La vérité sur la trentaine

La trentaine effraie les jeunes et fait rêver les vieux. Mais en vrai, qu’est-ce que ça change d’avoir trente ans et plus ? Si vous avez cliqué sur cet article, vous avez bien fait (ou peut-être pas si vous êtes sensible). Je ne vais pas vous servir les arguments que l’on entend à toutes les sauces, je vais vous étaler ma vérité de nana trentenaire. Est-ce que j’assume mon âge ? Non toujours pas et pour tout vous dire, le mot quarantaine me fout le cafard.

A trente ans, on t’attend au tournant.
Je ne sais pas d’où émane cette légende urbaine qui consiste à laisser croire qu’à partir de trente ans nous sommes bel et bien des adultes responsables. Nos erreurs ne font plus rire, professionnellement comme socialement. Mon dieu quelle pression.

« A partir de la trentaine se joue ta carrière professionnelle » m’a-ton confié.

Passez trente ans, si tu n’as pas évolué jusqu’au titre de responsable ou d’ingénieur, au statut de cadre sup’, on s’imaginera que tu n’as pas d’ambition. Parce qu’aux yeux de beaucoup trop de monde, passer sa vie au boulot avec des responsabilités : c’est LE but de toute une vie.

Mais si on a envie de profiter des siens, de sa passion et de tout ce que contient sa sphère personnelle ? Et si on décide de ne pas passer ses soirées au boulot, ses week-end en mode télétravail ? Et si gagner plus ne contribuait définitivement pas au bonheur ?

A partir de trente ans, j’ai commencé à faire face aux problématiques de la vieillesse.
Pas des miennes non, mais celles dans ma famille. Une grand-mère âgée et abîmée par le temps. Un décès d’un être trop cher à mes yeux, un événement marquant qui me hante. Je vieillis mais les autres aussi. Et eux non plus ne sont pas immortels. J’ai plus de trente ans mais je ne suis toujours pas prête à encaisser ces épisodes tragiques. Avec  l’âge, on prend définitivement conscience que notre existence n’est pas si longue que ça sur cette terre. Petit conseil comme ça : prenez soin de votre santé ! Je sais qu’en étant jeune on s’imagine invincible… Avant je raisonnais ainsi et en faisant n’importe quoi et en mangeant n’importe comment, je l’ai payé ! Bon maintenant tout semble rentré dans l’ordre (après de GROS et LONGS efforts).

A trente ans on insiste sur le pourquoi tu n’as toujours pas d’enfants.
C’est la question critique que l’on redoute toutes. Pourquoi est-ce que les hommes on les laisse tranquille avec ça ?! Pourquoi toujours nous ? Par chance ma famille n’est pas attardée et ne me tanne pas avec les histoires de couches et de biberons. En revanche le corps médical et les imbéciles bernés, oui.

« Après trente ans cela devient de plus en plus compliqué de procréer ».
« Et bein allume un cierge pour moi c****** »

Qu’est-ce que cela peut leur faire bon sang ? S’ils veulent des enfants, qu’ils deviennent assistants maternels ! Laissez-nous être encore libres quelques années de plus.

A trente ans on a enfin une pure excuse pour ne pas sortir !
L’âge. Voilà enfin un excellent point positif pour les casaniers (je suis une casanière assumée). A vingt ans tu refuses de sortir en afterwork avec les collègues ? Tu passes pour le glandu de service, le no-life, l’antisocial, bref tu peux vite devenir le pestiféré du bureau. Alors qu’à trente, tu peux la jouer fatigue (car grosses journées au boulot, car grosses responsabilités, même si ce n’est pas vrai) et si tu as des enfants, c’est génial ! C’est l’excuse que personne ne pourra te reprocher « désolée, faut que j’aille chercher le petite à la crèche« . BIM, prends ça dans ta tronche ! Qui osera te prendre de haut car tu es mère de famille ? Personne ! C’est royal !

