En vrai, Botox est le nom d’une marque. Dans le jargon médical, on parle plutôt de toxine botulique. Il s’agit d’une neurotoxine qui, à faibles doses, est utilisée à des fins esthétiques et médicales.
Il existe 7 sérotypes de toxine botulique : A, B, C, D, E, F, G. Seuls les types A et B sont utilisés en médecine humaine. Le type A, c’est le plus courant en esthétique : il agit plus longtemps. Le type B, utilisé surtout en neurologie (notamment quand un patient devient résistant au type A), agit plus vite, mais son effet dure moins longtemps.
Mais bon, on n’est pas en fac de médecine. Parlons plutôt de mon retour d’expérience.
NB : toutes les photos sont sans make-up, sans artifice pour que vous vous rendiez bien compte des résultats.
Mon (énorme) complexe
Depuis mes 18-19 ans, je complexe sur les rides d’expression de mon front (je suis une fille très expressive, et je le paie, ahah). À l’époque, ma dermato m’avait dit que j’étais bien trop jeune pour le Botox, mais qu’elle me conseillerait le moment venu.
Vingt et un ans plus tard (oui, j’ai 39 ans), rien n’a changé. Je complexe toujours autant, au point que je ne me prends plus en photo depuis des années — mon compte Instagram en est témoin. Depuis 2019, j’essaie de contrôler mes expressions faciales. Résultat : mes lignes horizontales se sont atténuées, mais elles sont toujours là. Et la fameuse ride du lion (celle entre les deux yeux) a fini par s’installer. Un joyeux bordel.
Je sais bien que dans le monde il se passe des choses plus graves que sur mon visage, que je ne suis pas à plaindre, etc. Mais avec cet article, je cherche à parler d’une expérience personnelle qui peut aider plus d’une lectrice (ou lecteur) qui se pose des questions à ce sujet. Tout comme mes articles sur l’épilation électrique définitive qui ont apporté des réponses si j’en crois vos messages privés et vos commentaires sur les articles ! Je ne cherche pas à vous pousser à la consommation, loin de là.
Comment j’ai trouvé le praticien ?
Je ne suis pas allée voir les chirurgiens esthétiques parisiens bling bling qui vendent du rêve sur les réseaux sociaux, qui prônent la mode des grosses fesses et des grosses bouches ou qui racontent leur life en story. Encore moins ceux qui côtoient les influenceuses modeuses de Paris. Ce nid de superficialité me fait fuir. Désolée mais ce n’est pas du tout mon délire, ce cosmos me répugne.
Je me suis tournée vers un praticien discret mais dont le nom ressortait régulièrement dans les groupes de Maman de certaines villes blindées (lol) sur Facebook. Elles vantaient toutes son professionnalisme, sa gentillesse, sa façon de procéder et surtout, elles étaient pleinement satisfaites des résultats. J’ai jeté un œil aux avis Google et effectivement il a une excellente réputation. Que des 5 étoiles avec plus de 50 avis laissés.
J’ai pris rendez-vous, plus d’un mois d’attente, bon signe. Puis, j’ai commencé à le regretter. Et si je revenais défigurer ? Et s’il se foirait ? Et si je réagissais mal au produit et que je mourrais dans mon sommeil ? (Oui, j’ai de l’imagination).
Le lendemain, j’ai appelé sa secrétaire pour connaitre le prix, accessoirement, histoire d’être sûre de mon coup. 400 euros m’a-t ’elle répondu. Ah oui quand même, je m’attendais à 250 euros. C’est là qu’on se dit que ça coute cher d’être une Star. Clairement, avec de l’argent, on peut devenir… potable.
JOUR J. Comment s’est déroulé mon rendez-vous ?
Le jour J, voire la veille, j’étais à deux doigts d’annuler le rendez-vous. Punaise, 400 balles, suis-je vraiment dérangée par ma tête ? Oui, je le suis. Deux heures avant de me rendre à son cabinet, à Paris, je me rends compte qu’il y un mouvement de grève des transports, que sur ma ligne les trains prennent du retard à cause de travaux, et qu’il fait 35 degrés à Paris.
Est-ce un signe du destin pour me mettre en garde et me dire de rester au parc avec ma fille ?
