CamilleG

Vis ma vie d’ado, Léna 13 ans

Chaque génération critique toujours celle qui suit. La mienne était perçue comme accroc aux jeux vidéo, fainéante et même idiote. Pourtant, on n’avait pas encore connu l’arrivée des télé-réalités et Internet n’existait pas. Je n’imagine même pas alors ce que l’on peut raconter sur les jeunes nés dans les années 2000 et qui baignent dans un monde high-tech.

Pour mieux comprendre les habitudes et préoccupations de la nouvelle génération dont on parle souvent dans les médias, je me suis incrustée dans la vie d’une jeune fille.

Pour rédiger cet article et découvrir l’univers des collégiens actuels, je me suis aidée de Léna, une adolescente de 13 ans qui vient tout juste de rentrer en classe de 4e.

Je m’aperçois rapidement qu’à ce jeune âge, une bonne partie est déjà devenue accro à la technologie et certains se transforment petit à petit en guerriers de la justice sociale. Mais attention aux généralités, je me base sur des retours d’expériences d’ados qui vivent en Île-de-France, dans des quartiers non défavorisés.

Quels sont les incontournables trucs à savoir pour ne pas paraître plouk à leurs yeux ?

Le langage

Nous avons tous nos codes mais j’avoue être perdue quand je lis les messages sur le portable de Léna. Chez eux, plus de LOL ou MDR, c’est même devenu has been. En revanche, le ALLO gagne du terrain ! Connaissant le personnage qui se cache derrière cette expression, nous adultes, évitons de l’utiliser, sauf pour nous moquer.

Askip, certains darons sont grave duper quand ils entendent parler les jeunes. Dans leur story sur Instagram on voit passer la question « KPT ? » = qui pour toi ? A laquelle ils répondent sincèrement et en cœur à leurs copines « MSR » = tu es ma sœur, ou « MV » = ma vie, « MFRR » = mon frère. Je souris, ils forment une grande famille, n’est-ce pas ?

« Certains sortent souvent l’expression wesh et les gros mots reviennent souvent, comme putain par exemple. Des élèves se moquent de nous si on préfère utiliser purée, ils ne comprennent pas qu’on ne désire pas être vulgaire ».

Chez eux comme dans ma génération, revient régulièrement « frère » quand on à s’adresse à un homme… comme à une femme !

Les marques de mode

Dire qu’à 12 ans je portais des leggings rose avec des tartes et gâteaux dessus… Je n’avais aucun style vestimentaire et je m’en foutais complètement. J’étais plutôt préoccupée par mes Playmobil. Ma petite Léna, quoiqu’elle dépasse presque les 1m70, portent des looks que je pourrais tout à fait posséder dans mon dressing. Il m’arrive même de baver devant certaines pièces qu’elle met. Bon, on sait bien que les parents sont souvent derrière, sa maman y est certainement pour quelque chose.

Quand elle ne porte pas des jeans ou des robes, ses yeux brillent devant les vêtements au style street. On retrouve notamment, chères à leur cœur, les maisons ATNT Paris, Chrome Hearts « mais c’est archi cher » me précise Léna, Compagnie de Californie et Sweet Pants « pour les joggings ». Pas vraiment donnés leurs prix quand on voit qu’un sweat dépasse les 80 euros chez ATNT, on croit rêver.

Le téléphone portable et les réseaux sociaux

En moyenne, les adolescents ont leur premier smartphone juste avant leur 12e anniversaire. Dire qu’à 16 ans j’ai eu le mien et à mes frais en plus. Il ressemblait à un congélateur. Je pouvais envoyer 3 sms et passer 4 appels avant d’être à court de crédit sur ma carte ! Et pas question de parler 4G, ça n’existait pas. Léna a eu le sien quand elle était en primaire.

Ne comptez pas les trouver en train de surfer sur Facebook ! C’est dépassé, et rempli de vieux à leurs yeux.

En tout cas, même avant d’entrer dans l’âge de l’adolescence, je constate que ce sont des danseurs en herbe ! Ils passent leur temps libre sur l’application chinoise Tik-Tok à créer de courts contenus vidéo. « C’est facile, on reprend des chorégraphies d’influenceurs connus et on les reproduit » tente de m’expliquer Léna. Cet été d’ailleurs, elle m’a donné des cours de danse. C’est assez marrant de les voir se déhancher sans jamais se lasser.

Léna m’explique qu’elle passe en moyenne 45 minutes par jour sur Instagram, contre 1h30 sur Tik-Tok. « Plus personne n’utilise Snapchat, sauf pour s’envoyer des messages » me précise-t-elle. « Je discute avec mes amis sur Whatsapp ou via la messagerie instantanée d’Insta » rajoute-t-elle.

Les jeunes restent convaincus que leur accès privilégié à l’information les rend plus uniques — et même meilleurs — que les générations précédentes.

