Vous savez quoi ? Je détesterais être un mec au 21ème siècle. Je les plains même ! Ouais j’ai « pitié » (okay j’exagère un chouia) des hommes. On a beau dire qu’ils sont mieux payés que nous à poste égal, il fallait bien leur trouver un avantage à être masculin (là je blague).
Je fréquente des amies qui me sortent souvent le speech suivant :
1– Mon mec, je veux qu’il soit protecteur
sous-entendu : si pas de tablette en chocolat tu repasseras merci.
2– Mon mec doit être viril
sous-entendu : pas forcément poilu et pas 100% macho mais qu’il dégage de la testostérone (rejoint donc le point 1).
Jusqu’ici tout va bien, jusqu’à preuve du contraire les mecs sont ainsi. Non ? Pourtant dans les films… Ah d’accord, ce n’est pas la réalité !
3– Mon mec doit être un sensible
sous-entendu : on attendra qu’il nous dise je t’aime sans le lui demander.
4– … mais sans devenir une chochotte pour autant !
sous-entendu : ouais bah si c’est pour pleurer ensemble devant Le Roi Lion, c’est mort.
Mais tu parlais de sensibilité et de sentiments ?
Ouais mais faut pas exagérer.
5– Il devra prendre soin de lui
sous-entendu : si on pouvait se badigeonner mutuellement le visage d’argile, ça serait magique.
6– Et qu’il aime la décoration, la cuisine, les enfants…
sous-entendu : que vous ayez les mêmes goûts, quoi ?
7– Qu’il soit un amant torride et bestial, parfois.
sous-entendu : je ne pense pas que dans ce cas il soit nécessaire de développer.
En gros, les nanas souhaitent rencontrer un extraterrestre. Un truc qui a priori n’existe pas. Ou alors un truc du genre mythomane. Parce que s’imaginer que contraindre un homme à se comporter de façon schizophrène est possible, c’est comme croire que tous les mecs aiment l’équitation comme le Prince des contes pour crétines enfants. C’est ri-di-cu-le.
Comment est-ce que nos mecs prennent position dans l’histoire ? Nous leur demandons de nous faire l’amour bestialement, d’être foutus comme un guerrier, de plaindre la mort de la maman de Bambi, de cuisiner, sans oublier d’aller prendre des cours de boxe ? Le pire c’est que pour nous c’est normal !
Inconsciemment, nous voulons qu’ils soient autant féminins que masculins. Mais de leur côté, comment est-ce qu’ils gèrent le truc ?
Est-ce qu’ils nous demandent de faire la cuisine et de réparer la chaudière, sous prétexte que l’on doit être des féministes indépendantes ?
Attention aux mauvaises interprétations. Je ne dis pas que les femmes doivent traîner aux fourneaux pendant que ces messieurs réparent les fuites d’eau. Non ! Je suis pour la séparation des tâches (et des biens, mais cela relève d’un tout autre débat) et la non féminisation ou masculinisation des activités.
J’aimerais juste vous faire prendre conscience d’un détail qui prend toute son importance dans la tête des mecs.
Depuis qu’ils sont gosses, on leur met martel en tête que pleurer c’est mal, baisser les bras c’est moche et que de se sentir impuissant c’est honteux. En gros, dès qu’ils n’assurent pas, à leurs yeux, c’est la fin du monde et ils fuient (et nous avons la mauvaise habitude de leur courir après dans ces moments-là, grave erreur).
Et nous, toutes pimpantes, nous débarquons avec nos palettes Make Up For Ever et nous exigeons que les hommes soient à la fois des loveurs (mais sans en faire trop parce qu’ils doivent garder l’étiquette du wonder boy) et des warriors (prêts à nous secourir au moindre cri).
Résultat ? Les hommes perdent de plus en plus de leur identité. Ils ne savent pas sur quel pied danser pour nous plaire et encore moins de quelle façon ils doivent se comporter. Moi je dis, tout fout le camp parce que nous gobons bêtement les discours publicitaires, que nous pensons toujours obtenir plus et que nous ne prenons pas conscience de la valeur des individus.
Il faudrait peut-être se remettre en question au lieu de pester contre (ou de faire semblant d’aimer) le célibat.
voilà, c’est exactement ça… le partage des tâches et absolument pas l’écrasement des mecs… bon, à part ça, mon mec, il doit juste être… mon mec, sans rien de plus ni rien de moins et c’est
très bien comme ça !
Bien dit 🙂
ton article est très interessant , car cela fait echo a ma vie d’homme ( qui adore la cuisine ) je n ai pas peur
aussi d’assumer ma part de fémininité ( cf mon blog)
je suis à 100 % d’accord avec tes écris , j ‘y trouve un sens de l humour et aussi la chose la plus importante c’est qu’il y adu FOND. Je pense que nous sommes dans une société est un peu
schlerosée par des pseudos exigence ou par des clivages homme/femme qui sont très regretables à mon sens . Je te donnerai un exemple concret du cliché dont j’ai été victime » un homme qui
s’interesse à la mode est forcement gay ou ca cache quelque chose ». Donc je tiens à te remercier pour cet article qui en fera réfléchir plus d’un et plus d’une !!