Mon mari part plus tôt du travail pour prendre la relève au parc. 17h25. Merde, faut que je me dépêche. Il me sort « alors tu vas revenir défigurer ? ». Marrant. Je vais arriver transpirante dans une luxueuse salle d’attente, super. Bon allez, il me reste 35 minutes avant d’être en retard. J’arrête de réfléchir ou je vais arriver en retard. Moi qui pars toujours une heure avant un rendez-vous, cette fois-ci j’ai tout fait à la dernière minute et je suis arrivée à 17h59 alors que je suis attendue pour 18h.
Je sonne à l’interphone et monte au deuxième étage, par les escaliers, foulant un tapis par-dessus les marches. Nous ne sommes clairement pas dans un logement social. En même temps, à deux pas d’un des plus grands monuments de Paris… Je savais à quoi m’attendre.
Je pénètre dans un immense appartement, plus grand qu’une maison, limite. Je suis accueillie par une adorable assistante souriante, la petite cinquantaine. Pas retapée comme une fille de la télé-réalité ou maquillée comme un camion volé. Une femme normale, voyez-vous.
On échange quelques mots et je prends place dans une salle d’attente épurée, soignée et moderne. Au sol, un parquet, certainement en chêne massif. Des œuvres pop-culture sont accrochées au mur. Une bouteille d’Evian et des verres en carton sont mis à disposition. Je prends place sur une des chaises design transparentes, Kartell Louis Ghost (par Philippe Starck), mon sac YSL sur les genoux. Je n’allais pas me présenter avec mon tote bag du parc ahah. J’ai vu grand ! Dans cette pièce, comme dans les autres, ça respire la précision, le goût et un certain humour visuel. à noter que son Lampadaire Murano Due Opaline Glass, années 1980, en forme de mannequin coûte plus de 2 600 euros.
Le docteur me reçoit avec dix minutes de retard (classique), c’était bien la peine de me presser !
La consultation
Etonnement, il ne ressemble pas à « Ken lifté », la poupée. Il fait son âge, pas « vieux-jeune » lifté et piqué à gogo mais il un sacré teint frais et lumineux, wahooo. Rassurant ! Il est souriant, sympa, on pourrait croire qu’on est en terrasse en train de prendre un café. Il me questionne sur mes motivations au sujet du recours au botox. Me pose des questions sur ma vie et me raconte même la sienne. Il me parle de ses enfants, de ce qu’ils font dans leur vie, de son ex-femme.
J’ai adoré son contact. Très humain, à l’écoute et de bons conseils.
Il m’explique l’action des injections, comment ça se déroule, quels peuvent être les effets secondaires. Il me présente les différents produits avec lesquels il travaille : une marque française, allemande et une autre américaine. Dans mon cas, il conseille l’allemande car je ne suis pas âgée et que je débute les injections. Je lui fais confiance et approuve.
Effets secondaires possibles : rougeur, gonflement ou ecchymose au point d’injection, légère douleur ou maux de tête passagers. Dans de rares cas : chute de la paupière ou asymétrie faciale (souvent transitoire).
Il me place face à un miroir, se place à côté de moi et il m’explique exactement où il va piquer et pourquoi. Pas ici, sinon ça faire tomber mes sourcils, là pour que la peau ne s’affaisse pas. Bref. Facile d’obtenir les produits, plus compliqué d’injecter la toxine botulique au bon endroit. C’est pour cela qu’il vaut mieux aller voir des professionnels en la matière, quitte à payer plus cher.
J’ai tenté de parler de la zone au niveau des sillons nasogéniens (les plis qui vont du nez vers la bouche) mais il m’a clairement dit que ce n’était pas assez prononcé pour traiter cela et que cela ne servirait à rien pour le moment.
Au bout de trente minutes, il me demande une dernière fois si je suis sûre de vouloir procéder aux injections, en me rappelant bien le prix. J’acquiesce, nous quittons son bureau pour nous rendre dans une autre pièce de son gigantesque appartement.
L’injection
Et là le stress monte d’un cran. Comme si j’allais passer sur le billard. Je m’installe dans son fauteuil médical. Il sort du réfrigérateur de la pièce, la dose de toxine botulique, sous forme de poudre dans un petit pot, et du sérum physiologique. Il reconstitue le mélange et m’expliquant chaque étape. Il me demande de froncer les sourcils, de lever les yeux au ciel et place des points au crayon rouge, là où il piquera. Au total, 15 points.
