La popularité ?

Comme si la reconnaissance professionnelle, familiale (et même amoureuse) ne suffisaient pas, voilà que la pseudo reconnaissance amicale pointe le bout de son nez et persiste, au point de nous faire complexer sur l’état de notre vie.

La cause ? Certainement l’engouement pour les réseaux sociaux.
Facebook, Twitter, Instagram, les 3 piliers de la reconnaissance sociale, ne cessent de dévoiler les faits et les gestes des utilisateurs les moins pudiques. Ah pardon j’oubliais l’intellectuel Snapchat.

Publier un maximum de photos de soi entouré d’individus, être tagué sur des clichés en soirée, voilà le but de notre génération. C’est la course aux likes et aux « as-tu remarqué combien je suis populaire, je sors partout, j’ai une vie so busy, je suis invité à droite et à gauche ? ».

Les plus réservés (et surtout ceux qui s’en tapent royal d’exposer les événements qui ont ponctué leur week-end) ne jouiront pas en postant des brides de leurs dernières 24h. Non ils ont bien mieux  à faire : vivre leur vie et non pas celles des autres par procuration.

Quant à ceux qui confondent Confessions Intimes + Journal Intime avec réseaux sociaux, je n’aurais qu’une chose à écrire.

C’est surtout la preuve d’un énorme manque de reconnaissance personnelle et la preuve d’une faible estime de soi (mais parfois le résultat d’un égo surdimensionné).
 

Moi aussi j'ai des soirées trop cool génial fashion démentes de fou

Moi aussi j'ai des soirées trop cool génial fashion démentes de fou

Le voilà le point de départ : celles et ceux qui ressentent le besoin d’étaler toutes leurs activités solo (elles sont heureusement rares car ils ont compris que les photos les montrant tout seul les font passer pour des abrutis sans ami) ou entre « friends » (oui ça se voit 2 fois par an et ça se dit meilleurs potes) à la vue de tous, ont besoin de prouver à la société qu’ils existent et qu’ils ont une vie épanouie (selon eux).

Syndrome refoulé du « moi aussi je veux et je peux devenir célèbre et aimée, puisque ma vie est trop géniale » et du « je suis tellement populaire, tu ne peux pas teste ».  
Oui mais non en fait. Mieux vaut pour la planète que ces gens restent dans l’ombre avec leurs histoires de tétines, de fiesta, de week-end au ski, et de selfies quotidiens, et de leur picture en plein brunch avec leurs best friend for ever. Oui parce que ces individus trouvent encore le moyen, même au restaurant, de balancer des photos d’eux avec pour légende « en toute intimité » ou « on se régale en mangeant un gros steak Charal ». TA VIE EST SIMPLEMENT MAGIQUE.

La limite entre les sphères publiques et privées perdent carrément tout leur sens. C'est à croire que certains se sentent obligés de raconter tout ce qui se trame dans leur journée. Mais pourquoi ? Ont-ils signé un contrat avec 3615mavie.com ? Touchent-ils des sommes exorbitantes pour oser publier tout et n'importe quoi ? Et bien non ! Ils le font gratuitement, c'est ça le pire !

La popularité ?

Mais vous savez quoi ?
La popularité amicale ne se mesure en fonction de l’activité sur les réseaux sociaux. Sauf peut-être dans le cas des figures médiatiques. Mais est-ce qu’une figure médiatique sommeille en nous ? Je ne pense pas.  A moins de  vouloir attirer l’intention sur soi et par la suite terminer dans une télé-réalité… Chacun ses objectifs après tout.

Les plus futés rétorqueront que les blogs sont également le fruit d’un espace personnel privé devenu un jouet sur l’espace public. (Je viens d’écrire une de ces phrases hautement philosophiques là). Mais ne généralisons ps, certains blogueurs publieront le minimum de leur vie perso. D’ailleurs vous savez ce que j’ai fait pendant les vacances de décembre ? (pas grand-chose mais bon). Et bien non personne ne sait, ni même mes réseaux sociaux (bon okay j'ai posé une photo sur Instagram où je fais genre je cours dans la rue mais en fait je ne savais pas que j'étais paparazziée, bref c'est une longue histoire superficielle digne d'un serial Facebookeur).

Bref tout ça pour dire que la popularité c’est comme la confiture. Plus on l’étale……… Vivez VOTRE vie et laissez tomber les fakes vie romancées des dépendants affectifs 😉 Ne les enviez surtout pas. Sans les réseaux sociaux, ces gens là ne valent rien et sont complètement paumés.

9 Commentaires

  1. 11 janvier 2017 / 16 h 50 min

    savoir exister sans les réseaux sociaux pour sa vie privée est essentielle, je me demande d’ailleurs comment réagiront tous ces enfants dont les parents étalent les photos sur les réseaux, mais c’est un autre sujet. Après pour un blog qui ne se veut pas #3615MyLife avoir une audience permet d’être une courroie de communication qui peut faire sens.

  2. 12 janvier 2017 / 10 h 00 min

    Encore une des dérives de la société qui nous fait comprendre que si tu ne publie rien sur les réseaux sociaux, c’est que ta vie est totalement plate et que tu n’es pas digne d’interet..C’est triste car la vie c’est tellement pas cela. J’ai justement fait un article qui rejoint le tien sur toute cette pression sociale, si tu t’ennuie (ou pas ! ) et que tu veux venir voir 🙂

  3. 12 janvier 2017 / 10 h 00 min

    Encore une des dérives de la société qui nous fait comprendre que si tu ne publie rien sur les réseaux sociaux, c’est que ta vie est totalement plate et que tu n’es pas digne d’interet..C’est triste car la vie c’est tellement pas cela. J’ai justement fait un article qui rejoint le tien sur toute cette pression sociale, si tu t’ennuie (ou pas ! ) et que tu veux venir voir 🙂

  4. Seb
    12 janvier 2017 / 11 h 32 min

    Attention ça sent les propos de vieille fille aigrie !

  5. Joëlle
    9 janvier 2018 / 18 h 53 min

    Très bien dit, écrit et entièrement d’accord! Je n’ai jamais compris ce besoin d’étaler sa vie… Vivez la, simplement.

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