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Pendant dix-sept jours nous avons parcouru plus de 5 000 kilomètres, traversant ainsi quatre états de l’Ouest américain. Californie, Nevada, Utah et Arizona. De bonnes comme de (très) mauvaises surprises. Si vous comptez organiser un road trip dans ce coin-là, vous êtes bien tombé. Pour les autres, j’espère que vous prendrez plaisir à découvrir ces terres américaines (et mes aventures parfois étonnantes).
J’avais tellement hâte de publier l’article au sujet d’Alcatraz que j’ai commencé par celui-ci (il est disponible sur ce lien, je vous conseille fortement de le lire). Mais me revoilà avec la suite des activités à découvrir à San Francisco.
Que faire à San Francisco en deux jours ?
Nous avons décollé de Paris un vendredi à 11h et avons atterri à San Francisco ce même vendredi à 12h. Onze heures de vol, neuf heures de décalage. Courage pour la douane surtout, cela peut prendre des heures ! Dans notre cas, nous avons patienté près d’une heure trente. Le flic qui m’a reçue n’avait pas un air commode et me posait tellement de questions, je ne m’y attendais pas.
Pour les deux journées passées dans cette jolie ville, nous nous déplacions uniquement un Uber. Nous avions préféré récupérer la voiture de location en partant de SF. Plus simple, moins cher et surtout plus reposant.
De l’aéroport pour rejoindre notre hôtel Grant Hotel, proche du quartier de Chinatown et à quelques mètres de Union Square (le coin shopping), nous en avons eu pour 38 dollars en Uber. Je ne m’attarderai pas sur l’hôtel, hors de prix et vraiment pas terrible. Notre chambre donné sur un haut mur en béton, je me suis crue en prison… Accrochez-vous, 276 dollars pour seulement deux nuits, dans un deux étoiles.
Je ne vous parle même pas de l’isolation. Nous étions hyper déçus mais nous ne voulions pas dépenser 500 dollars ailleurs pour dormir ! En revanche l’emplacement était parfait. Nous avons pu faire beaucoup de chose à pied, détail agréable pour découvrir la ville. Cependant les restaurants proches de notre hôtel sont tellement hors de prix que je ne m’en remets toujours pas. Pour manger 4 pancakes, un matin, nous avons dû débourser 40 dollars ! Du vol ! Le niveau de vie est élevé puisqu’ils gagnent en moyenne 5 000 dollars, ceci explique donc cela.
Je suis tombée sur pas mal de nanas lookées.
Le Pier39
De notre (magnifique) hôtel nous avons rejoint ce lieu incontournable en trente minutes à pied. Attendez-vous à faire face à de nombres pentes et descentes au dénivelé impressionnant. Les sportifs vont se régaler.
A San Francisco les américains sont plutôt minces, je comprends pourquoi ! De façon générale, l’obésité ne touche pas autant les grandes villes que les coins excentrés, c’est le constat que nous avons porté lors de notre roadtrip.
La « jetée n°39 » m’avait marquée lorsqu’enfant j’y suis passée. Cette jetée aménagée en centre commercial à San Francisco est située près du quartier de Fisherman’s Wharf. De là, on aperçoit au loin la prison d’Alcatraz et le pont orange (j’aurais dit bordeaux) Golden Gate. Mais pas que !
Les Brigitte Bardot apprécieront le spectacle des lions de mer. Posés sur les pontons depuis les années 90, ces otaries à jarre vous rendront gaga. Après avoir été chassés pendant des décennies, les lions de mer sont devenus une espèce protégée en 1972. Leur population a rapidement grossi, passant de 50 000 dans les années 1960, à environ 300.000 aujourd’hui. Les quais de Pier 39 sont l’endroit idéal car ils sont bas et permettent aux lions de mer de facilement sortir de l’eau ou y retourner.
Fin 1989, ils ne sont qu’une douzaine, mais un mois plus tard, on en compte déjà 150 ! La cohabitation avec les propriétaires de bateaux n’est pas toujours facile: ils doivent contourner des animaux de plusieurs centaines de kilos.
Réputés pour le show qu’ils offrent, vous allez adorer les contempler, malgré la mauvaise odeur. Ils chahutent, crient, se piétinent et n’hésitent pas à renverser leurs voisins d’un coup de nageoire ou de museau. Cette guerre de territoire me faisait sourire. Les plus fainéants se prélassent sur le dos et profitent des rayons du soleil.
Le quartier hippie
Si vous cherchez du dépaysement, bien à Haight Ashbury. Après la Seconde Guerre Mondiale, ce quartier ne recevait plus les faveurs de la upper class. La présence importante de la communauté noire avait fait fuir la petite bourgeoisie.
Et c’est ainsi que les hippies ont jeté leur dévolu sur ce coin très accessible financièrement. Beaucoup d’étudiants et d’ouvriers y logeaient. Alcool, drogue et concerts étaient à cette époque gratuits, ce qui aide à rendre populaire ce coin hippie. En 1967, le festival « Summer of Love », accueillit un demi-million de jeunes.
