CamilleG

COSTA RICA : à la découverte du nord

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Avec le recul, s’il y a bien un endroit que j’ai adoré au Costa Rica, c’est la partie nord. Et pourtant je n’y ai passé que 3 jours. Si j’avais su, j’aurais définitivement booké 4 nuits sur place.

Que faire, quoi voire dans le nord ? Je vous propose, dans cet article, de découvrir quatre places. Sarapiqui, La Fortuna, Arenal et Monteverde.

Premier jour : Sarapiqui + La Fortuna

Nous quittons San José pour rejoindre le premier parc naturel de notre périple : la réserve Tirimbina. Située au nord-est du Costa Rica dans la vallée de Sarapiqui, il faut absolument y faire un crochet. Après presque 4h de route au lieu des 2h30 annoncées par le GPS, nous voilà arrivés. La route fut mouvementée. Laissez-moi vous raconter cet épisode routier ! Beaucoup de bouchons sur la route 32 à cause des travaux et de la circulation alternée. A l’arrêt, à maintes reprises, pendant au moins 15 minutes à chaque fois, nous contemplions les courageux travailleurs qui élaguaient la verdure de part et d’autre de la route. Heureusement pour eux que les températures ne dépassaient pas les 20 degrés dans cette partie humide et fraîche du trajet.

Nous continuons notre chemin sur la route 4 et découvrons un nouveau visage du pays. La côte Caraïbe, non loin de là, commence à se faire ressentir avec sa chaleur écrasante et son soleil de plomb. Dommage pour moi je n’ai plus d’eau…


Je vous passe le coup du GPS qui confond un pont avec une route en dessous. Nous avons fini dans un sentier digne d’une course de 4×4 où l’unique local rencontré ne parlait pas un mot d’anglais…  Et moi pas un mot d’espagnol. Nous avons mis plus de 30 minutes à sortir de ce pétrin et à trouver la bonne direction ! #JAvaisTropSoif

C’est sous 35 degrés que nous pénétrons ENFIN dans la calme réserve de Tirimbina. Zéro touriste, nous étions seuls au monde dans la verdure. En même il est 12h, les touristes sont certainement assis au restaurant. L’entrée est payante (je n’en savais rien), faute de signalétique je n’ai jamais trouvé l’accueil et personne ne nous a alerté. #CestCadeau
N’oubliez pas de vous chaussez de baskets lorsque vous visitez des parcs sinon l’entrée pourra vous être interdite.

Deux pas plus tard je lève les yeux au ciel et aperçois une énorme boule marron. J’imaginais là un nid d’insectes. Et bien non ! Il s’agissait d’un paresseux niché dans un gigantesque arbre. Wahooo. Impressionnant. Mais ce n’est rien comparé aux ponts suspendus de la réserve. 300 mètres qui surplombent la rivière agitée. Mieux vaut ne pas avoir le vertige, surtout quand le pont commence à se balancer…

Après avoir exploré l’endroit pendant près de 2 heures et observé quelques oiseaux (ouais bon on a rien vu de fou car nous n’avions pas de guide et comme c’était notre premier parc, nous n’avions pas encore les réflexes pour trouver les planques des animaux), nous reprenons la route direction La Fortuna pour terminer la journée dans un splendide lieu de détente : les sources naturelles chaudes volcaniques écologiques d’Ecotermales Hot Springs.

Seulement 1h10 de route pour rejoindre le spa et zéro galère de voiture. L’entrée s’élève à 40 dollars par personne (60 dollars si vous optez pour le déjeuner compris). Au programme, cinq piscines d’eaux thermales dans un cadre entouré par la forêt dense et les jardins botaniques. Les piscines chaudes vont de 37 °C à 41 °C, et il y a même une chute d’eau douce. Pensez à réserver en avance car la capacité maximum s’élève à 100 personnes. Je vous vends du rêve ou pas ? Et bien figurez-vous que nous ne savions pas qu’il fallait booker…. Et que c’était complet ! Nous avons fait le tour du propriétaire et pris quelques photos, mais nous n’avons pas fait trempette. Vous ne me verrez donc pas en train de faire la belle en photo ahah ! Mes parents lors de leur voyage en janvier 2017 y ont fait une escale en fin d’après-midi et il parait que le lieu est somptueux avec ses éclairages de nuit.