D’ailleurs, je profite ce paragraphe pour évoquer la problématique que rencontrent tous les parents. Quel forfait choisir pour son enfant, ado ? Personnellement, j’ai testé tous les opérateurs et je suis actuellement hyper satisfaite de la bonne couverture du réseau de Bouygues Telecom mais aussi du prix de mon offre (moins de 10 euros pour tout illimité).

Ils ont sorti des offres de rentrée parfaites pour un premier forfait ado qui valent le coup d’œil : le forfait Sensation 2h 40 Mo ainsi que le forfait 10 Go.

Ces deux forfaits sont disponibles en version bloquée. Aucun dépassement possible, pas de mauvaise surprise  la fin du mois ! Et bon plan, ils permettent également aux clients qui y souscrivent de profiter de prix réduits pour l’achat d’un smartphone.

Le Forfait Sensation 2h 40 Mo, avec 2 heures d'appel, SMS / MMS illimités et 40 Mo d'Internet, à 2,99 €/mois pendant 1 an (puis 7,99/mois, engagement 12 mois). Idéal pour les parents qui veulent équiper leur enfant d'un premier forfait avec SMS illimités (pratique pour informer de son arrivée à la maison après les cours par exemple) mais qui souhaite limiter la connexion sur mobile en dehors du domicile. Avec ce forfait, l'enfant devra privilégier la connexion en Wi-Fi (et donc à la maison) pour surfer depuis son téléphone.

Forfait 10 Go, avec appels / SMS / MMS illimités et 10 Go d'Internet à 16 € 99 / mois pendant 1 an (puis 27 € 99 / mois, engagement 24 mois). Celui-ci est plutôt pour les ados plus connectés, qui ont besoin d'appeler en illimité leurs amis et de profiter des réseaux sociaux même en dehors des domiciles.

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Les plateformes ou la télé ?

La plupart des ados préfèrent le streaming comme Netflix ou Prime Video, mais il en existe bien d’autres. La plateforme de streaming séduit parce qu’il n’y a pas de publicités et surtout par qu’il propose une grande variété de contenus. Adeptes du tout, tout de suite, ils adorent choisir quoi regarder quand, sans se prendre la tête à devoir guetter l’heure ou le jour de diffusion. Un luxe auquel ma génération n’a pas goûté.

« Je ne regarde jamais la télé. Je préfère les séries en ligne. Et chez moi, nous sommes interdits de télé-réalité » me raconte Léna. Une bonne chose que devraient mettre en pratique les autres familles !

Youtube

Les ados aiment le fait que cela soit gratuit et que beaucoup de YouTubeurs sont des adolescents en qui ils peuvent s’identifier.

« Je n’ai pas trop de Youtubeurs préférés. Mais les autres regardent Léna Situations, Greg Guillotin, Mayadorable » m’indique Léna. « Mais en vrai, mes copains regardent surtout les Anges ! » rajoute-t-elle.

Leurs occupations (hormis le téléphone bien évidemment)

Lorsque je questionne Léna au sujet de ses activités extra-scolaires, elle me répond « j’ai beaucoup de devoirs mais une fois qu’ils sont terminés, je regarde une série sur Netflix, je vais voir mes amis, ou alors je me mets du vernis et il m’arrive d’aller faire du shopping. Je lis mais pas beaucoup ».

Des bruits circulent au collège « les garçons qui ne s’entendent pas, se donnent rendez-vous dans un lieu en dehors de l’établissement pour se battre, c’est ridicule ». Je suis curieuse de voir ça tiens ! Mais de mon temps, cela existait déjà et je pense que je ne loupe grand-chose. Cela me rappellerait les faux combats de boxe thaï en Thaïlande dans les lieux touristiques, à mourir de rire.

Et l’avenir dans tout ça ?

« Parfois je pense au futur. Je me soucie de la pollution et je me dis que si ça continue on n’aura plus de planète. Je fais la réflexion à mon frère quand il gâche la nourriture en lui disant qu’il faut faire attention. Mais je ne vois pas comment à mon niveau je peux changer les choses pour que l’environnement aille mieux » me confie-t-elle, un peu soucieuse.

A la fameuse question « et plus tard, tu sais quel métier tu voudrais faire », Léna semble hésitante. « J’aimerais peut-être devenir avocate. Mes amis n’ont pas trop d’idée quand on leur demande. Pour l’instant j’ai une copine qui se voit bien vétérinaire ». Affaire à suivre donc !

Je pense que les jeunes d’aujourd’hui sont au fond les mêmes que dans le passé, mais ils ont clairement accès à plus d’informations et plus de moyens d’expression qu’avant. Je ne sais pas du tout si c’est une bonne chose que la technologie soit omniprésente au sein de leur génération.

Bonne nouvelle, selon les chercheurs américains d’AwesomenessTV, cette génération connectée se satisfait tellement des réflexes de recherche de nouveauté par le biais des téléphones, qu’elle a à peine le temps, ou l’envie, de se tourner vers les vieux vices comme la drogue.