à de vraies rencontres avec d’autres filles enceintes (Coucou Léa). Nous échangions presque quotidiennement et j’ai vraiment apprécié pouvoir partager cela avec elles, je ne les remercierai pas assez. Au début de ma grossesse, j’étais tellement malade que je ne prenais pas le temps d’aller vers les autres, pire encore, je ne voulais annoncer à personne que j’attendais un enfant, par superstition surtout. Quand je repense au premier trimestre et à toutes mes angoisses, j’ai vraiment réussi à dépasser cela et j’en suis contente. Il suffit de bien s’entourer, d’être suivie par des professionnels bienveillants, et tout se passera pour le mieux.

Dernier rdv de suivi maternité

Quinze jours avant le terme s’est tenue l’ultime consultation avec la sage-femme qui me suivait à partir du sixième mois. Elle a vérifié mon col. Je ne m’y attendais pas mais il s’était ouvert ! Sans que je ne sente aucune contraction. Parfois, la nuit, je trouvais que mon ventre se durcissait mais aucune douleur n’accompagnait cela. Elle m’a alors remis un papier expliquant que si le jour du terme je n’avais toujours pas accouché, ils devront, selon elle, alors me déclencher vu la taille et le poids du bébé. D’ici quinze jour, ce dernier devrait atteindre les 4.3 kilos. Balaise.

Les cours de préparation à l’accouchement

Chaque cours propose un thème différent. Franchement, j’y allais à reculons, à cause de l’image qu’en renvoient les films : genre apprendre à respirer comme un animal, des cours avec plein de couples et des nanas qui te racontent leur vie… Finalement, je me suis retrouvée avec une autre jeune femme, vraiment sympa, qui en plus avait la même date de terme que la mienne. Le monde est petit ! Son compagnon n’était pas non plus désagréable. Ainsi pendant six semaines, nous avions rendez-vous le mercredi à midi pour explorer les joies des péridurales et j’en passe. Je vous conseille vivement de prendre le temps de vous y rendre. En plus, ces consultations sont 100% remboursées par la sécurité sociale.

Cette histoire de garde d’enfants

Le point noir de ma grossesse. Honnêtement, je ne m’en préoccupais absolument pas, au début. On m’avait mise en garde plus d’une fois, les bébés qui naissent en fin d’année, n’ont que très très rarement de places en crèche publique. Et hors de question de le confier à une personne seule chez elle. Je préfère me tourner vers des infrastructures.

D’un côté cela m’arrangeait bien : le bébé échappera au vague de maladies hivernales s’il reste au chaud avec moi. Et il pourrait alors rejoindre une crèche, une fois plus grand, j’aurais moins de mal psychologiquement à m’en séparer, je pense. Je ne m’imaginais pas un seul instant laisser dans l’inconnu un bout de chou de trois mois seulement. La question du congé parental se présentait à moi. Je pouvais bénéficier de six mois de congés parental en percevant une aide financière (attention on ne parle pas d’un SMIC non plus, faut pas rêver) de la CAF, soit presque quatre cents euros. Finalement je n’y ai pas droit (LOL). Mais peu importe ! Je pars sur du six mois minimum de congé parental et je verrai ensuite.

Dès fin août, j’ai créé mon compte « Famille » sur le site de ma ville et entrepris les démarches pour inscrire le bébé dans une des crèches publiques, courant 2022. Les commissions se tiennent en avril-mai et les rentrées se déroulent en septembre… En parallèle, j’ai également pris contact avec les crèches privées avoisinantes.  Toutes n’acceptent les dossiers que si c’est l’employeur qui réserve… Mais quel bordel !

Je suis consciente que la fin de cette grossesse approche. Je suis même un peu triste ! Si un jour j’avais pensé écrire cela, je ne l’aurais pas cru ahah. J’en retiens le positif, finalement. Je suis reconnaissante de ne pas avoir vécu de choses traumatisantes durant ces neufs mois. J’appréhende l’accouchement, la rencontre avec le bébé et je pense que c’est normal. Encore une fois, l’inconnu fait peur à tout le monde. Je ne suis pas impatiente de faire face à ce changement, radical, de vie mais je suis tout de même heureuse de vivre cela.

La vie est pleine de surprises…La suite au prochain épisode, on parlera accouchement (et je vous dirai la vérité qu’ils nous cachent tous héhé) !

Ah au fait devinez qui a chopé la Covid-19, quinze jours avant le terme de ma grossesse ? Je vous raconte tout ça bientôt 😉

Mes essentiels pour ce troisième trimestre