CamilleG

Comment foirer son voyage : mode d’emploi

Dans les récits de voyage on évoque principalement les bons moments, les beaux endroits, les super plans et les gens sympathiques. Et quand on lit les roadtrips des autres, on s’imagine que tout est parfaitement rose et génial. Peut-être est-ce le cas me direz-vous. Mais j’en doute un peu !

Si vous me lisez, vous avez certainement remarqué mon franc-parler. Même si j’essaie au maximum de rester honnête et transparente dans mes histoires, il est vrai que parfois j’ai dû taire la vérité par respect pour les personnes que je fréquentais, à l’époque, et surtout parce que je ne voulais pas créer des conflits (et que je me voilais beaucoup trop la face mais bon j’étais jeune et trop naïve). Mais les années ont passé et ont balayé celles et ceux qui polluaient la vie. Bingo je vais pouvoir les massacrer ! Non je plaisante ça vaaaa !

Dans cet article, j’aimerais revenir sur des souvenirs marquants qui parfois me hantent encore lorsque je repense à certains de mes voyages. Je suis certaine que vous avez vécu des horribles moments également. Il est temps de les exorciser, balancer vos commentaires dans cet article ! Créons le hashtag #BalanceTonSouvenirFoireux et unissons-nous youhooooooo (ouais je vais un peu trop loin). On n’ira pas jusque là car si cela se trouve, on a nous même gâché les vacances de quelqu’un, ça serait dommage de se l’entendre dire ahah !

Alors comment foire-t-on ses vacances ? Fastoche ! Il suffit de suivre les conseils ci-dessous. Bien évidemment toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite (lol).

Partir avec un passager masculin qui cache de la drogue dite douce dans son slip, sans te le dire en amont bien entendu, pour se rendre en Asie avec un stop à Dubaï. Et devinez quoi ? Dubaï est réputé pour la dureté de ses lois sur le cannabis. La possession de drogue est passible d’une peine minimale de 4 années d’emprisonnement (4 !!). Le trafic et la distribution peuvent donner lieu à des condamnations allant jusqu’à 25 ans de prison. Et le meilleur pour la fin : le trafic figure parmi les quelques crimes passibles de la peine de mort par peloton d’exécution. Allez c’est cadeau !

Retrouver les amis de ce transporteur de stupéfiants sur place qui ont un (très très mais alors très) fort penchant pour l’alcool et la drogue, eux aussi. Et encore une fois, sans le savoir à l’avance ! Tu la sens venir la bonne ambiance de toxicos ou pas ? PARCE QUE MOI OUI !

Avoir un acolyte à l’autre bout du monde bien décidé à jouer la larve à la piscine ET à fumer des joints touteeeee la journée.

On arrête là le topo sur la drogue, on y reviendra plus tard, et de plus belle, promis !

Voir disparaître son mec de l’hôtel sans qu’il ne te prévienne pour finalement le voir débarquer comme une fleur avec son pote, au bout d’une heure, et qu’ils te lâchent un « ça va c’est rien on est parti se faire masser ». Sauf que là, mec, on est en Thaïlande alors tes salons de massages…. On la connait toutes l’histoire des finitions !

Se rendre compte que notre compagnon de voyage ne prend AUCUNE décision. Le restaurant, les visites, l’hôtel… Il te laisse toujours TOUT choisir.

Et la seule fois où il a fait preuve d’anticipation pour booker un hébergement, il a finalement réservé à la mauvaise date. Résultats tu te pointes à l’hôtel qui est en fait complet et qui ne te remboursera rien. Magique. MERCI LE PLAN !

Décider de partir entre célibataire et finalement l’autre, comme par hasard, se retrouve en couple à J-5 du départ. Est-ce qu’il va passer sa vie à chercher du Wifi pour donner des nouvelles à l’heureuse élue et à vous rabâcher ô combien cette personne est faite pour lui ? Oui.

Être en vacances avec un pote qui fait tomber le masque pour mieux te faire découvrir son côté gros mytho. Perturbant. Décevant. Avant il disait blanc sur sa situation et désormais il dit noir. Génial. Le mec s’inventait une vie (+ des animaux + un job + des appartements) pour t’impressionner.

Voyager avec quelqu’un dont le souci principal est de trouver des restaurants et manger. Le reste ? A ses yeux c’est accessoire.

Partir avec un pote également célibataire qui n’a pas compris le concept de friendzone. Chiant.