Il me prévient que les résultats ne seront visibles que dans 3 jours, que le pic d’efficacité est à 10-14 jours, et que l’effet dure environ 5, voire 6 mois (cela varie en fonction selon le métabolisme, la zone injectée, et les doses utilisées). Je calcule rapidement dans quoi je m’embarque si je décide d’entretenir tous les 6 mois… Il faut que je trouve un moyen de devenir sa pote pour avoir des prix AHAHAHAHAH.
Il sort l’aiguille et les choses sérieuses commencent. Il va m’injecter le produit à 15 endroits différents sur le front. Il me prévient avant chaque injection, « inspirez, expirez ». « Les deux prochains sont les plus douloureux ». Je ferme les yeux durant toute l’intervention. A chaque injection je sens comme une petite piqure, le bruit du liquide qui coule me donne l’impression que ma peau craque. Etrange sensation. Parfois le liquide brule et la douleur surprend. Mais dans l’ensemble, moi qui déteste les piqures, ça passe, je m’attendais à pire. En moins de cinq minutes, c’est plié. Il a terminé de me refaire le portrait. A moi les selfies, non je déconne.
Il me montre le résultat dans un miroir de poche assez grand. Je ne ressemble à rien, enfin si. A un alien avec des petites boules sous peau. Un peu comme un vaccin. Cela s’estompera dans les heures qui suivent, m’affirme-t-il. Certaines personnes ont des bleus aux points d’injection, ouf j’ai bien de la chance. Et là je pense au retour en transport… Heureusement que je vais garder ma casquette !!!
Il me raccompagne à sa secrétaire et me salue. Je sors ma carte bancaire, 400 euros. Le chirurgien est parti prendre l’apéro ou chez Chanel. Je plaisante 😀 Un rendez-vous de contrôle est fixé à dans 15 jours pour effectuer des retouches si besoin. C’est compris dans le prix, ouf.
En moyenne, à Paris, chez un chirurgien esthétique, c’est 350, voire plutôt 400 euros la seringue pour toute la zone du front.
Dans l’heure qui suit, je sens une faible douleur au front. Comme une sorte de barre, mais pas aussi forte qu’une migraine. Je ne suis pas gênée pour dormir, elle a même disparu.
En rentrant, mon mari observe mon front et constate les bosses. « On dirait Bogdanof » me lance-t-il à la rigolade.
Dans le feu de l’action, avant de passer au bain de ma fille, j’envoie un message à ma mère pour lui raconter mon aventure du jour.
Perdre toute expression faciale ? Pas vraiment ! Triste de croire que ce ne sont que les plis de front qui montrent les émotions ou les expressions. Et la voix, les yeux et le sourire dans tout ça ?
Les jours qui suivent
Le lendemain matin, vendredi, : aucun changement. J’ai toujours autant de plis quand je fronce les sourcils ou je lève les sourcils mais je sens que je dois quelque peu « forcer » pour y arriver. D’accord le médecin m’a prévenu que les effets apparaissaient au bout de 3 jours. Mais je pensais que le soir même mon front serait déjà paralysé et que les rides disparaitraient au bout de 72 heures. Une copine d’Instagam qui reçoit des injections me rassure, il faut être patient !
Durant la journée, je sens une forme de tension, par moment, dans mon front, surement le liquide qui agit.
Je le dis à mon mec « j’ai mal au front ce midi ». Ce à quoi il répond par un jeu de mots « fais gaffe y’en a qui sont morts… au front » !
JOUR +1. Le vendredi soir, sous mon œil droit, je sens comme des tremblements, mais pas sur l’œil hein, au-dessous. Cette sensation de tension qui est palpable au toucher disparaitra le dimanche mais ne dura que par moment, pas en continu.
JOUR +2. Le samedi soir, le milieu du front commence à se figer, pas les côtés. Au niveau de la ride de lion, je commence à moins froncer, courant du dimanche, le lendemain. Certains de mes proches le remarquent : j’ai moins de rides apparentes.
JOUR +3. Dès le dimanche, quand j’essaie de lever ou de froncer les sourcils, j’ai l’impression de devoir soulever un parpaing de béton. Assez désagréable mais on finit par s’y habituer. Au réveil, ma tête c’est la jour et la nuit. Habituellement, je suis hyper marquée par mes nuits pourries (coucou l’enfant qui se réveille au moins 2 fois par nuit et qui appelle Maman), et là, à la sortie du lit, mon front est lisse, impeccable. Incroyable.