C’est bredouilles et déçus que nous rejoignons notre hôtel Bougainvillea. Le trajet pour y accéder est splendide. Un route dans les montages avec une vue imprenable sur le volcan Arenal et son lac. Fantastique. En revanche les pentes à 30% et les chemins tortueux, l’étaient moins ! Nous avons eu la chance de croiser une troupe de femelles coatis. Ces mammifères curieux et habitués à l’homme se promenaient carrément sur la route ! Il faut que je vous raconte une anecdote sur les coatis . Lorsque vous les croisez en bande, vous pouvez être certain qu’il s’agit de femelles ! Les mâles sont rejetés (car ils attaquent les bébés) et vivent donc de manière solitaire. Mais Ils rejoignent les femelles pour s’accoupler avec chacune d’entre elles ! Elles mettent bas en même temps, de 2 à 6 petits.

L’hôtel est tellement mal indiqué que nous avons mis 45 minutes à le trouver… Le soleil commençait à se coucher et les lampadaires n’existant pas, ce fut très compliqué (et stressant) de naviguer dans ce coin perdu. Sans parler du petit motard de 16 piges sur son scooter, sans casque, qui s’amusait à faire des roues en nous suivant.

Nous avions réservé la suite parentale (un mini studio équipé d’une cuisine) avec vue sur le lac (70 dollars la nuit). Je vous recommande vivement cet hôtel, même s’il est éloigné du centre-ville. Au moins vous y dormirez confortablement !! L’accueil chaleureux du staff mérite d’être signalé. L’équipe vous fait tellement confiance qu’elle ne procède même pas au check-out lors de votre départ. La décoration et même le restaurant de l’établissement (25 dollars pour 2 plats) valent le détour.  Cependant ne soyez pas étonné si la nuit c’est la tempête, en altitude c’est venteux et pluvieux dans le coin !

Deuxième jour : Arenal + Monterverde

Je vous conseille de vous lever aux aurores vers 6h (de toute façon à 5h j’étais réveillée par un oiseau perché à 10 mètres de notre balcon) pour vous rendre, comme nous, au parc Mistico Arenal Hanging Bridges.


Plus tôt vous serez sur place, et moins de touristes vous croiserez. A 7h30 nous étions les premiers à nous garer sur le parking. Je tiens à préciser que TOUS les parkings des attractions touristiques sont gardiennés ! Il vous faudra impérativement porter des baskets. L’entrée coûte 26 dollars par personne. Je vous déconseille de prendre un guide. Nous avons observé beaucoup d’animaux en nous promenant seuls !

Avec un parcours de 3.5 km, qui se fait en 2h, nous avons profité à fond des 15 ponts suspendus dans la zone volcanique d’Arenal tout en admirant la beauté majestueuse de la nature et de la canopée. Ce parc est INCONTOURNABLE. Il offre une vue et des paysages à couper le souffle du hauts des ponts suspendus. Il est parfait pour une balade en famille ou en amoureux.

Vers 10h nous partons en direction de Monterverde. Après presque 3 heures de route dans des décors époustouflants (et encore des pentes sinueuses + des routes de terre), où nous croisons des dizaines d’élevages de vaches en plein air, nous posons bagages dans le petit hôtel sans prétention El Viandante (45 euros la nuit), non loin du centre-ville.  La chambre ne cassait pas trois pattes à un canard comme vous le verrez sur les photos mais bon pour une nuit… Nous n’allons pas faire les difficiles. Gros bémol, l’isolation : on s’est coltinés une famille de français, juste à côté, avec un bébé de 6 mois qui hurlait toutes les 20 minutes. Et j’en parle du père qui ronflait ? L’horreur, surtout en pleine nuit. Mais l’accueil hyper chaleureux des deux propriétaires rattrape les dégâts. Ils nous invitent à prendre connaissance de toutes les activités proposées sur Monteverde et ses environs, et nous conseillent des itinéraires de route pour notre parcours du lendemain.