A trente ans, le corps continue de changer… Mais pas forcément en bien !
Ah ces histoires d’hormones… Fini l’époque où l’on prenait quelques kilos que l’on perdre en un rien de temps !  Désormais je dirai que pour perdre un kilo, il faut en moyenne minimum un mois. Le moindre écart se fait sentir rapidement. Je me souviens le jour où MamanG m’a sorti « profite de tes goûters de biscuit au chocolat, plus tard ils seront à base de pomme ». Berk des fruits pour 16h ? Finalement c’est vrai ! Et mon discours a bien évolué depuis le collège ! Manger des gâteaux pour le goûter ? Ah non, quelle affreuse idée. Bien entendu, je vous invite à pratiquer une activité sportive pour limiter la casse et rester en bonne santé. Et ne vous cachez pas derrière l’excuse du « j’ai rien à me mettre pour aller à la salle » (je l’ai tentée plus d’une fois celle là), ou « c’est trop cher« . Je vous recommande Planet Sports pour vous équiper. Ils proposent plus de choix que les boutiques physiques que nous connaissons tous. Leurs brassières et leggings sont d’ailleurs canon (et en promotion). Accessoirement, vous pouvez également vous vêtir d’un tee-shirt hein (non parce que bon les nanas qui traînent en brassière… On est pas à la plage hein ahah)

Si tu n’es pas en couple, tu es finie.
Jusqu’ici tu as échappé à l’expression « vieille fille »? Et bien prépare-toi au massacre des mots ! Attends-toi au magique « tu vas finir seule avec des chats » et à l’incontournable « tu es une célibataire aigrie« . Cela va de paire avec le point sur les enfants. Les gens s’ennuient tellement dans leur vie médiocre qu’ils ont besoin de se créer de nouvelles préoccupations : les autres.

Un jour, qui sait, ils la fermeront ou iront s’occuper intelligemment et donner du temps dans une association. Malheureusement, les individus cons… restent cons. #InstantPhilo

Normalement, après trente ans, tu commences à avoir un peu d’oseille.
Qui dit argent, dit voyages, sorties sympa, week-end prolongés… Mais également achat d’un bien immobilier ! Certains iront jouer avec la cryptomonnaie, personnellement je préfère investir dans un billet d’avion et partir explorer une contrée lointaine. D’ailleurs je vous écris en direct du Costa Rica. A vingt ans je n’aurais définitivement pas eu les moyens d’y passer quinze jours !! Une journée revient en moyenne à 60 euros par personne (et encore je suis soft). Avec l’âge, si nous arrivons à gérer correctement notre budget, nous profitons de la vie sans nous « priver » (à condition de ne pas avoir des goûts de luxe).

A trente ans, on prend conscience de la vie, de notre santé et de plein d’autres trucs.
C’est indéniable, dans la trentaine on continue de gagner en maturité (les mecs eux, je ne sais pas ahah). Nous gagnons, normalement, mieux notre vie, nous ne sommes plus des étudiants fauchés. Nous faisons attention à notre consommation alimentaire, nous ne voulons plus manger du bas de gamme. Nous avons enfin compris que nourriture et santé ne faisaient qu’un. Nous comprenons que notre corps est primordial pour vivre pleinement et sereinement. Un esprit sain dans un corps sain ? Personnellement, je fais de mon mieux pour préserver ma santé depuis que j’ai vécu des pépins horribles (les reins, le pied…). A vingt ans, j’étais loin de m’imaginer que le corps, oui ça s’use, rapidement.

Je m’efforce d’essayer de vivre dans l’instant présent. Ce concept, à la mode, porte une jolie façon de mener sa vie. A force de trop vouloir se projeter, on en oublie de profiter des instants que nous vivons. Beaucoup de livres expliquent que même si nous atteignons nos objectifs (par exemple : gagner une compétition, perdre 10 kilos…) nous ne seront pas forcément mieux avec nous-même, et pire, à trop se focaliser sur un futur résultat, nous ne profitons pas de notre vie.

La fameuse crise de la trentaine.
Honnêtement ? Encore une bullshit idée reçue. Je ne connais personne qui a traversé cette incroyable crise. Je me suis renseignée sur les crises de l’âge auprès de psychiatres. Et bien j’ai découvert que nous subissons tous une crise dans notre vie. Elle peut avoir lieu à l’adolescence ou pendant adulescence, ou alors lors des changements de dizaine. Mais arrêtons de croire que parce Cynthia a mal vécu son passage à la trentaine que nous allons tous finir dépressifs à trente-deux ans ! Mais non ! Si je prends mon cas. Bon. Ma crise je l’ai eu vers 21 ans (certes elle a duré 5 ans) et depuis je vais bien ! Et je n’embête plus personne ahaha. Mes trente ans sont passés sans crises existentielle (alors que je suis une grande hypersensible). J’ai survécu youhoo !

