Mais la question serait plutôt : est-ce que les couples ont déjà marché ? Ahaha… Détendez-vous je plaisante. Bien sûr que l’amour existe et que ce n’est pas né d’un concept, inventé à l’époque des châteaux-forts, pour canaliser la bourgeoisie et forcer ces messieurs à s’assagir. Et là vous vous demandez « mais de quoi elle parle ? ». Quoi, nous n’êtes jamais tombé sur un rageux (ou une rageuse, ça marche aussi) qui vous a sorti sa grande théorie sur les histoires d’amour ? Je me serais presque cru dans un complot des Illuminati.
Remarquez, ces derniers temps je me demande si l’amour aura l’occasion de perdurer dans les siècles à venir. Je le dis et je le répète : Tinder and co tuent les relations et l’image du couple. Tester ces appli ou sites pendant 3 mois pourquoi pas, mais pousser l’expérience plus longtemps, et cela vous conditionnera fortement… Attention je ne fais pas de généralités. Cet article concerne surtout les jeunes de ma génération. C’est à la suite de larges débats avec des proches que j’ai tirés ces constats (un peu alarmants). Peut-être que vous aussi vous avez remarqué que…
POURQUOI ON N’ARRIVE PAS (ou plus) À S’INVESTIR ?
POURQUOI ON A ENVIE DE PASSER A AUTRE CHOSE AU BOUT DE TROIS MOIS ?
On imaginerait presque je suis en pleine réflexion… En fait c'était juste le temps de 3s pour la photo :D
Alors le coup du « c’était pas le bon », pardon mais là il faudrait penser à changer de disque. Les autres ne sont pas toujours la cause de notre manque d’investissement dans nos relations. Parfois si, je vous l’accorde, mais il serait temps de comprendre le conditionnement social dans lequel nous sommes bercé, pour remettre en question notre schéma + notre vision de l’Amour.
Nous devenons égoïstes
Sous prétexte que tout est une corvée dans la vie : les courses alimentaires, mettre le plein d’essence, aller au boulot, payer ses impôts… Nous nous sommes convaincu que nous faisions assez de compromis et d’efforts dans la vie pour devoir faire encore d’autres sacrifices. Nous recherchons la facilité et au moindre obstacle nous fuyons. Nous sommes prêts à quitter une relation sans lui avoir laissé le temps d’évoluer.
Cela vous étonne ? Nous ne prenons plus le temps d’aimer. Nous sommes trop occupé à vouloir accéder à nos rêves… matérialistes.
Nous voulons de la passion
Et nous détestons la routine. Se retrouver face à quelqu’un et partager des moments de silence ? Très peu pour nous. Faire la fête, aller au cinéma, se faire des restau, oublier la réalité, autant d’activités fortes que nous voulons partager à deux (car solo ce n’est pas funky). Et puis si notre compagnons pouvait accessoirement nous mitrailler de photos pour qu’on puisse les mettre sur nos réseaux sociaux… ça serait sympa ! C’est grâce à l’autre et à l’excitation que nous nous sentons vivant. Une fois l’adrénaline retombée, nous devons faire face à l’autre, un contexte que nous jugeons trop banal. Trop habitué à l’action, nous nous détournons des moments paisibles. Nous nous imaginons qu’avec quelqu’un d’autre, tout serait différent…
Trop impatients et contradictoires, nous voulons une relation forte sans prendre le temps de la développer.
Nous esquivons l’engagement
Cette phobie s’est ancrée dans les mœurs. Nous en venons à croire que nous ne sommes pas faits pour les histoires de couple. Il devient inimaginable de rester avec la même personne toute une vie. J’entends souvent ce discours « je ne suis pas faite pour être en couple, je ne suis sûrement pas comme les autres bla bla… Mes relations ne marchent jamais bla bla… ». Derrière ces phrases se cachent la peur de l’échec et la peur de l’abandon (et peut-être aussi un égo surdimensionné) .
Et quand on trouve « l’amour », une personne bien, quelqu’un qui nous convient, parfois nous faisons tout foirer (consciemment et inconsciemment). Nous esquivons l’intimité avec l’autre. Comment poser les bases d’un couple ainsi ?
Lorsque nous estimons que la relation ne fonctionne pas (alors que nous avons fait aucun effort), nous coupons les ponts. Et nous nous rassurons avec l’idée que nous sommes des milliers sur la planète, que nous avons un choix infini…
Ces changements, les médias rattachent cela à l’émancipation féminine et à une consommation "naturelle" puisque nous sommes une génération de zappeurs.
Sérieusement ?
Plus rien ne m’étonne dans ce monde, pas même ce chirurgien plasticien-esthétique de Lyon qui vient de me démarcher commercialement sur Instagram avec son compte aux photos nues d'avant/après…. WTF ?