JOUR +4. Lundi, une sorte de migraine, légère, refait surface en fin de journée. Je suis un peu déçue que tout mon front ne soit pas (encore ?) figé, ni ma ride du lion.
JOUR +5. Mardi. All is fine. Tout va bien. Rien à signaler. J’attends avec impatience le rendez-vous des 15 jours…
JOUR +6. Mercredi. Je REVIS. Je vous assure. Et que je repostule en agence de mannequins avec mon visage tout frais ahah mais je n’essuie que des refus, forcément. Et que je fais des soldes en achetant des hauts que jamais je n’aurais imaginé porter. On m’a dit que le résultat est « spectaculaire ». Je suis devenue une mordue, je n’attendrai pas tous les deux ans pour recommencer.
La crise de la quarantaine me direz-vous ? Absolument pas. Je sors enfin de mon hibernation.
JOUR J+8. Vendredi. Je ne peux plus froncer les sourcils. Ce fut plus long que pour le front.
JOUR +9. Samedi. Petite nouveauté sur le front, deux taches brunes pas énormes non plus au niveau des points d’injection, dont une on dirait la cicatrice d’Harry Potter AHAHA. Cela me fait penser aux taches qu’ont les femmes enceintes qui s’exposent au soleil ! J’ai pourtant évité le soleil et porté une casquette, post-injection ;
JOUR +10. Dimanche : WHAT THE FUCK, 4 taches brunes sur le front maintenant. Illico presto je demande à mes copines, 3 plus précisément qui ont recourt au botox, si elles savent ce que c’est. Elles pensent que ce sont les hématomes des injections qui sont apparus. J’ai un doute, mais passons, je verrai bien au prochain rendez-vous avec le chirurgien.
JOUR+14. Enfin le rendez-vous de contrôle. Les tâches sont moins apparentes, ouf.
En entrant dans l’appartement, enfin le cabinet, je constate que sur la gauche, dans une pièce collée à ma salle d’attente, se trouve une autre salle d’attente avec d’énormes fauteuils en cuir, proche d’une salle de bain. Le coin des VIP j’imagine. Des célébrités qui ne veulent pas se mêler à la foule ahah.
J’ai fait 50 min aller-retour pour voir le chirurgien 2 minutes. Juste au-dessus des sourcils, de très légers plis apparaissent quand j’hausse les sourcils. Il me propose de faire une retouche, mais me met en garde, cela pourra faire baisser mon sourcil et fermer mon regard. Non merci, je reste comme ça.
« Vous êtes tranquille pour 6 mois » m’affirme-t ’il.
« Vous partez en vacances ? » me demande-t ’il.
Après quelques banalités, il me raccompagne à la porte et je repars rassurée. Je reviendrai, c’est certain 😉
Mais au fait, comment ça fonctionne la toxine botulique ?
La toxine agit au niveau des jonctions neuromusculaires, là où les nerfs envoient des signaux aux muscles pour se contracter. Elle bloque temporairement la libération d’un neurotransmetteur : l’acétylcholine.
Conséquence : le muscle ne reçoit plus l’ordre de se contracter. Il reste donc relâché, ce qui atténue les rides d’expression (rides du front, patte d’oie, ride du lion) et empêche temporairement la formation de nouvelles rides
À noter :
- Le botox ne comble pas les rides (ce rôle est assuré par les acides hyaluroniques, qui sont des produits de comblement). IL EST Très UTILE pour la prévention et éviter que les rides continuent de trop de creuser !
- L’effet est temporaire et réversible.
- Il ne paralyse pas définitivement le muscle, mais le met au repos.
Les photos AVANT-APRES
Etant fortement complexée par mes rides, cela fait des années que je ne fais plus de selfie et que je limite les shootings photos, ou lorsque j’en fais, je retouche bien évidemment mes rides LOL. Chose révolue depuis mes injections ahah.
Si cela t’a ôté un complexe, c’est génial ! Il ne faut pas en abuser mais il y a aussi un bon côté en chirurgie.
Auteur
Oui, ça peut aider mais attention à ne pas tomber dans la dysmorphophobie !
Incroyable !
Auteur
La magie du bistouri AHAHAHA.
Bonjour, le résultat est magnifique! Félicitations!
Serait-il possible de me donner le nom du médecin?
Auteur
Bonjour Charlotte, je vous remercie.
Envoyez-moi un email, je vous donnerai son contact en privé. Bonne journée.
On peut avoir le nom ????