Incontinence légère chez la femme enceinte : que faire ?

La grossesse et ses nombreuses surprises ! Qui a eu l’audace de nous prévenir de tous ses maux ? Petits ou gros, ils méritent pourtant tous d’être présentés. Même si la plupart d’entre eux disparaissent aussitôt l’accouchement passé, d’autres peuvent persister, voire s’aggraver. Et c’est malheureusement le cas de l’incontinence, même légère. Pas de panique, je vous explique tout dans cet article. Mais avant de vous lancer dans cette lecture, gardez en tête qu’une culotte contre les fuites urinaires pourrait devenir votre meilleure amie pour les mois à venir.

Une femme sur deux est concernée par les fuites urinaires, pourtant le sujet reste tabou. 

On dirait que tout ce qui concerne les femmes dérange ! Pourtant on entend parler des soucis de prostate de ces messieurs. Et personne ne semble outré ou dérangé par cette thématique.

Les transformations anatomiques et hormonales sont responsables de cette incontinence le plus souvent passagère. J’ai lu dans un sondage publié sur le média Mum To Be, que les femmes interrogées déclarent ne jamais avoir entendu parler de l’incontinence urinaire lors des consultations de grossesse. Les spécialistes, comme les gynécologues ou même les sages-femmes, ne s’attardent pas sur le sujet. L’excuse ? Trop de choses plus importantes à vérifier. Mais bien sûr. Trop pressés par la course à la montre (et à l’argent admettons-le), le corps médical n’a que faire de vous proposer un check-up à 100%. Et si vous n’osez pas en parler, par honte bien souvent, cela vous retombera dessus, forcément.

Enceinte, les gestes simples pour prévenir l’apparition des symptômes

Cela semble évident, mais les activités sportives violentes sont à proscrire. Pas de saut à l’élastique, pas de jet ski, pas de surf, pas de judo, etc. Vous voyez le topo. Apprenez à déléguer et laissez votre entourage se charger de transporter les courses (ou même de les faire).

Remplacez la course à pied par la marche, mais pas trop rapide non plus. Prenez un abonnement à la piscine, mais attention aux mycoses, berk.

Arrêtez de fumer, pas seulement pour le bébé mais aussi pour votre périnée ! La toux entraîne des pressions sur le périnée. CQFD.

Prendre du poids pendant la grossesse est normal et nécessaire. MAIS, mangez le plus sainement possible afin d’éviter une trop forte prise de poids qui augmente le risque d’incontinence légère. Des urologues indiquent de ne pas consommer de boissons gazeuses, de thé ou de café. Bon courage ahah. Vous avez des fringales ? Consommez suffisamment de produits céréaliers ou de féculent lors des repas pour tenir le coup !

Ne poussez pas pendant les mictions (même quand vous n’êtes pas enceinte d’ailleurs).

Si vous réussissez à obtenir une ordonnance, foncez faire des cours de prévention « réduction et contrôle du périnée ».  Vous aurez des tutos lors des cours de préparation à la naissance mais cela n’est pas aussi efficace qu’avec une kiné spécialisée en la matière, par exemple. 

À partir de la 20^e semaine de grossesse, motivez-vous et effectuez des exercices pour maintenir le plancher pelvien en forme. Vous trouverez des vidéos et des articles qui vous montreront tout ça.

Mais attention, au fur et à mesure que le fœtus grandit, l’utérus se distend, exerçant une pression croissante sur le bas-ventre. Constamment sollicité, le sphincter, vous savez le muscle qui assure la fermeture de la vessie, peut se fatiguer et laisser échapper de l’urine. Il n’y pas grand chose à faire.

L’utérus grandi de 5-6 fois sa taille originale, augmente de 4000 fois son volume et de 20 fois son poids.

L’accouchement, acteur des fuites urinaires

Dans les heures et les jours qui suivent le grand jour, beaucoup de femmes sont sujettes aux fuites urinaires. Pour un meilleur confort, jetez un œil aux produits de la marque TEMA. Elle propose des sous-vêtements lavables pour fuites urinaires légères, composés d’un gousset intégré avec 4 couches de protection. Hyper pratique et fiable pour continuer de vivre « normalement » et en plus ces culottes sont lavables et donc réutilisables au moins 50 fois. Dernier point à prendre en compte, elles sont incroyablement discrètes car invisibles sous les vêtements, comme les sous-vêtements classiques !

L’épisiotomie, aujourd’hui TROP pratiquée lors de l’accouchement, constitue un facteur aggravant de l’incontinence urinaire. L’épisiotomie n’a pas, sauf cas particulier, de raison d’être. Mais vous verrez, peu de femmes arriveront à s’en passer le jour J. C’est d’ailleurs mon cas, j’en ai bavé.

Lors de l’accouchement, l’étirement des muscles du périnée retentit sur l’innervation. Au traumatisme musculaire peut donc s’ajouter un traumatisme nerveux. C’est surtout le cas pour les mamans qui accouchent d’un bébé de plus de quatre kilos. COUCOU MA FILLE DE 4 KILOS AHAHA. Ou des mères qui ont dépassé le troisième accouchement (force à elles pour gérer les bambins).

Les séances de rééducation périnéale après l’accouchement, à ne louper sous aucun prétexte

Ouf, les problèmes d’incontinence disparaissent quelques semaines après l’accouchement, mais chez certaines femmes les fuites urinaires peuvent persister ou réapparaître.

Pour remédier au problème,  il est fortement recommandé de suivre, entre 10 et 20, séances de rééducation périnéale post-partum. Elles sont prescrites par la maternité, le gynécologue ou votre médecin traitant. J’ai confié, ces moments gênants, à une kiné spécialisée qui ne fait que ça de ces journées. Elle n’utilise pas la technique manuelle, mais est équipée d’appareil électroniques pour de meilleurs résultats.

La rééducation périnéale doit toujours précéder la rééducation abdominale. C’est pourquoi il faudra éviter au maximum les efforts trop violents ou la portée de charges trop lourdes au cours de cette période.