A trente ans, a priori on commence à prendre confiance en soi.
Disons que le regard des autres commence à moins peser. On prend enfin du recul et on relativise davantage. J’ai la sensation qu’il file du temps je deviens un peu je m’enfoutisme (sans pour autant tomber dans la case de la négligence, cela ne veut pas dire que je sors de chez moi en pyjama, faut pas déconner).  J’ai perdu des « amis » masculins en 2017. J’ai décidé d’arrêter de faire des efforts et de perdre de l’énergie pour des relations finalement peu saines où j’étais prise pour imbécile. J’en avais ma dose de l’hypocrisie alors j’ai coupé les ponts. Avant j’en aurais été malade, rien qu’à l’idée… J’aurais continué à faire comme si de rien n’était et à prendre sur moi, à encaisser. Puis un jour j’ai osé dire les choses. Forcément cela n’a pas plu et des amitiés ont été brisées. Finalement je le vis très bien ! Je pense que nous n’avons plus de temps à perdre avec les mauvaises personnes.

Vous souvenez-vous de cette insulte ultime collège, prononcée par ces haineux en pleine crise d’ado : tu n’es qu’une gamine. On se le mangeait à toutes les pauses et à toutes les sauces. Tu n’as pas envie d’essayer de fumer ? Gamine. Tu n’as pas de seins ? Gamine. Ta trousse est rose ? Gamine. A cet age nous tentions le tout pour le tout pour passer pour un petit être mature et cool.

Désormais, à trente ans, quand on vous traite de gamine, vous souriez. Restez jeune dans sa tête, c’est la clé pour devenir un adulte heureux ; )
Et vous, la trentaine, ça se passe comment ?

14 Commentaires

  1. 13 mars 2018 / 19 h 53 min

    Trente ans je m’en souviens comme si c’était hier.. et les 30 années suivantes passent encore plus vite .. si si tu verras !

  2. 13 mars 2018 / 20 h 00 min

    A 36 ans, rien ne change vraiment sur les questions mais disons qu’on les règle avec philosophie et qu’on apprend à s’en foutre. Et en toute honnêteté je préfère tellement l’âge que j’ai aujourd’hui, jamais je ne reviendrais à mes 25 ans, 30 ans c’est le début de l’épanouissement perso enfin je le souhaite aux gens en tout cas 🙂

    • CamilleG
      Auteur
      14 mars 2018 / 0 h 43 min

      Merci pour ce commentaire positif !!!!

  3. 14 mars 2018 / 11 h 41 min

    Moi non plus, je ne reviendrai pas à mes 20 ans, à moins que je puisse faire comme dans Retour vers le futur et guider mon ancien moi de 20 ans. Sinon, pour ce qui est du poids, hum, je crois que c’est une question de métabolisme. Je viens de fêter mes 37 ans et je perds toujours aussi facilement…

  4. 14 mars 2018 / 19 h 31 min

    Que ton article fait du bien ! Je viens d’avoir 30 ans, je suis célibataire et en CDD. J’ai eu le droit à toutes sortes de réflexion, que tu as très bien citées. À un point que j’appréhendais de passer ce cap. Je me suis presque sentie pas normale, presque honteuse de ne pas être dans le moule de la société. J’ai fini par relativiser. C’est ma vie, elle est bien évidemment pas parfaite, mais je m’y sens bien. Et puis les 3/4 de mes amis n’ont pas d’enfants non plus…

  5. 14 mars 2018 / 19 h 52 min

    J- pas assez longtemps. J’oscille entre le « ok 30 ans c’est rien » et « oh mon dieu je ne suis pas prête s’il vous plait on repousse ! ».
    Juste que ma vie actuelle n’est absolument pas celle que j’imaginais !

    • CamilleG
      Auteur
      19 mars 2018 / 11 h 03 min

      Tkt, il n’y a pas qu’un seul chemin à suivre !

  6. 14 mars 2018 / 21 h 19 min

    J’ai beaucoup aimé ta façon simple et spontanée d’écrire ce billet sans prise de tête. Je suis encore loin de la trentaine mais je pense qu’il y a certains points que tu abordes qui peuvent aussi être vu un peu plus tôt dans le vie…
    En tout cas j’ai beaucoup aimé te lire et hâte de voir si j’aurais aussi un jour cette crise de la vingtaine (ou dans la 21è année comme toi ^^)

  7. Seb666
    15 mars 2018 / 13 h 58 min

    La trentaine correspond aussi normalement à la fin ou au moins la diminution de l’égoisme et de l’égo-centré.
    On doit etre vraiment adulte, s’occuper de sa descendance (les enfants c’est la vie et l’avenir) mais aussi de son ascendance (essayer de rendre une partie de tout ce que nos parents nous ont apporté). La priorité n’est plus à se faire des petits plaisirs futiles et à vouloir épater la galerie via les reseaux sociaux ou autres phénomene de modes ridicules, futiles et éphémeres.

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