Haight Ashbury conserve des traces de cette période pacifique. Vous y découvrirez de nombreux magasins spécialisés vintage dans la Haight Street. Ne vous étonnez pas de tomber sur une librairie anarchiste, une boutique qui vend des produits du Népal, un magasin de déguisements. Beaucoup de fripes et de disquaires vous imaginez bien.
Ce coin vaut le détour tellement il est atypique. Nous avons croisé le chemin de quelques junkies bien drogués et inoffensifs, et même aperçu de jolies maisons victoriennes.
Pour info, la maison des Grateful Dead se trouve au 710 Ashbury Street, celle de Janis Joplin au 112 Lyon Street et celle de Hendrix au 142 Central.
Le quartier gay
Bienvenue à Castro District, l’endroit fun, coloré et incontournable ! Castro street est la rue qui a donné son nom à ce quartier de la ville. Il y en a pour tous les goûts : restaurants, clubs, maisons victoriennes, shopping. A peine arrivé, que des drapeaux et passages piétons arc-en-ciel vous prouveront que vous êtes au bon endroit. Nous n’avons pas eu beau temps le matin, le soleil a fait son apparition plus tard, en début d’après-midi.
Dès les années 50 arrivèrent les premiers habitants gays. Le festival Summer of Love d’ Haight Ashbury, accélèra ces déménagements grâce au coup de projecteur donné à la communauté LGBT. A la fin des années 60, les homosexuels, bisexuels et transsexuels quittèrent Haight Ashbury pour Le Castro.
Fortement touché par la crise du Sida dans les années 80, le quartier devient la cible des pouvoirs locaux et des militants anti-gay. Les bains publics ferment et de nombreuses campagnes de prévention sont menées pour sensibiliser la communauté aux risques de transmission du virus.
Ah ne soyez pas surpris de vous retrouver nez à nez avec des hommes complètement nus (bon j’exagère, ils portaient un mini cache sexe). San Francisco a toujours été la ville la plus libertaire des États-Unis. Le droit de se balader nu a cependant était interdit. Les deux mecs se rendaient tranquillement au Starbuck en bas de chez eux pour prendre leur café.
J’avais noté d’aller voir la maison bleue de Maxime Le Forestier. Si je vous chante « C’est une maison bleue, adossée à la colline, on y vient à pieds, on ne frappe pas, ceux qui vivent là ont jeté la clé… » Franchement qui ne connait pas ces paroles ? Interprétée en 1972 par Maxime Le Forestier, elle évoque les souvenirs du chanteur dans cette maison.
En 1970, Maxime Le Forestier et sa soeur Catherine gagnent le premier prix d’un concours musical. Ils décident alors de s’offrir un voyage à San Francisco et sur les conseils d’un ami, vont habiter dans cette maison. A l’époque, il était normal que de grandes maisons comme celle-ci hébergent une dizaine d’individus. Maxime a alors cotoyé des hippies, des homosexuels et même des déserteurs de la guerre du Vietnam.
Cette maison se situe au 3841 18th street.
Nous avons brunché dans le restau HARVEYS SAN FRANCISCO super chouette, pour quarante dollars à deux, où se posaient des hommes vêtus de cuir, des couples homos, etc ! Tout ce petit monde dégustait son plat dans une ambiance totalement décontractée. Je recommande, les plats valent le détour, c’est copieux et BON.
Le Golden Gate
Pour éviter la horde de touristes, nous avons opté pour un point de vue original, celui du Fort point. C’est un chouette point de vue pour voir le Golden Gate d’en dessous.
Fort Point est situé sous l’extrémité sud du Golden Gate. Durant la Guerre de Sécession, fut construit ce fort militaire destiné à protéger le passage du Golden Gate en cas d’invasion de flottes ennemies.
L’endroit est peu fréquenté. Vous croiserez quelques touristes et joggers. Bonus, il est possible de visiter gratuitement le fort. Attention, il est fermé les mardis et mercredis
Si vous avez l’œil et que vous connaissez, ce fort est présent dans Vertigo d’Alfred Hitchcock et dans le Jeu vidéo Watch Dogs 2.
Comment y accéder ? Facile, c’est au bout de Marine Drive.
Le pont du Golden Gate (en anglais Golden Gate Bridge signifie pont de la porte d’or) est un pont suspendu de 2,7 kilomètres reliant San Francisco à la ville de Sausalito. Financé par la Work Projects Administration, sa construction débuta en 1933 et dura quatre ans.
Le pont du Golden Gate est jusqu’en 1964 le pont suspendu le plus long du monde et constitue aujourd’hui le monument le plus célèbre de San Francisco. Selon un classement de l’American Society of Civil Engineers, l’ouvrage d’art fait partie des sept merveilles du monde moderne.
Par manque de temps nous n’avons pas pu le traverser en vélo, cela sera pour une autre fois.