Merci Arnaud pour ce commentaire « masculin » 🙂
c’est pas faux tout ça! nous c’est partage des taches… mon mec en cuisine et moi devant la télé. Il n’aime pas la télé… je n’aime pas cuisiner… échange de bons procédés. Pour le reste…
ouais… parfois je râle: t’es trop ceci, pas assez cela… mais bon, comme dirait l’autre, c’est « mon mec à moi »… même si il ne me parle pas souvent d’aventure…
AH bah c’est bien tout ça !!! 😀 😀 Tu regardes quoi pendant ce temps ? 😀 😀
Personnellement, je n’ai jamais rien attendu de précis d’un homme, juste qu’il soit lui, bien dans sa peau et qu’il y ait des échanges constructifs et des projets communs (et qu’il m’aime aussi,
ça peut être cool). Donc je ne me reconnais pas forcément dans ce que tu décris, mais j’imagine que les hommes qui se mettent une pression pareille ou à qui on met une telle pression ne doivent
pas très bien le vivre :-/
Bisous Camille !
Ouais et bien les filles comme toi sont rares 🙂 Merci 🙂
trop drôle !!
😉
Finalement, on nous a tellement dit toute notre vie que nous sommes écrasées par les mecs que nous pensons que nous devons les dominer à notre tour. Finalement, un juste milieu, c’est aussi dur
que ça?
Il faut croire 😉
En fait, je ne comprends pas.
Ce dont tu parles, c’est la schyzophrénie que demande le patriarcat. Mais sans seulement parler du salaire égal, je ne sais pas si tu réalises que ce qu’on demande aux femmes est au moins aussi
contradictoire.
La sexualité est un bon exemple. Tu dois t’amuser (sinon tu es prude, niaise) mais pas trop (sans quoi tu es une salope), tu dois prendre une contraception mais ne pas trop en parler et ne pas
trop parler de ta sexualité pour ne pas avoir l’air vulgaire. Tu dois mettre des talons et des jupes pour être féminine, parce qu’il faut que tu « prennes soin de toi » mais tu dois pouvoir faire
des choses toute la journée, il faut que tu sois une femme active. Il faut que tu te maquilles, que tu sois féminine et apprêtée, mais si tu parles trop de ce sujet, tu seras superficielle. Idem
pour ton poids : sois mince (mais avec de la poitrine), sans faire de régime.
Il faut que tu travailles, bien sûr, sans être carriériste : ça fait peur aux hommes, et où trouverais-tu le temps d’élever des enfants ? Il ne faut pour autant pas que tu sois une femme au
foyer, ce serait être une profiteuse, dépendre de ton mari.
Il ne faut pas que tu te cantonnes à un rôle de petite chose fragile, mais si tu es grivoise en public ou si tu fais des blagues un peu lourdes, ça passera beaucoup moins bien. Tu dois exprimer
tes idées, mais ne hausse pas la voix : on pourrait croire que tu es lesbienne / frustrée / mal baisée et ce serait l’infâmie.
Je pourrais continuer la liste sans trop de mal. Bien sûr que les hommes ont des problèmes (liés au patriarcat que le féminisme combat aussi sur ce terrain), mais ça me semble aller un peu vite
en besogne de les plaindre sans prendre en compte tout le contexte : la société est plus indulgente à leur égard.
Et oui, nous avons toutes et tous nos soucis certes. Mais moi je me dis que je vis COMME JE VEUX et non pas COMME LES AUTRES veulent que je vive 😉 et là paf tu as moins de souci. On me fait des
réfléxions et tu sais quoi ? J’en ai rien à faire je laisse parler et parler…. C’est donc pour cela que les mecs je ne leur demande pas d’être ce qu’ils ne sont pas.
comme je remplace le mec devant la télé, je fais comme les mecs… je regarde des conneries… et entre deux, je fais semblant de gérer les gosses! 😉 enfin ça, c’est dans mes rêves hein!
nan, lui cuisine bien! mais la télé… avec les gosses… je remercie les replay! 🙂
Le problème est le même de l’autre côté. On veut tous une minette grande fine profilée comme Kate Upton. Mais aussi une nana qui n’a pas les pieds froids, qui mate le foot avec nous et qui ne
pleurniche pas au moindre coup de stress ou qui s’effondre à chaque montée d’émotions. Au final si on s’en tenait à ces critères on finirait seuls.
Il faut donc savoir faire avec les inconvénients de l’autre sexe. Faire des concessions ce n’est pas lacheté mais salut. C’est souci de conservation.
Perso je connais des mecs qui ne demandent pas cela !
Voilà, maintenant, j’ai les larmes qui coule sur mes abdos saillants.
Allez, je file à la cuisine et puis vais faire l’amour comme une bête sur la table pour me remettre 😉
AHAHAhA je savais que tu étais comme cela 😉
Les hommes aiment se faire maltraiter pendant des jeux coquins c’est tout à leurs honneurs 😉
ah bah pas tous 😉
Sincèrement tu es chou de penser à nous, mais gérer notre « partie féminine » est la partie la plus facile. (Une broutille même)
Ce qui est vraiment insupportable, c’est la diabolisation et le terrorisme intellectuel permanent du néo-féminisme actuel qui ont des conséquences bien plus graves.
Quand un homme est faussement accusé de viol par exemple, il se contrefout de mettre un masque ou pas pour avoir la peau douce.