Booker des hôtels pas terribles en s’imaginant n’y passer que la nuit et finalement s’y retrouver bloqué 5 heures par jour à cause de la mousson (fortes pluies) sans Internet et sans confort. Avec en plus ce pote qui s’imagine qu’un rapprochement aura lieu. Déprimant.

Vouloir vivre localement. Goûter aux pancakes de ce petit vendeur ambulant dans la rue. Passer 8h à se vider en alternant cris et larmes de désespoir. Pratique pour décourager tout prétendant lourd.

Se tordre la cheville. Mal être soignée. Payer des examens médicaux  250 euros qui ne décèleront pas les 2 ligaments rompus. Passer le rester du séjour en chaise roulante poussée par ton pote qui te fait culpabiliser de t’être cassée la figure. Souffrir, le pied simplement bandé et sans piqûre anti-coagulation. Prendre l’avion ainsi. Risquer la phlébite. Survivre par magie. Se faire véritablement soigner en France.

Se retrouver hospitaliser d’urgence à l’hôpital public de l’île Koh Phi Phi à la suite d’une très grave intoxication alimentaire… Se retrouver seule sur un espèce de transat avec une perfusion et des douleurs comme jamais… Pendant 5h !! Mon mec ? Pendant ce temps il roulait ses joints tranquillement à la plage avec ses potes. J’ai affronté SEULE ce moment horrible !!!

Se planter sur sa destination après avoir écouté les conseils d’un soit disant pote connaisseur et fêtard. Se retrouver en Bulgarie et passer 6 jours les plus pourris de sa vie dans une zone touristique avec 98% de beaufs. Avec en prime un pote mytho. Fantastique.

Assister à la rupture via téléphone de son acolyte avec son mec. Annuler tous les plans du jour et réconforter ce nouveau célibataire. Sérieusement qui décide pendant les vacances de se prendre la tête avec une personne à plus de 1 000 kilomètres ?? Mais pourquoi ? Pour finalement se rabibocher par WhatsApp le lendemain.

On reprend la drogue, tenez-vous prêt(e)s !

Se retrouver à devoir faire la causette à la tombée de la nuit, avec un vieillard qui parle aussi bien anglais que moi le thaïlandais, dans une espèce de cabane perdue au milieu de nul part… pour lui demander où crèche le dealer du village afin que ton putain de mec s’achète sa dose journalière. Car le dit mec n’a pas le courage de le faire lui-même !

Découvrir ENFIN qu’on sort donc avec un drogué de service et passer 3 semaines à observer comment il se comporte quand il est en état de manque. Agressivité et paranoïa bonjour.

Tourner 40 minutes dans un tuk-tuk taxi, à 22h, dans Bangkok pour semer la police car… Accrochez-vous… Le conducteur du taxi, trouvé par hasard dans une célèbre rue de la capitale par ton fichu mec, devait retrouver un ami à lui qui détient de la drogue car ton super boyfriend a encore fait un caprice… Donc il tournait en rond dans Bangkok avec nous, car il voulait échapper à la police qui avait certainement vu la scène. Quelle scène ? Celle où ton mec demande au taxi s’il connait un dealer. Et la suite est encore meilleure. Au bout des 40 minutes,  le taxi ayant soit-disant échappé à la police te dépose au milieu de nul part et te demande d’attendre quelqu’un… SÉRIEUSEMENT. Puis après le deal le plus long de toute ta vie, il revient te chercher… Mais finalement il prend sa commission et se casse car c’est, je cite, « trop risqué ». Et ton pauvre abrutit de mec qui te supplie de cacher la drogue dans TES chaussures, on en parle ? Est-ce que je l’ai fait OUIIII BORDEL JE SUIS C******.

Se retrouver tous les soirs en boîte à Pattaya pour faire plaisir à la team de drogués alcooliques. Écouter une musique d’une autre époque. Faire semblant de s’amuser pendant 10 minutes. Croiser 430 prostituées. Regarder son mec de l’époque vider la bouteille de vodka. Détester s’être trompée sur la véritable personnalité des gens. Vouloir rentrer en France. LES HAÏR.

Voilà, j’espère que vous n’avez pas vécu des passages glauques comme certains racontés… Mais voyons le positif malgré tout, on apprend ainsi à découvrir les personnes qui nous entourent ! Mis à part ces passages houleux, j’ai adoré tous mes voyages !

Et vous alors, des anecdotes croustillantes ?