Prenez le temps de lire la pancarte blanche sur ma gauche. Aux states ils ne plaisantent pas !
ATTENTION Pour entrer à San Francisco par le Golden Gate Bridge, les voitures doivent s’acquitter d’un péage de 7.25 $, la sortie de la ville étant gratuite. Ce péage est la toute première source de financement de l’entretien du pont.
Lombard street
A l’époque, je l’avais empruntée en voiture. PapaG conduisait bien évidemment, j’avais onze ans.
Lombard Street est la rue la plus connue et la plus photographiée de la ville. Ce n’est pas pour rien qu’elle est surnommée « la route la plus tortueuse du monde » avec ses huit virages très serrés.
Le propriétaire de la parcelle Carl Henry est à l’origine de ce tracé sinueux, qui a été imaginé en 1922. L’objectif était de réduire la pente de la rue de 27 % à 16 %, car elle était trop abrupte pour que les véhicules tractés par des chevaux puissent la remonter. Aujourd’hui, la rue ne s’emprunte que dans le sens de la descente.
À la fin des années 90, l’affluence était telle que les riverains excédés ont obtenu une fermeture de ce tronçon. Finalement il a été rouvert à la circulation en 2001, pour le plus grand bonheur des touristes. Est-ce que j’ai posé en photo dans un virage ? Oui. Comment résister à cette rue pavée de briques et bordée de fleurs ?
Le Cable car
Nous ne voulions pour rien au monde passer à côté ! Mi car, mi tramway, c’est à Andrew Smith Hallidie que nous devons ce projet. Lassé d’observer la souffrance des chevaux qui devaient arpenter les rues pentues avec leur cavalier sur le dos, il mis en place en 1873 la première ligne de Cable car. Des années plus tard on comptait quinze lignes ! L’avènement des tramways dont les coûts de construction et d’exploitation étaient beaucoup moins élevés, et le tremblement de terre de 1906 mirent fin au développement des Cable Car.
Avec les bus qui arrivèrent dans les années 1940, seulement 3 lignes ont pu subsister. Elles sont désormais protégées. Le Cable car fait partie des Monuments Nationaux des Etats Unis !
Comment ça fonctionne ? Un peu comme le système des tire-fesses dans les stations de ski. Un câble sous terrain, actionné par de grosses poulies, court sans discontinuer sous les lignes du Cable car. Le conducteur, que l’on appelle le Gripman, actionne un gros levier pour s’agripper à ces câbles qu’il lâchera en arrivant à ses arrêts et actionnera le système de freinage. C’est un métier très physique et seulement 30 % des prétendants réussissent les tests d’entrée au poste.
Après avoir emprunté la Lombard Street, nous avons rejoint Fisherman pour prendre des tickets et faire un tour sur la ligne 59 en cable car et rejoindre China Town (sept dollars par personne).
Le billet s’achète dans des guichets spécifiques que l’on peut trouver aux terminus mais pas de panique, il est tout à fait possible d’acheter son titre de transport auprès du personnel à bord.
Nous avons attendu le départ pendant quinze minutes alors qu’il n’y avait pas grand monde. Ce temps d’attente peut grimper à trente, voire quarante minutes… Nous y étions relativement tôt pour éviter ces désagréments.
China Town
Aujourd’hui, Chinatown à San Francisco, c’est la plus grande communauté chinoise en dehors de l’Asie, avec plus de 300 restaurants, des magasins en tous genres, et une activité touristique qui dépasse celle du Golden Gate Bridge.
Golden Gate Fortune Cookie Factory
Depuis 1962, la Golden Gate Fortune Cookie Factory produit des fortune cookies. Vous savez, ces petits gâteaux secs qui cachent des mots sur un minuscule bout de papier. Les messages délivrés varient de simples dictons de sagesse à des numéros de loterie (qui se sont avérés gagnants dans de très rares cas). J’ai dévoré mon paquet en un rien de temps, trop curieuse de découvrir ces pépites !
Bon bah si j’en crois ce que j’ai vu, je suis une nana hyper chanceuse, géniale et tout le monde m’adore, il ne va m’arriver que des trucs géniaux dans ma vie. CIMER les banalités. Heureusement que les gâteaux satisfaisaient mes papilles. Mais je ne suis pas tombée sur des numéros de loto.
Sur place la responsable nous a donné rempli un fond de sac de petites dégustations.
Pour s’y rendre, direction le 56 Ross Alley.
Union Square
Union Square est LE quartier touristique de San Francisco, le quartier central, où se dressent commerçants, hôteliers (de luxe mais pas que mon hôte y était ahah), et même théâtral. Les boutiques et les grands magasins en font la première attraction touristiques de la ville.
En attendant de récupérer la voiture de location (12h et pas avant pff) nous avons traîné dans le coin.
Et vous, êtes-vous déjà allé(e) à San Francisco ? Quels sont vos meilleurs souvenirs ?