C’était en novembre 2015, je venais de perdre mon précieux Youyou, (cliquez sur le mot rose si ça vous dit de lire cet article, mais je vous préviens c’est triste) mon petit perroquet adoré apprivoisé de 12 ans, et je me retrouvais seule. Seule avec mon énorme peine et… mon compte Tinder (double peine donc).
A cette époque, vous l’avez compris, je vivais seule et j’étais célibataire (quasiment endurcie). Le départ de Youyou avait laissé un grande vide dans ma vie et dans mon salon. Il ne volait plus d’une pièce à l’autre, il ne demandait plus de câlins, il ne faisait plus de caprices… Bref il n’était plus là.
A cette époque, les histoires d’amour ne m’intéressaient pas et pour être honnête je ne croyais plus aux Princes charmants. J’avais pour projet de continuer mon existence seule, voulant échapper à la méchanceté de la gent masculine. Je m’étais même renseignée sur « comment faire un bébé toute seule » après avoir découvert une reportage dans le magazine Psychologie au sujet de la procréation médicalement assistée (jusqu’à ce que MamanG me fasse remarquer qu’élever un enfant seule cela coûte cher, sans compter les coûts de la PMA parce que ça ne fonctionne pas toujours du premier coup).
Bien évidemment, j’ai finalement laissé tomber l’idée et je me suis accrochée au projet de m’occuper d’un chiot qui deviendrait un petit chien (type Loulou de Poméranie). J’étais tellement motivée à l’idée d’accueillir ce nouveau compagnon que j’avais même été au fin fond du 77 pour rencontrer l’éleveuse de ce petit être au pelage noir. Manque de bol la petite boule noire m’avait complètement ignorée, pire elle me craignait.
Tous mes proches étaient avertis, bientôt à l’appart’ nous serions de nouveau 2 !
J’avais lu tous les bouquins et les blogs en rapport avec l’élevage canin, bref j’étais devenue une presque « maîtresse en or ». Je surfais des heures sur Internet pour dénicher le parfait couffin et les plus merveilleux jouets. On aurait dit que j’étais enceinte, je vous promets.
MamanG ne voyait pas cette aventure d’un bon oeil, à vrai dire elle voyait le truc arriver et à décider de me prévenir rapidement :
« On ne sera pas là pour le garder quand tu partiras en vacances, compte pas sur nous. On ne veut pas d’animaux à la maison alors on ne va pas s’occuper du tien. Tu l’assumes. »
Mince ! Oui c’est vrai, je n’avais pas penser à mes roadtrips. Je me vois mal embarquer le toutou dans l’avion pour 15 jours de découverte à l’étranger.
Entre temps, j’ai pris en garde le temps d’une semaine le bouledogue français d’un ami. Un jeune chien hyperactif et costaud qui ronfle. J’ai rapidement compris quel était l’envers du décor d’être propriétaire d’un animal plus gros qu’un petit perroquet. Pour le coup, de l’attention il en fallait encore plus, sans oublier la corvée des multiples sorties quotidiennes (surtout celle à 22h en plein hiver).
Alors même si j’ai réussi à lui apprendre « ASSIS » en moins de 20 minutes (je vous jure c’est vrai), j’ai commencé à me raviser.
Et d’autres points ont commencé à mûrir dans ma petite tête.
A commencer par l’attitude du « Maître ». J’avais beaucoup de mal avec le fait de soumettre un animal à des ordres et à une façon de vivre. Cela me faisait de la peine de contraindre un être vivant à mener sa vie comme MOI je l’entendais. Le priver d’une liberté, n’est-ce pas ce que j’avais déjà fait avec mon petit Youyou ? J’avais également arrêté l’équitation pour cette raison. Le fait de monter à cheval et de lui faire faire ce que l’on veut, m’embêtait. Et voir enfermés dans un box ces équidés.. Me fendait le cœur !
Parallèlement à ceci, pour que vous compreniez mieux, j’ai refusé de me rendre dans les zoos, dans les criques et je suis devenue végétarienne à 100%. Bref la condition animale m’importait de plus en plus.
Un beau jour, alors que je me la coulais douce au lit devant une série, je me suis rappelée la période qui a suivi la mort de mon perroquet. J’avais tant de peine. Je m’en voulais tellement alors que je n’y étais pour rien… La perte d’un être cher, si je pouvais m’éviter cela, alors oui, je le ferai. Animal ou humain, la douleur, à mes yeux, est similaire. Je ne dissocie pas ces deux « races ».
Puis après quelques mois j’ai recommencé à penser à moi et à ne voir plus que par moi : zéro contrainte. Car oui un perroquet, dixit le vétérinaire, il faut s’en occuper comme un enfant de 3 ans. Imaginez le temps que je prenais (mais avec beaucoup de plaisir) pour prendre soin de mon Youyou. Puis subitement, envolé les impératifs de donner à manger à heure fixe, de jouer avec lui, de le doucher, de surveiller tous ses faits et gestes (le roi des bêtises c’est bien Youyou)… Plus rien ne m’attachait à rester chez moi. Une large sensation de liberté et d’indépendance s’était emparée de moi. Le pire c’est que j’adorais ça. #NanaDevenueÉgoïste
Mais ce qui me gênait le plus c’est le fait d’enfermer chez soi un animal. Le priver de soleil (ou de pluie, selon les saisons) et le forcer à rester solo à la casbah. Alors que les chiens adorent la compagnie. Ne dit-on pas qu’ils sont les meilleurs amis de l’Homme ? Preuve qu’ils ont besoin de proximité avec nous!
J’aurais également pu évoquer la partie financière même si je vous vois venir avec le fameux « quand on aime on ne compte pas ». Les soins ne sont pas remboursés par la Sécu, la bonne nourriture atteint des prix d’or (je l’ai constaté avec mon perroquet, pour lui rien était trop beau)…
Pour toutes ces raisons en 2016, j’ai finalement refusé d’aller jusqu’au bout du processus. Et comme dirait MamanG « au lieu d’adopter un chien, adopte un mec ». Et c’est ce que j’ai fait AHAH.
Sur ces belles paroles, je vous souhaite un bon week-end ensoleillée et je vous à la semaine prochaine ! Et si vous partagez ma vision des choses (ou pas d’ailleurs), n’hésitez pas à vous manifester : )