Après avoir posé bagage, nous sommes partis déjeuner dans le restaurant italien Tramonti, tenu par un italien et conseillé par l’hôtel (j’y ai d’ailleurs ENFIN changé mes euros avec un taux défiant toute concurrence). Et bien j’y retournerai volontiers, les pizzas sont bonnes, le service aux petits soins et l’addition pas du tout salée (2 pizzas pour 14 euros avec l’eau gratuite filtrée à volonté) ! Nous avons passé l’après-midi à flâner dans la ville de Monterverde. Bon en vrai, en 10 minutes on a fait le tour du centre-ville… C’est vraiment minuscule ! Cette ville reste malgré tout un point d’étape intéressant pour celles et ceux qui veulent se rendre dans l’immanquable Cloud Forest. Bizarrement, nous n’avons pas été étouffés par les touristes comme beaucoup le disent ! Nous n’avons pas croisé grand monde sur place. Ils étaient sûrement tous en train de visiter des parcs nationaux.

Nous optons pour une « night walk » le soir même (une marche nocturne) avec un guide qui parle anglais (mais c’est simple à comprendre) pour découvrir les animaux qui vivent la nuit. Cette marche se tient de 17h30 à 19h30 (25 dollars par personne navette bus comprise). Oui au Costa à Rica il fait quasiment nuit dès 17h45 ! Je vous conseille de mettre un pantalon (un legging c’est parfait) et des chaussures couvertes ! Imaginez qu’un serpent vous passe dessus ?! La lampe torche est fournie donc pas de panique, vous verrez où vous mettrez les pieds. Franchement j’ai adoré cette marche. La meilleure night walk du séjour ! Déjà parce que le guide est génial !! Super marrant et très attentif ! Nous étions 4 touristes dans le groupe et nous avons croisé le chemin de beaucoup d’animaux ! Une tarentule, des oiseaux qui dormaient dans leur nid, des tatous, des scarabées aux yeux brillants, un serpent, des scorpions, des lucioles, un bébé lézard, un énorme ficus et même un paresseux nocturne. C’était incroyable ! Nous avons finalement fini vers 20h.

Troisième et dernier jour : la matinée à Monterverde

Malgré une nuit agitée, c’est heureux que nous quittons cet hôtel après un petit déjeuner copieux fait maison par les propriétaires. Nous hésitions à partir dès le matin, tôt, en direction de Manuel Antonio (au moins 4 heures de route) mais finalement après avoir papoté avec la propriétaire, nous avons décidé de visiter le fameux parc Monterverde Cloud Forest. Je suis mitigée quant à cette activité. C’est le quartier général des touristes des alentours ! Comptez 44 dollars pour 2 personnes, sans guide.

Je vous préviens, le parcours est sportif ! Pendant 2 heures je n’avais qu’une hâte : rejoindre la sortie. Les centaines de marches m’ont abattu. Je rêvais d’une bouteille d’eau fraîche et d’un transat. Ces 3 derniers jours n’ont pas été de tout repos je vous le garantis ! Sans guide nous avons réussi à voir : des limaces (lol), un hibou, un singe araignée, des colibris et d’énormes fourmis volantes. Rien de fou, je vous l’accorde ! En revanche j’étais bluffée par l’ambiance sonore qui y règne. J’ai eu l’incroyable chance d’écouter siffler l’oiseau d’Hunger Games, vous savez celui qu’adore Katniss Everdeen, le geai moqueur. J’ai réussi à les filmer, mettez le son à fond !

Devinez qui j’ai croisé à la sortie du parc… Le couple français bruyant de la chambre d’à côté…

Nous n’avons malheureusement pas pu admirer le fameux quetzal qui réside dans ce parc (l’oiseau légendaire et resplendissant du Costa Rica, quetzal signifie oiseau dans le langage Maya) à cause de l’hibou ! Ce dernier squattait  l’arbre et la place du quetzal. Ce dernier a donc déserté ! ZUT !

Bon je vais tout de même vous montrer à quoi il ressemble. Il mesure 30 cm de haut, il est plutôt de petite taille. En revanche, la taille impressionnante des plumes de sa queue (de 50 cm à près d’un mètre) le fait paraître beaucoup plus grand. De couleur vert émeraude, teinté de brun, son plumage principal est une mosaïque de pigments destinés à repousser les rayons ultra-violets du soleil, mais également à le rendre invisible aux yeux de ses ennemis. N’est-il pas trop chou ?!

Dans le prochain épisode je vous embarque dans le sud ouest du Costa Rica à Manuel Antonio. Préparez la crème solaire et votre maillot de bain, sans oublier les jumelles car nous allons observer beaucoup d’animaux !